Jour 21 - Drain || Drainer
Déforestation, disparitions des ressources naturelles, fonte de la banquise, réchauffement climatique. Les Fées qui se fondaient dans le monde humain étaient toutes aussi responsable de ce triste résultat. Les plus insensibles étaient les créatures les plus éloignées de la nature. Les vampires et toutes créatures ayant connu la mort. Et pourtant, pour des créatures immortelles, le sort de leur futur sol auraient dû davantage les inquiéter. En revanche, ceux pour qui ce constat était le plus alarmant étaient sans aucun doute les nymphes. Ce regroupement de créatures était éclectique et disparate et pourtant chaque individu était proche de la nature, proche d'un élément en particulier. C'était le cas d'Arthur.
S'il était bon vivant en règle générale. Qu'il aimait faire la fête et oublier toutes ces conneries de destruction de l’Amazonie et pollution de la méditerranée, il ne pouvait ignorer l'inévitable lorsqu'il se pointait le bout de son nez.
Il avait eu du mal à trouver le sommeil, installé dans un petit appartement parisien qui faisait face à la seine. La pluie et l'orage avaient fait des nombreux dégâts. Dès le soleil levé, il constata l'étendue des dégâts. Les routes ne se voyaient plus. Ce n'était qu'une étendue beige sombre ou marron claire à perte de vue d'où les habitations ressortaient. Les voitures de la rue étaient à moitié immergé. Arthur eut une pensée pour sa moto endormie dans le garage de l'immeuble. Il pouvait dès présent appeler l'assurance pour déclarer le sinistre.
Mais voilà, ce n'était pas le plus important. Les pompiers s’affairaient déjà. Dans leurs petits bateaux gonflables, faisant l'état des lieux des dégâts.
Confiné à l'intérieur, Arthur dut attendre toute une journée. Cela lui permit de trouver l'inspiration pour son prochain article. Les catastrophes naturelles étaient toujours un bon sujet d'écriture. Sans parler que depuis sa fenêtre, Arthur pourrait prendre de très éloquents clichés de la tragédie nocturne.
Finalement, en fin d'après-midi, son immeuble fut évacué, lui avec. Ce fut tout penaud que le jeune se retrouva devant les portes de la Villa Fleury. Un sourire triste étira ses lèvres fines. Cela faisait trop longtemps qu'il n'était pas venu demander asile ici. Il y fut accueilli à bras ouvert et avec une prose de courant pour pouvoir recharger son ordinateur portable. Son outil de travail.
Cependant, il ne resta pas bien longtemps sur place sans bouger. Sur un l'un des nombreux forums de la communauté Fée, déjà l'on s’organisait pour joindre leurs forces aux bénévoles humains qui aidaient les sinistrés à chasser l’eau des habitations.
En tant que nymphe de l'eau, Arthur ne pouvait pas rester tranquillement au chaud en sirotant une tisane calmante. Sans vouloir jouer au super-héros pour autant, il ne pouvait pas laisser l'humanité se noyer dans de l'eau sale et de la boue.
C'est ainsi qu'il se retrouva avec cette eau jusqu’aux genoux. Un peu à l'écart des forces d'interventions, Arthur se concentrait sur l'eau. Camouflé par son environnement, il se concentra sur l'élément qui l'entourait et avec lequel il était en affinité. Les yeux clos, il pouvait sentir le flux, et sa pollution aussi. Sans difficulté, Arthur pouvait affirmer que dans cette eau, il n'y avait pas seulement de la boue.
Silencieusement, il encouragea l'eau à se rediriger vers son lit.
Inconscient du temps qui passait, Arthur s'accrocha à son objectif jusqu'à ce que la nuit soit totalement noire. Il rentra chez les Fleury, raccompagné par quelques connaissances, qui, comme lui, avaient une affinité avec l'élément aquatique. Le soir, aux infos, des bonnes nouvelles étaient diffusées. L'eau de cette crue inattendue s’était moins infiltré que prévu. Si les experts peinaient à trouver une explication, les habitants pouvaient se sentir soulagé car l'eau devraient avoir disparu des rues dès le lever du soleil.
Arthur souriait, son intervention et celle de tous les autres bénévoles Fées avaient eu son petit impact. Même si drainer de l'eau comme cela pouvait être épuisant, ce n'était rien qu'un bain chaud ne pourrait faire oublier.
Annotations