I

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To be, or not to be ? This is the question (Être, ou ne pas être ? Telle est la question)

Sous un couché de soleil d'automne, avec cette brise légère soufflant dans ses cheveux et les écouteurs autour du cou, mademoiselle Aleyna Côme finit à peine ses cours de la journée et rentre avec ses copines et son vélo, ce dernier qu'elle aime tant. Tout en papotant, elle tient son engin à deux roues d'une main, son iPhone de l'autre, et envoie des textos à ce certain «Mathieu» à qui elle pense jour et nuit sans ne l'avoir pour autant vu une seule fois, seulement en photo. Et pourtant , Dieu sait à quel point elle y pense à ce jeune homme de région parisienne qui vient d'entrer en seconde, âgé d'à peine un an de plus qu'elle.
Mais actuellement, Mathieu n'est pas dans les premières pensées de la brunette. Actuellement, elle pense à George, son camarade de classe, dont elle discute avec ses amies. Quelques rires s'échappent de la conversation tandis que les demoiselles traversent sur le passage zébré. Elles passent ensuite devant le parc où les trottoirs sont jonchés de feuilles. Un peu plus loin au milieu de ces-dernières, un passage, un chemin, une brèche s'ouvre qui mène au centre du parc. L'une d'elles, Sophie, y pénètre en première, suivies des autres filles.

Sophie est la plus extravertie d'elles, la plus blagueuse, plus aventurière, toujours prête à faire une gaffe grâce à ses maladresses. À sa suite, Céline, l'une de ses amies d'enfance. À peu près le même esprit, mais avec une pointe d'insolence en plus. Céline est ce genre de fille qui aime se faire respecter. Ensuite Louise, la plus timide, plus renfermée, qui tient la main de Céline et se fait emporter presque partout avec elle. Malgré que ce soit celle qui parle le moins, ça a toujours été celle avec les meilleurs résultats et le plus de lectures à ce jour. Après elle vient Laure et ses hauts talons pointant le sol à chacun de ses pas et déhanchés comme s'ils battaient le rythme d'un air inconnu qui dirige la marche du groupe. Laure, c'est la plus belle, la plus riche, la plus sexy, la plus populaire, la plus maquillée, et d'autres « la plus.. » qui complète son palmarès semblant infini. Malgré sa modestie à la taille du centimètre carré non maquillé de son visage et de son égo aussi gros que sa paire de seins, elle sait rester à sa place dans le groupe et ne cherche pas à s'imposer. Celle qui s'impose par contre, la vraie leader du groupe, la cheffe, c'est Adriana, cette jeune fille presque femme qui marche l'air sombre derrière le groupe de quatre. C'est la seule de sa promotion à avoir redoublé sa troisième, et elle a pu, cette année, trouver refuge dans ce petit groupe d'adolescentes.

Et enfin, tout derrière, n'ayant pas encore fouler du pied l'herbe fraîche du parc, Aleyna adosse son vélo à un arbre qui borde la route pour pouvoir tapoter plus aisément sur son clavier. Ses amies arrêtent leur progression, constatant que l'une d'elle manque au groupe, et se tourne vers la seule qui, les yeux rivés sur son portable, rédige des textes entier depuis la sortie du collège pour un simple jeune homme.
Quelques secondes de suspension, de silence, de tension, d'immobilité. Qu'écrit-elle ? Qu'attendent-elles ? Pourquoi ce silence semble si long ?

Soudain, Aleyna range son téléphone dans son sac en soupirant, met ce dernier sur son dos puis, levant la tête vers ses amies, elle ouvre enfin sa cavité vocale :

« Les filles, je vais rentrer directement chez moi, désolé. Bonne soirée. »

Et posant ses fesses sur la selle de son vélo, elle pédale et part en prenant le virage à droite.

« Et elle part comme ça, sans nous laisser lui dire au revoir, sort Sophie en voyant sa camarade partir. »

Mais elle ne la retient pas. Elles se retournent et repartent.

