Chapitre 23

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Yanis

Deux semaines se sont écoulées depuis l’incident. Pas un seul jour ne s’est achevé sans qu’à un moment ou un autre, je ne me mette à ressasser les événements.

J’ai pourtant fait tout mon possible pour m’occuper l’esprit au maximum, profitant des vacances de Noël pour lâcher prise avec les cours et me recentrer sur l’essentiel, comme l’apprentissage de la religion, le sport et les sorties avec la bande. En vain.

Il suffit d’un instant d’absence à mon esprit pour que toutes les images de cette soirée à Rosewood me reviennent instantanément en tête. La vision d’horreur de ma petite sœur, maintenue de force contre le tronc d’arbre du terrain par celui que je pensais être mon ami. Les taches de sang sur l’asphalte, après l’avoir roué de coups jusqu’à ce que je ne sois même plus capable de ressentir la douleur pulsant dans mes phalanges. Reda, l’air inquiet plaqué sur le visage, tentant malgré tout de me rassurer afin de me ramener à la réalité.

Toutes ces images s’obstinent à traverser mon esprit constamment comme un disque rayé et je suis incapable de les chasser. J'ai du mal à réaliser que tous ces événements se sont bien déroulés et que je ne peux pas les modifier. Tout ce que je peux faire à présent, c’est avancer. Avancer en veillant soigneusement sur Hana afin que ce type de situation ne se reproduise plus jamais.

Je reporte mon attention sur la concernée. Hana est assise sur le canapé en cuir du salon, les genoux repliés sur sa poitrine. Elle a les yeux rivés sur le reportage animalier qu'on regarde ensemble dans le salon et déguste avec appétit les lasagnes au saumon que je lui ai préparées ce matin. Enfin, préparer est un grand mot. Je me suis contenté de lui acheter des pâtes surgelées au supermarché du coin et de les lui réchauffer discrètement. Je veux bien faire des efforts pour les desserts, mais je crois que préparer un plat salé entier reste encore trop loin de ma portée.

  • Tu veux ma photo ? me demande-t-elle soudain.
  • Quoi ?

Je la dévisage, incrédule et elle se met à froncer les sourcils :

  • Tu me regardes depuis tout à l'heure. Tu me déconcentres.
  • C'est parce que tu es incapable de manger quoique ce soit sans t'en foutre partout sur le visage !
  • Quoi ?

Elle s'empresse d'attraper son téléphone avant de scruter son reflet sur l'écran :

  • Où ça ? Je ne vois rien !

En constatant son air paniqué, je ricane.

  • Yanis ! Tu te moques de moi ou quoi ?
  • Bien sûr que je me moque de toi.

Je lui décoche alors un clin d'œil avant de lui pincer le bout du nez.

  • Aïe ! Hé ! Ce n'est pas drôle !
  • Si ! Tu aurais dû voir ta tête !
  • Toi alors...

Je continue de m'esclaffer de la situation et Hana finit malgré elle par mêler son rire au mien. Cela faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas vue rire de bon cœur comme ça.

Depuis l'incident, nous n'avons pas eu l'occasion de passer beaucoup de temps ensemble. Je lui ai proposé d'annuler mes projets pour rester auprès d'elle – et aussi parce que ça me rassurait de pouvoir garder un œil sur elle –, mais Hana n'a jamais accepté. Pas pour m'embêter, mais parce que me voir reprendre le cours de ma vie comme si rien ne s'était passé l'apaisait.

Mais aujourd'hui est un jour exceptionnel. Mes parents rentrent demain d'Algérie et avec l'arrivée de la nouvelle année, j'ai insisté auprès d'elle pour qu'on passe cette dernière soirée ensemble.

  • Oh, Yanis ! Tu ne devineras jamais ! déclare-t-elle en me ramenant à la réalité.
  • Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?
  • Je viens de recevoir un message de ta dulcinée !

Sur ces mots, je manque de m'étouffer.

