Chapitre 11 : la rencontre 

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Mon couple aux dernières nouvelles était sur la bonne voie. Mais je vais désormais vous raconter cette courte mais périlleuse épopée en guise de suite. Après tout, quand s’arrête une autobiographie ?

En soirée chez une amie, Evan, elle, discutait en ligne avec un « match » qu’elle avait eu sur une application de rencontre. De mon côté, je venais tout juste de faire la rencontre de son amie Nima, une jeune femme d’une beauté transcendante !

Elle était à peu près de ma taille, son minois était fin et raffiné, elle était généralement habillée comme une jeune de 18 à 25 ans, c'est-à-dire un pantalon dépassant les chevilles et un « croc-top ».

Elle avait les cheveux bruns et les yeux noirs, la peau blanche mais d’une blancheur qui ne venait pas de France, ni d’Occident. J’étais tombé fou amoureux d’elle. Et en cette soirée, je comptais bien lui déclarer mes sentiments, aussi précoces étaient-ils.

Nima m’avait charmé dès la première rencontre, par son humeur et sa joie de vivre. Ceci dit, le fait qu’elle faisait constamment référence à un éventuel couple entre moi et Evan avait le don de me désespérer, plus de que de m’agacer.

Nous avions tout préparé pour que la petite soirée entre amis se passe à merveille. Nous avions partagé les frais sur les boissons ainsi que sur la nourriture avec mon amie Evan, l’organisatrice. Il n’était pas aisé de faire déplacer Nima de chez elle, Evan lui forçait la main, comme à son habitude et lui faisait un caprice. Elle envoya même son père devant l’immeuble de son amie pour être sûre qu’elle vienne. Evan était une personne très égoïste.

À l'arrivée de Nima, il ne manquait plus que Anna. Elle était en chemin sur les coups de 23 heures. Pendant ce temps-là, chez Evan, l’ambiance était plate et très peu amusante pour tout adulte qui se respecte. Mais étant donné la maturité d’Evan, il ne fallait guère s’attendre à mieux. Téléphone et musique pop américaine à gogo ! On s’amuse, n’est-ce pas ? Lorsque Anna arriva, j’étais soulagé et content de la revoir. On s’était connu sur l’hôpital de jour plusieurs années auparavant, c’était agréable de la revoir.

Tant bien que mal, j'essayai de me prendre au jeu et de danser. J’avais visiblement du mal à bluffer. Pendant ce temps là, du côté d’Evan, la mystérieuse jeune femme avec laquelle elle discutait sur son application de rencontre venait de conclure d’un rendez-vous. Ce soir plus précisément. La jeune femme, Alisson, partait de sa ville à une heure de chez nous en covoiturage pour nous rejoindre au centre commercial du nord de la ville.

Ce soir-là, je m’en souviendrais toute ma vie. Il faisait noir, la ville était animée par des gens qui ne semblaient guère sain d’esprit et d’intention. Je me souviens même d’un coup de klaxon donné à Evan. J’étais terrifié, étant d’un naturel peureux. Je n’aime pas sortir la nuit, mais cette nuit-là était particulièrement malsaine. Nous rejoignions la voiture d’Anna, et nous allions direction le centre commercial chercher Alisson.

Je me souviens encore de la première fois où je l’ai vu, elle était belle, les cheveux noirs, courts, les yeux marron et la peau très blanche. Dès que je l’ai vu, je me suis interdit de la draguer. Après tout, aussi méprisable qu’était Evan, c’était son moment.

Lorsque nous arrivâmes chez Evan accompagné d’Alisson, il y avait deux clans. Il y avait d’un côté Evan et Nami qui s’extasiaient sur de la musique electropop, et d’un autre, nous. Anna, Alisson et moi discutions de tout et rien, c’était agréable. Une soirée d’adultes. J’avais un bon feeling avec Alisson, qui semblait peu attristée d’être délaissée par Evan. Un moment important de la soirée, celui où j’ai pris la décision de déclarer mes sentiments à Nima qui était ivre et complètement euphorique. Lorsqu’il était 02h00 du matin, il prit une lubie alcoolisée de la part d’Evan et Nima de vouloir aller en boîte de nuit. Finalement, la soirée s’était terminée, avec le contact d’Alisson en poche et un râteau de Nima.

Le lendemain, Nima semblait complètement déboussolée par la déclaration que je lui avais faite. Pour elle, il était inconcevable que l’on puisse tomber amoureux en si peu de temps. J’ai eu un coup de foudre, c’est comme ça ! Elle décida de ne plus me parler pendant un moment, le temps que les choses se tassent.

Mais, sur cette mauvaise nouvelle, il en était vecteur d’une bonne. Lorsque je pris la décision d’appeler Alisson, elle me répondit. Elle me présenta à son chat, Caramel, et nous nous sommes tout de suite entendus. Cependant, ce n’était pas une bonne période pour elle, elle aussi était atteinte du trouble borderline et était à ce moment-là en crise. Lorsqu’elle était hospitalisée en psychiatrie, c’est à ce moment-là qu’elle fit la chose la plus romantique que l’on ait fait pour moi. Elle m’écrivit un mot d’amour sur une carte qu’elle avait soigneusement faite elle-même, qu’elle me donnerait une fois que l’on se reverrait. Elle m’a demandé si j’acceptais de sortir avec elle, je répondis oui, et nous étions heureux, comme deux jeunes borderlines amoureux.

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