Sur son vélo, fusant entre les voitures, Aleyna pense à mille-et-une chose : si Raphaël est bien rentré de l'école, qu'il a prit son goûter et ses médicaments, si sa chère mère Aurélie a pensé à faire les courses, si Sarah lui a demander des nouvelles, si son père est à la maison, etc... et maintenant, cerise sur le gâteau, sa dispute avec Mathieu. Le pardonnera-t-elle ? La pardonnera-t-il ? Elle hésite à dire oui. Mais acquiescer serait un aveu de faiblesse, remettre en cause son autorité, mais dire non, c'est prendre le risque de le perdre. Toutes ces pensées la hantent chaque jour, si bien qu'elle en finit débordée tout les soirs, et ce soir-là aussi.
Après un dernier virage à gauche, c'est la dernière ligne droite dans le quartier pavillonnaire pour arriver chez elle. Alors elle change de vitesse et accélère pour arriver le plus tôt possible à la maison. Enfin, elle arrive en sueur, range son vélo dans le garage, remonte les escaliers et débarque dans la pièce principale, où son père, comme à son habitude, regarde les infos. À peine fait-elle son entrée dans la pièce qu'un climat orageux et de tension s'installe sans prévenir.

« Bonsoir papa », ose-t-elle dire sous la pression de la tension qu'il y avait entre eux.

Aurélie, sa mère, en est même étonné, en sortant de la cuisine, de cet éclair de fureur sur le visage de son compagnon et de se sourire radieux sur le visage de sa fille, cachant une haine profonde. Elle l'a compris depuis quelques jours et le confirme enfin maintenant : les deux ne sont pas fait pour être ensemble. Elle regrette déjà le divorce envisagé avec son ex-mari et d'avoir choisi cet homme là, qui reste planté dans son canapé, pour le remplacé et devenir sûrement son fiancé.

« Bonsoir Aleyna, ma chérie, dit-elle finalement pour chasser ce climat tempétueux de la salle. As-tu passé une bonne journée ?

— Hum.. Oui, une assez bonne journée, acquiesce-t-elle en ayant cette fois un vrai sourire. On vient de finir le chapitre sur la Première Guerre mondiale en histoire. Il y aura une évaluation la semaine prochaine à ce sujet.

— En attendant tu vas bien révisé comme il faut pour nous décrocher une bonne note comme à ton habitude.

— Oui maman. »

Suite à cette échange, la jeune fille reprend son sac et monte les marches des escaliers deux à deux pour s'enfermer dans sa chambre. Elle pose son sac, sort ses livres, et commence déjà à relire ses leçons pour les mémoriser, oubliant même son goûter qu'elle réclame habituellement dès qu'elle rentre de l'école.
Pendant plus d'une heure, elle bosse. Comme touts les soirs. Lire, relire, mémoriser, trois fois, puis leçon suivante. Elle s'est habitué à ce mode de travail qui lui permet de pouvoir ensuite réciter fluidement tout ses cours dans ouvrir une seule fois son cahier. Et à force, depuis la sixième, les efforts ont payés. Jamais elle n'eut une seule moyenne en dessous de 16,50 au collège dans toute les matières.

Quand elle finit le chapitre d'histoire sur la Première guerre mondiale, elle s'accorde une pose. Elle regarde l'heure rapidement : 18h47. Elle a plus travaillé que d'habitude. Elle a fait un peu plus d'une heure et demie. « Je devrai sûrement m'arrêter là pour aujourd'hui, il va bientôt arriver » se dit-elle, quand on toque à la porte.

« Entrez », lâche-t-elle automatiquement.

Son père entre, froidement et avec ce même rayon de colère dans les yeux. Aleyna comprend vite : son heure est venue pour aujourd'hui. Alors laissant ses affaires et se levant, face à son père, elle veut lui dire quelque chose, mais rien ne sortit de sa bouche : la peur qui la démange l'a maintenue fermée.

« Où est la clé de ta chambre ? » demande simplement son père à son entrée.

Il l'a voit sur le bord de son bureau, la prend, et ferme la porte à double tour.

L'heure qui suivie, Aleyna s'est fait battre et violer par son père, comme il le faisait presque tout les soirs maintenant. La triste vérité derrière la joie de cette enfant, est qu'elle souffrait au moins quatre soirs par semaine depuis trois, quatre, cinq mois ? Trop de temps...