  • Mais qu'est-ce que tu racontes encore, comme bêtise ?
  • Je parle d'Anissa !

Mes joues s'empourprent alors.

  • Ce n'est pas ma dulcinée, bon sang !
  • Oui oui, continue de te voiler la face...

Ma cadette hausse les épaules nonchalamment avant de se mettre à pianoter vivement sur son portable. Curieux de la nature du message envoyé par Anissa, je ne peux m'empêcher de me rapprocher discrètement de son écran.

  • Quoi ? Ça t'intéresse maintenant ? me demande-t-elle en s'écartant d'un pas.
  • Non ! Pas le moins du monde.
  • Quel dommage... je tiens pourtant là une occasion en or de la revoir une nouvelle fois.
  • Quoi ?

Sans le vouloir, mon ton se fait plus véhément.

  • Ce serait plus simple, si tu admettais qu'elle te plaisait au moins un peu...

Je ne lui réponds pas et me contente de la fixer, mais je crois que ma réaction trahit instantanément ma frustration. Un rictus se dessine au coin de la lèvre de ma petite sœur qui ajoute alors :

  • C'est bien ce qui me semblait.

Je tire la langue et croise les bras sur mon torse, faisant mine d'être offusqué.

Puis elle revient à la charge :

  • Bon en gros, elle aimerait que je lui rende visite à la rentrée.
  • Ah ? Mais pourquoi ?
  • Apparamment, son petit frère aurait encore besoin d'aide. Il n'arrêterait pas de me réclamer.

L'espace d'une seconde, je regrette amèrement de ne jamais avoir fait de soutien scolaire pour pouvoir aider moi-même Adam. Je crois que je n'ai jamais autant envié Hana qu'en cet instant précis.

  • Et tu vas y aller ? je reprends, intrigué.
  • Oui, je pense. Adam est vraiment trop mignon, même s'il est parfois surexcité. Alors ce sera avec plaisir !

Je ne peux m'empêcher de rester sceptique face à cette demande. Même si elle prétend aller bien, Hana n'a plus mis un seul pied dehors depuis le fameux soir et Anissa n'habite pas la porte à côté non plus. Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée de la laisser se rendre seule aussi loin.

  • Dans ce cas je t'accompagnerai, j'affirme alors.

Elle me lance un regard d'un air dérouté, avant de répliquer :

  • Tu tiens à venir pour revoir Anissa ou bien à cause de moi ?

Sa question me prend de court.

Si je lui réponds que je souhaite revoir Anissa, je serai obligé malgré moi d'admettre qu'elle me plaît. Je suis alors bon pour me faire charrier dessus pour le restant de ma vie.

Mais si j'opte pour la seconde option, Hana risque de se braquer et de refuser ma compagnie. C'est bien trop risqué. Rien ne mérite que je la laisse se mettre bêtement en danger. Surtout pas ma fierté mal placée.

  • C'est bon, tu as gagné.

Je lève les mains en l'air en signe de reddition et j'ajoute :

  • Oui, j'ai envie de revoir Anissa. Et après ?
  • Je le savais ! s'esclaffe-t-elle alors. J'en étais sûre ! Enfin tu l'admets !

Je me contente de l'observer, une expression de satisfaction dessinée sur son visage, tandis que je réfléchis intérieurement au bon déroulement de cette prochaine rencontre.

* * *

Nous sommes le 7 janvier. Mes parents sont rentrés de leur séjour cette semaine, avant de reprendre aussitôt leur rythme de travail effréné. Ils nous ont posés quelques questions sur le déroulé de nos vacances, questions auxquelles nous nous sommes contentés de répondre vaguement. Avec Hana, nous nous sommes mis d'accord pour leur cacher l'histoire de l'incident. Pas question qu'on les implique.

C'est également aujourd'hui que nous devons nous rendre chez Anissa. Hana m'a affirmé que sa rentrée universitaire s'était correctement déroulée et qu'elle se sentait beaucoup mieux, même si je reste sceptique.

