Chapitre 5 : troubles anxieux et transfert de service 

Une minute de lecture

L’agoraphobie devenait de plus en plus handicapante. À cela s’ajoutaient des troubles obsessionnels compulsifs qui s’accentuaient de jour en jour. 

 Pour ce qui est de l’agoraphobie, c’était simple. Je ne pouvais tout simplement pas sortir de chez moi, sous peine de faire une grosse attaque de panique où tous les effets du bad trip revenaient. À savoir, le principal, celui qui donnait l’impression d’être coincé derrière une vitre, que le monde était irréel. 

Cette sensation m’a suivie très longtemps. 

 Puis à cela s’ajoutaient les TOC. Cette maladie est vicieuse. Elle commence doucement et, progressivement, vient envahir votre vie jusqu’à prendre toute la place. 

Au début, cela a commencé avec le fait qu’une amie qui la veille m’avait fait croire qu’elle avait été en contact avec de l’acide lysergique (LSD) me touche les mains. C’est ainsi que j’ai eu une peur effroyable d’être « contaminé » par la drogue et que j’allai me laver les mains pendant au moins cinq bonnes minutes. 

 Après deux passages aux urgences pour des attaques de paniques en extérieur, mon pédopsychiatre, face à son échec, décida de me transférer dans un service pour adolescents. Je rencontrai ma nouvelle psychiatre, elle était d’une gentillesse et d’une douceur à laquelle je n’avais jamais eu le droit auparavant dans ce milieu. Ce médecin me diagnostiqua un trouble obsessionnel compulsif sévère. Elle me proposa immédiatement un traitement par antidépresseurs, le fameux Zoloft pour ne pas citer son nom. Je l’ai refusé catégoriquement. Il était pour moi hors de question d’ingurgiter n’importe lequel des psychotropes après cette abominable expérience du cannabis. 

 Ce médecin avait quand même un gros point positif, c’était sa patience. Malgré mes multiples refus de me soigner, elle était là, et me rappelait sa présence. 

Entre-temps, me voyant dans l’incapacité de rejoindre l’école, après deux tentatives, elle me proposa d’intégrer une structure interne à l’hôpital, ce qu’on appelle un hôpital de jour. 

— Là-bas, vous serez avec d’autres jeunes qui ont des difficultés, comme vous. Vous n’êtes pas seul ! 

C’est ainsi que j'acceptai.  

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