Plusieurs heures après, il décide enfin de s'arrêter pour ce soir. Il remet son pantalon et sort de la chambre comme si de rien était.
Personne, à part eux deux, ne savent ce qu'il s'était passé entre les quatre murs de cette chambre à ce moment là, comme à chaque fois.

Allongée sur son lit, Aleyna n'en peut plus. La douleur la démange tant que ses larmes ne se retiennent même plus et coulent toutes seules. Elle sait que ce n'est pas la dernière fois. Cette idée qu'elle a déjà eu mais qu'elle avait tenu à faire disparaître revient dans son esprit. Une idée suicidaire, parlant de fenêtre, de couteau, et même de yaourt. Mais cette fois, pas question de la faire disparaître à nouveau, elle va vraiment le faire. Elle ouvre peu à peu les volets, tourne la poignée de la fenêtre et l'ouvre. Elle hésite encore quelques secondes.
Elle repense à ses amies, le collège, sa famille... tout cela va grandement lui manquer.
« Sautons donc ! » se dit-elle, un faux sourire au lèvres. Elle va le faire, elle va sauter, elle va mourir.

Sans regret.

Elle passe ses jambes, une par une, la fenêtre étant trop étroite pour sauter directement. Assise sur le rebord entre le dedans et le vide, un rebord ou littéralement tout peu basculer, elle admire une dernière fois cette rue où elle a habité pendant trois mois seulement. Elle peu voir d'ici le clocher de l'église de Meximieux. Elle n'y est allé que deux fois (la messe de rentrée et celle en l'honneur de son défunt grand-père) depuis leur déménagement d'Ambé et leur aménagement ici, à Mex. Elle ne voit pas le collège de sa fenêtre, mais pense à ses professeurs, surtout Mme.Gaulthier qui l'adorait. Ça lui faisait mal de partir. Mais ça lui ferai encore plus mal se rester. Elle doit le faire, pour son bien physique et moral. Elle ne veux pas se réveiller un beau matin à l'hosto, sa mère affolée à côté de son lit, et elle ne veux pas non plus retomber dans une dépression pire que celle d'avant, comme on lui avait décrit.

Elle ne veux pas de cette vie, elle ne veux pas de sa vie.

Elle veut mourir.

« Salut Aleyna. Comment tu vas ? J'espère que t'as bien manger, ou au moins réussi pour une fois mdr. Bref, c'était pour prendre de tes nouvelles. Prends soin de toi ! »

Cette notification, ce message, ces phrases, ces mots, ces lettres, alignées et espacées, parfois séparées par de la ponctuation, c'est avec un élan de colère qu'Aleyna accepte de les lire. On l'avait interrompu dans son dernier moment ! Mais après lecture, son cœur s'adoucît. Elle qui est plutôt autoritaire, qui n'aime pas se faire marcher sur les pieds, de nature dominante, devient, en lisant un simple message, une petite enfant douce et docile, pleine de solitude.
Elle pleure. Pour l'un des premières fois de sa vie d'adolescente, Aleyna pleure pas de douleur mais de véritable tristesse.
Elle a toujours eu la larme difficile, même devant des scènes émouvantes. Elle faisait des caprices, elle boudait, elle était mécontente, en colère, fâchée, ou encore touchée, sensible, attachée aux sentiments, mais jamais au point de pleurer.
C'était une fille joyeuse, mais elle se rend compte d'une chose fondamentale à sa vie qui la bouleverse.
Elle se sent seule. Terriblement seule dans ces moments là. Et cela, elle ne peut rien y faire, à part voir tout le soutien qu'elle a autour d'elle.

Et souffler un peu.

— Allô ?
— ..oui..?
— Pourquoi tu m'appelle Aleyna ?
— Mathieu je...
— Oula, t'as une voix fébrile. Qu'est-ce que t'as ? T'as pleuré ? Ou autre ?
— Il fait que je te dise quelque chose.
— Je t'écoute.
— Il... il a recommencé.

Mathieu est l'un des seuls qui est au courant, qui a le privilège de savoir, à qui Aleyna a bien voulu raconter, sa relation avec son père, bien qu'elle ne soit pas toujours très joyeuse.