  • Tu es sûr que tu veux conduire ? me demande-t-elle, tout en franchissant le seuil du perron.

J'opine du chef sans hésiter avant de me diriger vers la voiture.

Durant l'absence de mes parents et le repos de Hana, j'ai dû prendre le relai. Mon accident avec Anissa en début d'année s'était suivi d'une longue période durant laquelle je n'avais plus été capable de retoucher un volant. Mais il fallait bien effectuer un minimum d'achats si nous voulions survivre à ces vacances et il était hors-de-question pour moi de dépenser une fortune dans les supérettes du coin.

Alors il a fallu que je réussisse à surmonter mes peurs et que je me décide enfin à reprendre le volant. Au début, ça n'a pas été facile. Je me souviens encore de ma première fois du côté conducteur. Mes mains tremblaient tellement que je suis resté planté près d'une heure sur place, terrifié à l'idée de démarrer. Je me suis alors mis à réciter des sourates de protection dans ma tête avant de finir par me calmer et de réussir à insérer la clé dans le contact. Je crois que je n'oublierai jamais la force et la détermination que ce simple geste de routine m'a demandé, ce jour-là.

Maintenant, ça va beaucoup mieux. À force d'effectuer les mêmes trajets au quotidien, j'ai fini par m'habituer à la conduite. Pour être honnête, je crois que j'y ai même pris goût.

C'est quand même fou de se rendre compte des ressources inattendues dans lesquelles on peut puiser de l'énergie, lorsque l'on est suffisamment motivé pour accomplir quelque chose. Protéger Hana, cette simple raison suffit à constituer chez moi une ressource intarissable d'énergie.

Le trajet se déroule convenablement et nous arrivons rapidement à destination.

Je suis super excité à l'idée de revoir Anissa, alors quand la porte d'entrée de son appartement s'ouvre, je prie pour qu'elle ne remarque pas mon agitation. Cependant, toute ma joie s'effondre lorsque je constate que ce n'est pas elle qui se tient devant moi, mais une femme bien plus âgée.

Dérouté, je vérifie le numéro de l'immeuble avant de réaliser que non, je ne me suis pas trompé. Je jette alors un regard discret vers Hana qui n'a pourtant pas l'air très étonné.

  • Salam Aleykoum, s'exclame la femme avant de l'enlacer. Bienvenue !
  • Aleykoum Salam khalti, lui répond ma cadette. Merci pour l'invitation !
  • Tout le plaisir est pour moi benti !

Je fixe mes interlocutrices de mes yeux ronds, stupéfait par leur réaction. Je ne sais pas si c'est ma sœur qui débloque ou si c'est moi qui suis à la ramasse, mais une chose est certaine, c'est que je ne comprends absolument rien à la situation.

Mon expression doit avoir alerté la femme qui se défait de l'étreinte de Hana avant de se redresser pour me dévisager, un sourire au coin de la lèvre. Je n'ai alors pas le temps de le lui rendre que la porte s'ouvre de nouveau pour laisser place à un visage que je reconnais parfaitement cette fois.

  • Maman ! s'écrie Anissa en attrapant la main de la femme. Papa t'attend sur le parking !

Je réprime un cri de surprise.

Maman ?

Cette femme serait la mère d'Anissa ?

Je relève discrètement le regard pour les comparer. La mère d'Anissa est grande et élancée, la surplombant facilement de deux têtes. Son teint est bien plus bronzé que celui de sa fille et même la couleur de ses yeux diffère, tirant sur un vert jade contrairement au marron d'Anissa. Décidément, je ne l'aurais jamais deviné. Le seul trait en commun que je leur retrouve, c'est un petit grain de beauté logé sur le menton.

  • Je sais, Anissa !

Je réalise alors que je ne me suis pas du tout convenablement présenté à elle et un sentiment de honte monte en moi.

Oh bordel.

Quelle mauvaise première impression j'ai dû lui donner.

  • Je sais, répète-t-elle. Je voulais juste prendre le temps de remercier tes amis pour Adam !

