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5h00 du matin. La fête est finie.

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Je marche avec difficultés dans une rue aux caractéristiques familières, l'alcool redescend.

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Au fil de mes pas, mes pensées divergent. Je ne sais plus trop comment je suis arrivé ici. Pourquoi je suis seul ? Où sont passés mes amis ?

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J'avance de deux et je recule d'un. Le gobelet dans la main, un liquide ressemblant étrangement à du sang sur l'autre. Je n'ai plus aucun souvenir de ce qu'il s'est passé avec cette dernière et cela est assez perturbant. Le seul souvenir qui se présente à moi à cet instant est la partie gagné au Beer pong. Je me vois absorber le liquide qui fait office de jouissance pour mes papilles. Le goût de l'amertume et de la puissance réunis dans quelques centilitres. Une senteur d'alcool rappelant vaguement l'odeur pestilentielle qu'ont les personnes sans domicile fixe, ou vulgairement surnomé "clodo".

Hormis ce précédent passage. Mes souvenirs demeurent toujours endommagé. Il ne me semble pas avoir bu à outrance, mais je n'ai pas été le plus Sam de tous n'ont plus. A cette minute précise, mon corps n'est plus qu'un amas de diverses substances. Avec l'aide de mes doigts, j'essaye tant bien que mal de savoir combien d'alcool j'ai pu emmagasiner dans la soirée : il y a eu tout d'abord le punch à 2 euros grâce à notre ami Happy Hour. Une petite Triple Karmeliet prise à l'Académie de la bière, un rituel de soirée. Puis les diverses pintes qui ont suivis. Le verre de vin rouge frelaté dont le nom du propriétaire m'est encore inconnu. C'est en comptant que je me rend compte qu'avant les nombreuses pintes, ma bande et moi-même allons chez une connaissance afin de profiter de l'ambiance d'un appartement. A contrario, je ne suis pas sur de la quantité ingurgité lors de ce passage.

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Au fil de mes minutes, un mal de genoux me vient. Je décide de m'arrêter pour m'asseoir sur un banc.

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A cause des effets secondaires de l'alcool, je n'avais pas remarqué cette douleur. Je n'ai aucun souvenir sur cela non plus. C'est énervant. Voilà mon problème en soirée : mes trous de mémoire. Dès que je touche à ces breuvages interdit aux mineurs je laisse l'obscurité avaler sans dire un mot mes souvenirs. D'un certain côté, le bénéfice de garder une bonne image de soi est bonne, cependant c'est embêtant de ne plus se souvenir des faits marquants de soirées, d'événements importants qui composent la vie.

La lumière émise par la lune se fait de moins en moins ressentir par l'apparition de la reine du système solaire. Je me laisse emporter par mes pensées et voilà que j'en oublie que la vie continue autour de moi. J'entend le camion des ordures finir son travail dans une rue parallèle. Les lumières d'appartement apparaissent en petit nombre, le trafic routier se réveil et les premiers lueurs de la journée commencent à se faire sentir. Je regarde ma montre, il est un peu plus de 6h. Il serait peut être temps de rentrer. Je regarde alors autour de moi afin de m'orienter : Rue Emile Faguet. Au-delà de toute circonstance hasardeuse, je vois le numéro 8 inscrit sur le mur du bâtiment. Survient d'un coup un étonnement en moi, un sentiment de bonheur m'envahis et je me réjouis de cette nouvelle.

Je suis tout juste devant ma porte d'entrée. La prochaine fois avant de m'asseoir je regarderais où je suis afin de m'éviter un monologue où seul ceux intéressés sont les chats des voisins. A moins qu'ils ne soient trop occupés par le contenant des ordures ménagères et de se battre pour savoir qui a la plus grosse.

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