— Quoi ? Sérieusement ?
— Oui... et je... je voulais le faire aussi...
— De quoi ?
— Tu sais très bien.
— T'as pas fait ça quand même ?!
— Mais non, sinon je serai pas là... plus là...
— Mais dit pas ça !
— Oui, t'as raison.
— Et sinon, tu vas bien ? Enfin non, mais je veux dire, tu vas mieux ?
— Moui...

Mat, comme elle l'appelle, est sûrement le plus impliqué dans cette affaire, bien qu'il n'ai vu le père qu'en photo d'Aleyna. Il s'inquiète pour cette relation père-fille plus que toxique, surtout pour la fille, et fait tout son possible pour soutenir Aleyna de là où il est, quitte à lui faire subir un suivi psychologique s'il le faut.
Mais son meilleure remède n'est cesse jamais d'être son sourire, sa bonne humeur, sa chaleur humaine qui procure à Aleyna une sensation d'apaisement, de soutient et de bien-être. C'est aussi ce qui l'a fait craquer ce jour-là, ce jour où elle a fait sa demande, ce jour où elle voulait qu'il devienne l'homme de sa vie, ce jour avant que les événements se déroule autrement que ce qu'elle avait prévue.
Après avoir raccroché, Aleyna laisse tombée son téléphone sur son lit.
Elle sourie.
Un sourire qui s'efface peu à peu pour laisser place au chagrin. Elle revient sur Terre et se rend compte que ce garçon qu'elle aime n'est pas là, avec elle, que ce n' est que du virtuel.
Elle ne me verra sûrement jamais. Que derrière un écran.
C'est virtuel. Il est virtuel. Leur relation aussi.
Et pourtant elle l'a sentit sa chaleur, ses rires, ses inquiétudes, ses larmes. Son sourire. Elle les a sentit à travers cet écran. Elle le sent comme si il est là, dans sa chambre, à côté d'elle, la serrant dans ses bras.
Et quand il est là, elle ne se sent plus seule. Il y a quelqu'un pour elle. Lui.
C'est un autre "lui" cependant qui l'a surpris dans ses pensées.

« Aleyna, faut dormir, dit son père en s'instruisant dans sa chambre.

— Papa ?

— Quoi encore ? s'agace-t-il en abandonnant sa tentative de sortir de la pièce.

— Tu peux me prêter 200€ s'il-te-plaît ?

— Et pourquoi ? dit-il d'un air ironique.

— Je vais à Paris, et j'ai besoin d'argent. »

Depuis plusieurs semaine déjà, avec ses amies, Aleyna à planifié deux semaines à Paris. Un planning précis et détaillé d'une semaine bien remplie. Elles ont déjà choisis les lieux où elle passeront la nuit, ceux à visiter, les moyens de transports à utiliser, et même le budget à déjà été estimé : environ 200 à 300€ par personnes, hors compris la nourriture. Tout le voyage est prêt, il suffit de réservé les billets.
Ce voyage, avec accord des parents, est censé se dérouler durant les vacances d'été. Aleyna souhaite l'avancer à la semaine prochaine, durant les vacances de la Toussaint.
Elle doit y aller urgemment, pour s'éloigner de lui et se rapprocher de Lui.
L'argent, elle l'a ; le planning il est fait et elle le connaît quasi par cœur ; en trois clic elle réserve tout les billets dont elle a besoin. Il ne lui reste qu'une seule chose : informé les personnes concernées que le départ est avancé.
Mais il lui fait d'abord affronter l'orage de son père.

« Comment ça tu vas à Paris ?

— Ah ? Sophie ne t'a pas informé ? Quelle tête en l'air celle-là ! s'exclame-t-elle. Il nous reste une semaine de cours avant les vacances d'automne et, avec mes amies, nous nous sommes organisées un voyage entre copines à Paris.

— Et où allez-vous dormir ? Comment allez-vous vous alimentez ? Et tes affaires ? Et je ne suis pas au courant de tout ça... Ta mère le sait au moins.

— Oui, absolument, affirme-t-elle avec un large sourire d'ironie. Elle est d'ailleurs totalement d'accord. Même Kilian et Raphaël sont au courant. Tu es le seul ignare de la maison. »

Dos au mur, réfléchissant à une phrase à répliquer, Yann comme ne semble pas faire le pois face à sa fille finalement, alors que quelque vingtaine de minutes plutôt, il avait le contrôle total sur elle.

