Briser les chaines
Personne ne me comprend, je le sens que mes peurs n’ont aucun effet sur mes proches. Et à l’école, tout le monde évite mes rares crises de rage. Faut dire, que les gens ont saisi que me piquer les envoient ailleurs.
Et puis, je cherche en vérité, l’auteur de ses messages. Plus de mentions de groupe, plus que des mots vifs pour me briser la tête. C’est cela est l’objectif atteint, bravo, il a gagné. Mais moi, je ne veux pas douter, ne veux pas être l’énième projet X.
Le type ou la nana, sait. Moi, je sais, que le cardiologue est fautif. Il sait manipuler les doses et je compte pas mourir assez jeune. Comme le feu que je tente de lancer avec un caillou et un bâton, assise sur la table dehors, chez mes parents. Cherchant symboliquement, une étincelle, une flamme pour prendre le contrôle de mon existence.
— Je peux te parler ma puce ? Mais que fait tu ?!
— Du feu, ça se voit non ?
— Repose ça s’il te plait. Je n’en vois pas l’intérêt de te mettre en danger.
— Si tu veux me parler, je t’écoute.
— Dans le salon, j’ai quelque chose à te montrer.
Septique, je la suis pour consulter sur la table basse, des documents statistiques sur des post greffe et les effets du traitement sur le temps. Rien ne m’éclaire et elle va tenter d’argumenter :
— Non ! Non, tu as bien lu les messages ! Il faut que tu saches, que ma perception est viscéral !
— Explique moi alors. Tu sais, que cette histoire de mots, peut sans doute venir de toi à cause de l’implosion de tes psychoses ou si tu penses qu’on te manipules…
— Non ! Enfin, j’ai pensé à la première théorie hors, on m’a écrit tandis que je me sentais en phase positive. Et entre mes humeurs instables, les énigmes sont venus pour que je conclus que je dois faire plusieurs choses.
Là, elle me voit plus sûr de moi et il faut que je me dévoile plus, leur prouver que je compte avoir des réponses :
— Premièrement, arriver à demander une révision de mon traitement. Je suis lucide sur mes pensées délirantes. Je tiens absolument à ce que tout s’arrête car ça dure bien plus longtemps que de rare patients. Deuxièmement, si mon état va mieux mais que je reçois encore d’étranges mots, il faudra envisager de vraiment enclencher une enquête. Bon, ok, j’accuse le médecin et ça se trouve, il est victime voir pas au courant vu que tout les médicaments sont les mêmes que pour d’autres patients. Pourtant, je réagis plus durement que les autres, à peine quatre, cinq mois après l’opération. J’ai juste besoin que vous m’accompagner dans mes possibles spéculations, peut m’importe si finalement, j’ai tort. En tout cas, je crois au plus profond de mon être, qu’il y a un truc de louche. Je peux inventer des étranges paroles mais pas, le reste.
— On te soutiendra ma puce, quoi qu’il en coûte. Tu sais, si j’ai voulu te montrer mes recherches, c’est que j’avais peur que tu persistes à croire à une expérience et ne pas te soigner.
— C’est faux ! On ne s’est pas bien compris, c’est tout ! Moi, je cherche la vérité comme…
— Comme quoi ?
— Pour le moment, des souvenirs dans la nuit qui me hante et dont je me libère par la chanson. J’ai le projet d’enregistrer mes sons, avec mon groupe, une dernière et unique fois dans un album DVD CD.
— C’est un beau plan ma puce de vous retrouver, toi qui a tout laissé pour te former plus sur la danse classique.
— Ouai, en revanche, il me reste à t’avouer, dommage que papa ne soit pas là, tu lui diras, je ne t’en voudrais pas. J’informerais aussi Roberto et Adela.
— C’est courageux de te confier. Est-ce la greffe qui t’a donné cette volonté ? Toi, qui préfère la fuite, l’impulsivité qu’à te poser et nous demander de l’aide ?
— Exactement, la mort ajouté à ces dernières semaines, riches, me rappel que la vie est courte et que je dois vivre mes rêves jusqu’au bout autant qu’en finir avec les mensonges, les non-dit. Besoin de mettre les choses aux clairs. Donc, tout ce que je vais t’annoncer, va certes te bouleverser mais je n’aurais pas encore toutes les clés pour les résoudre. Le moment venu, je serais là pour vous parler, avoir votre point de vue et des conseils. Rien ne sera facile à entendre.