Elle s'approche alors de moi, un sourire à pleines dents.

  • Yanis, c'est ça ? me demande-t-elle.
  • Euh o-oui... je bredouille, intimidé. Enchanté, khalti...

Je m'efforce de me rattraper comme je peux.

  • Enchantée aussi, mon fils ! Merci pour ton aide !
  • Pas... pas de quoi !

Mes joues s'empourprent.

J'ai du mal à rester calme face à la mère de la fille qui me plaît.

Surtout quand on sait que de mon côté, je n'ai aucune réelle aide à apporter.

J'entends alors au loin les rires étouffés de Hana qui s'amuse de la situation. D'ailleurs, je me demande comment elle a deviné son identité. Est-ce qu'elle l'avait déjà rencontrée ?

Après avoir un peu discuté avec nous, la mère d'Anissa finit par rejoindre son mari. J'en profite alors pour reporter mon attention sur sa fille qui me dévisage timidement :

  • Désolée pour cet interrogatoire...

Elle nous a effectivement posés pas mal de questions sur notre vie, à Hana et moi, mais rien de bien méchant.

  • Avec ma situation, ma mère est forcément devenue plus soucieuse qu'avant...
  • Non, pas de souci ! je tente de la rassurer. C'est normal !

Elle me décoche un sourire, l'air apaisé, avant d'ajouter :

  • Je ne lui avais rien dit la première fois, mais comme je n'invite jamais personne à la maison, Adam a fini par tout balancer... Alors j'ai dû tout lui expliquer...

J'imagine bien Adam faire ça, avec son tempérament.

  • C'est pour ça que j'avais prévenu Hana de sa présence !

Je me retourne spontanément vers ma cadette, indigné qu'elle ne m'en ait pas parlé, mais elle fait semblant de m'ignorer. Ce que je peux la détester. Je suis sûr et certain qu'elle l'a fait exprès !

Anissa nous intime ensuite de la suivre à l'intérieur de son appartement. Je n'ai alors pas le temps de refermer la porte derrière moi que son petit frère bondit de sa chaise pour se jeter sur Hana.

  • Adam ! Arrête ! déclare Anissa, visiblement gênée par son comportement.
  • Mais elle m'a manqué ! Beaucoup manqué ! réplique-t-il en zézayant.
  • Ce n'est pas une raison pour...
  • Laisse ! Ce n'est rien ! la coupe cependant ma cadette, un sourire aux lèvres.

Elle lui rend son étreinte avant de lui murmurer à l'oreille :

  • Toi aussi, tu m'as manqué. J'espère que tu as été sage, à l'école.
  • Oui ! Sage comme une image !
  • Tant mieux. Je suis fière de toi, Adam.

Elle se redresse alors avant de lui ébouriffer la tête :

  • Alors, tu me montres tes exercices ?
  • D'accord.

Sur ces mots, le petit empoigne le bras de Hana pour l'emmener vers la table en bois au fond du salon. Je ne sais pas ce que ma petite sœur lui a fait, mais il a vraiment l'air de beaucoup l'apprécier.

Alors que le duo prend le temps de s'installer, je reporte mon attention sur ma camarade, l'air soudain embarrassé de m'être présenté. C'est vrai. Je n'ai en réalité rien à faire ici, contrairement à Hana. Et Anissa doit probablement aussi se poser des questions sur l'utilité de ma présence.

  • Un thé à la menthe, comme la dernière fois ? me propose-t-elle alors chaleureusement.
  • Ah, oui ! Merci, je réponds spontanément.
  • Fais comme chez toi, Yanis.

Elle disparaît vers la cuisine et je profite de ce moment de répit pour m'installer sur le canapé et réfléchir calmement. Je suis nerveux. Très nerveux. Je ne sais pas comment entamer une nouvelle conversation sans passer pour un idiot. Surtout qu'Anissa, elle, n'a pas du tout l'air stressé.

Je prends alors une profonde inspiration pour me calmer.

Respire, Yanis.

