Ce soir encore la planète est grise.

Ce soir encore les étoiles sont parties.

Et à nouveau la Terre semble prise,

Dans les brouillards affreux de la mélancolie.

Alors de partout s’élèvent doucement,

Puis retombent, fracassés contre l’univers,

Les doux espoirs des plus vaillants,

Qui pensent pouvoir se battre contre l’hiver.

Quand le ciel si haut est aussi atteint,

Que ses glaciales larmes se mettent à couler.

tous les oiseaux qui vivaient en son sein,

N’ont plus d’autres choix que de filer se cacher.

Dans de braves mémoires, il subsiste

Le souvenir vague du brillant appareil.

De son éclat inspirait l’alchimiste,

Cette boule de feu, qu’ils appelaient « Soleil ».