— Ma puce, je pense que rien ne sera pire que le jour où tu nous as appris ta cardiopathie sévère avec le peu de mois qu’il te restait si jamais tu n’aurais eu aucun donneur.
Je sèche mes premières larmes et je vois qu’elle résiste. Philosopher, prendre du recul n’a jamais été dans ma personnalité. Un difficile exercice auquel je m’apprête à le réussir, probablement, une troisième fois.
— D’un, j’ai espionné Adela. En vérité, j’ai fais semblant quand elle m’a tout avoué, d’être choqué. J’ai des photos d’elle. Je n’ose en parler à elle par culpabilité, j’ai honte de pas m’être imposé, de vous cracher à la gueule pour ce secret.
— Marta, on est vraiment désolé et on s’est plusieurs fois excusés.
— C’est du passé, j’en prend note.
— Pourquoi tu n’oses pas lui dire ? Elle t’en voudrais jamais.
— Pas aujourd’hui, ni demain, c’était pas hier mais fortement dans une autre temporalité. Pour le second secret, merci Dieu que je sois en ce moment, bien plus posé. Bref, c’est moins grave aussi, mais, je doute de mes sentiments avec Roberto. Papa va me dire que maintenant qu’il apprécie, je ne peux le laisser tomber ! Alors, oui, je suis folle de lui depuis le début de notre relation. Et, je voulais le quitter pour qu’il ne porte pas aussi ce poids de ma maladie. Seulement, ma passion peut se transformer en jalousie et ma recherche de vérité, tient dans l futur.
— Tu as peur de l’engagement ? Il en penses quoi lui ?
— Il m’adore c’est évident mais je refuses qu’il sacrifie sa passion, ses succès pour moi ! Et…
— Est-ce que tu n’as pas plutôt peur de ne plus l’aimer parce qu’en ce moment, ton traitement changent la perception de ce sentiment ?
— L’amour et moi, c’est compliqué. Je veux posséder à tel point que….
— Que quoi ?
— Je sortais avec un garçon à entre mes quinze, seize ans. Une relation secrète, intense, où je l’ai sans le vouloir, poussé à bout. Il m’a quitté en se suicidant. Depuis toujours, mes émotions dictes ma vie et avec Roberto, je pense, que je fais tout pour le repousser. J’ai peur que ma possession nous tuent. Et, je porte en moi, la culpabilité de la mort de Alvaro. J’en suis sûr qu’il voulait me faire payer…Jamais, je ne saurais la vérité.
Mes larmes ressortent d’un seul tenant. Ma mère vient me rassurer sans d’autres mots. J’ai encore une dernière espèce à la libérer. Elle ne va pas lui plaire :
— Après la mort de mon ex, j’ai suivi un peu les pas d’Adela pendant un an ou deux. Bien plus mesuré certes….
— Dire que je n’ai rien vu !
— J’ai tout fait pour et puis Adela vous savez, vous avez seulement pas insisté pour l’aider.
— Pourquoi tu as voulu te lancer dans cette spirale hein ? Au lieu de…enfin, tu es comme elle, vouloir prouver qu’on est capable de gérer seul les chutes. On est aussi coupable de vous avoir lancé dans la solitude, l’exigence, l’excellence. Ayant tout sacrifié pour vous, le moindre faux pas, ne devait jamais se présenter. Du temps perdus qu’il faut rattraper à jamais. Mais dit, moi, par ces confessions, tu recherches quoi, quand tu parlais de vérités ?
— Mon propre fonctionnement, pourquoi j’ai réalisé telles choses, mes regrets, mes remords. Alors, tout ça, c’est finit et pourtant, toutes les nuits ça me réveillent autant que les frissons de n’être qu’un sujet secret d’expériences. Merci de m’avoir écouter, merci d’être toujours là. Je ne suis pas une fille facile, je le sais. Je vais me reposer maman. Besoin de ça pour penser à autre chose.
Je la quitte en douceur, elle aurait voulu continuer à discuter hors j’ai trop donné comme après une séance de danse. Il n’est que dix sept heure et Roberto va pas tarder, à venir me chercher pour aller dormir à l’école. Ce weekend fût riches de silences autant que débats sur…bé moi. J’accapare la lumière telle que je le désirais, seulement, ce n’est pas la bonne intensité.
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