« Vois-ça avec ta mère », lâche-t-il finalement en sortant.

Tentant de rester sobre et inexpressive en contenant son excitation qui bouge de partout dans sa petite tête, Aleyna ne prend même pas le temps de savourer sa victoire qu'elle accoure déjà vers sa mère assise au salon tandis que son père part se coucher.

« Maman ? commence-t-elle en gardant son air inexpressif. Pourrais-je-...

— Oui, la coupe sa mère. Tu peux partir en voyage avec tes amies à Paris. Juste que je vois votre organisation mais sinon tu as tout mon soutien.

— Comment tu sais ?

— Quelques oreilles traînant un peu partout, rien de plus, ironise-t-elle.

— Merci maman !! » s'exclame la jeune fille en serrant sa mère dans ses bras.

Maintenant que les parents sont informés, il reste plus que les copines.
À peine dans sa chambre, il ne lui que quelques secondes pour être au téléphone avec Adriana.

« Salut Adriana !

— Salut. Parles moins fort. Tu me veux quoi ? »

Quand Adriana parlait, c'est des couteaux qu'elle lançait à chaque phrases avec un ton monocorde, direct et tranchant. Aleyna se fit poignarder en pleine poitrine, mais ne se découragea pas pour autant.

« Tu te souviens du voyage que nous voulions faire pour les vacances d'été ?

— Le voyage à Paris ? Oui je me souviens.

— Je souhaiterais l'avancer au vacances d'automne.

— Dans une semaine ? Pourquoi ?

— J'ai vite besoin d'air, dit elle en tentant de maîtriser le sien, les couteaux d'Adriana devenant encore plus tranchant et précis.

— Demande aux autres, moi je suis toujours libre.

— D'accord, merci. »

Elle raccroche précipitamment avant de subir un choc cardiaque.
Plus que 4.
Elle compose alors un autre numéro et , l'instant d'après, elle est en ligne avec Laure.

« Oh mais oui bien sûr ! Of course I want ! Paris ! Paris, c'est la capitale de la mode, de l'amour et la capitale culinaire aussi. Évidemment que ça ne me dérange pas de partir plus tôt : c'est la plus belle ville du monde ! J'ai plein d'idée d'activité en plus : du bateau-mouche sur la Seine, monter la Tour Eiffel, visiter le Louvre et Mona Li-... »

Aleyna a déjà raccroché tandis que Laure s'exhaler encore sur, selon elle, la capitale du monde.
Elle n'a pas le temps de blablater, la voilà déjà appelant Sophie.
Plus que 3.

« Je suis pas sûre de venir car j'avais déjà prévu quelque chose ces vacances avec mes parents. Si j'arrive à le libérer, je viens tout de suite ! Mais pour l'instant, je ne peux pas.

— D'accord, merci. J'espère que tu pourras venir. »

Elle raccroche une nouvelle fois et aussitôt cherche dans ses contacts le numéro de Céline, son coup de cœur dans le groupe.
Plus que 2.

« Quoi ? Dès la semaine prochaine ? Mais c'est trop tôt ! Désolé mais ça sera sans moi.

— Vraiment, tu peux pas t'arranger pour venir ?

— Mais vraiment pas ! Tu me l'aurais dit plus tôt j'aurais pu m'arranger mais là non je peux pas, c'est trop tôt les vacances de la Toussaint pour moi.

— Ah... dommage... »

Triste, presque la larme à l'œil, elle raccroche encore.
Plus qu'une, la dernière.

« Allô ?

— Oui ?

— Est-ce bien Louise à l'appareil ?

— Non, c'est sa mère. Louise est occupée pour le moment. Veuillez rappeler plus tard.

— Quand pourrais-je alors l'a rap-... »

La tonalité du téléphone lui indique que la personne de l'autre côté de la ligne a raccroché. Elle ne peux pas s'adresser à Louise par téléphone. Il lui faudra trouver une autre solution. Pour l'instant, il lui faut faire le point avec celle qui viendront.
Petit saut vers WhatsApp, elle crée un groupe où elle met Adriana, Laure et Sophie au cas où. Elle ne sont que quatre pour l'instant, quatre à partir pour un nouveau monde dans à peine huit jours.

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