Kalashanti - 3
« Réfléchis bien au sens de la vie humaine, si précieuse, si fragile. Il est difficile de réunir les conditions propices à l’épanouissement de la réalisation spirituelle. Il est facile de dilapider sa vie, jour après jour, dans des activités sans fin. Rares sont les êtres qui rencontrent les enseignements du Bouddha, le Dharma, et plus rares encore ceux qui s’y intéressent. Trouver la Voie revient à découvrir un joyau inestimable : ne le gaspille pas ! Utilise le pour exaucer toutes tes aspirations et celles des autres. Persévère dans la pratique spirituelle… » me dit Rinpoché.
« La vie des êtres s’écoule comme une cascade de montagne ». Il demeura un instant silencieux puis repris. « Ne laisse pas ton existence s’écouler en vain. Elle passe comme le torrent qui court vers la mer, comme le soleil et la lune qui glissent vers les montagnes du couchant. Qui sait combien de temps ils vivront ? La mort frappe les jeunes et les vieux. Toi et moi pouvons très bien mourir ce soir. La mort est certaine, seule son heure est imprévisible. On ne sait, de la mort ou du lendemain, qui sera le premier. Sois toujours conscient de l’impermanence des choses. Lorsque tu méditeras, cela t’encouragera à pratiquer avec assiduité ».
Ainsi allais-je de maître en Rinpoché, étudier le Dharma et autre vacuité terrestre…
Dilgo Khyentsé Rinpoché m’enseigna simplement : « Le bouddhisme n’est pas fondé sur une philosophie exotique et inaccessible. Il explique les mécanismes élémentaires du bonheur et de la souffrance et montre que le bonheur authentique et durable ne peut venir que de la paix intérieure. Cette paix intérieure, à son tour, ne peut être trouvée qu’en cultivant l’altruisme, l’amour et la compassion, et en se débarrassant de l’égoïsme, de la haine et de l’avidité. »
Allais-je rencontrer le « pur joyau de la compassion » ou bien retourner dans le samsara ?
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