Sois toi-même et tout ira bien.

La concernée refait surface quelques secondes plus tard, un plateau en argent à la main. Je m'apprête à me lever pour l'aider à tout déposer, mais elle m'en empêche et se contente de me gratifier de son magnifique sourire à pleines dents. Ce qui me rend encore plus nerveux.

  • Voilà pour toi, déclare-t-elle en me tendant une tasse de thé.
  • Merci.

Je m'apprête à attraper la tasse, mais l'objet se met à glisser sur le tissu de mes mitaines :

  • Yanis ! Attention !
  • Oh non !

Je rattrape de justesse la tasse manquant de me filer entre les doigts, avant de relever le regard en direction des prunelles écarquillées d'Anissa.

Bravo Yanis, cette fois tu n'as même pas eu besoin d'entamer une conversation pour passer pour le pire des idiots !

  • Est-ce que ça va ? me demande-t-elle cependant, l'air inquiet.
  • Oui, désolé ça m'a échappé... Je suis vraiment bête et maladroit.
  • Mais non, tu n'es pas bête ! Ce n'est pas grave ! Ça arrive !

Le ton bienveillant qu'elle emploie pour me rassurer me touche. Je me contente de lui adresser un sourire pour la remercier, mais elle revient à la charge :

  • Tu devrais enlever tes mitaines. Ce n'est pas très pratique, pour boire un thé.
  • Tu as raison.

Sur cette remarque, je m'empresse de retirer mes gants.

Anissa laisse alors échapper un cri de surprise en constatant l'état calamiteux de mes doigts.

Mince.

J'avais complètement oublié.

Même si ça n'a plus rien avoir avec les premiers jours, mes mains ont gardé les traces de ma petite altercation à Rosewood. Mes phalanges sont encore légèrement gonflées et bleutées et c'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai pris l'habitude de toujours garder mes mitaines. Pour éviter d'avoir à m'expliquer.

  • Mais qu'est-ce qui t'est arrivé ? me questionne Anissa.

L'espace d'un instant, je me tais pour réfléchir longuement à mes prochains propos.

Pour être honnête, je n'ai pas vraiment envie de raconter l'incident à Anissa. Premièrement parce que ce n'est pas à moi de décider si je peux en parler ou non mais à la victime, c'est-à-dire Hana. Et deuxièmement parce que je ne suis pas fier du comportement impulsif que j'ai pu avoir. Ce n'était pas moi. J'étais hors de contrôle à ce moment-là. Je ne veux surtout pas qu'Anissa garde dans un coin de sa tête l'idée que je puisse être un homme violent.

  • Yanis ! s'écrie alors Anissa en me ramenant à la réalité.
  • Hein ? Oui ? j'émerge presque.
  • Tu n'es pas obligé de m'en parler. Je voulais juste m'assurer que tu allais bien.

Je soutiens les prunelles noisette de mon interlocutrice, tout en laissant s'instiller en moi un léger sentiment de culpabilité. Je ne veux pas dévoiler ce secret à Anissa, mais je ne veux pas non plus lui mentir ouvertement. Encore moins sous son propre toit. Anissa est une fille honnête et généreuse. C'est une fille bien. Elle ne mérite pas ça.

  • Yanis ?

Je passe ma main dans mes bouclettes.

Après tout, je ne suis pas obligé de lui révéler l'intégralité de l'histoire. Je peux me contenter de lui parler de mon altercation, sans pour autant évoquer l'implication de Hana, ni aucun autre détail de la soirée. Omettre intentionnellement une partie de la vérité, est-ce vraiment du mensonge ?

Je m'éclaircis alors la gorge, avant de me redresser et de déclarer :

  • C'est une longue histoire. Mais je vais te la faire courte.
  • D'accord.

Alors contre toute attente, je me mets à lui rapporter les moindres faits et gestes de cette soirée à Rosewood, remplaçant seulement le rôle de ma petite sœur par celui d'une « inconnue agressée soudainement dans les bois ».

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