Les épreuves de l'Epine Jour I

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— Toujours à quatre pattes !

Il m’aide à descendre et je reprends mes esprits. Je me suis exécuté pour rester en vie…autant que de vouloir que les miens le soit. En plus, je me doute bien que la puce ne pouvait pas me transformer.

Je suis simuler la folie, j’en connais les risques. Cependant, installé sur une table de bois toujours en laisse, faisant face au monstre, me fait dire que j’ai commis une terrible erreur. Mes proches doivent se sentir trahis, ils m’en veulent et ils ont raison.

— Je suis si fier de toi ma petite chérie. Tellement fier ! Lame !

Il continue de me masser surtout mes petits seins et un disciple en capuche lui tend l’outil. Il se le saisit pour le placer sous mon sein gauche pour retirer la puce. Le sang coule un peu.

— Tu mérites au moins cette délivrance.

— Il servait vraiment à quelque chose ?

— Chut, cet exercice est terminé. Désormais, tu vas vraiment démarrer ton Eveil dans le Cercle de La Rose Noire durant quelques jours. Nouvelle règle, je ne suis plus Sergio, Nicolas n’est plus ton oncle. Dès qu’on te posera des questions, c’est Maître. Suis-je clair ?

— Oui Maître…

— Tu parles que si on l’exige.

— Oui Maître…

— Merci. En route ! On change de salle !

Dans la même démarche sur les pierres froides, il me guide dans le long couloir du château pour m’installer dans une chambre avec un maigre feu, au première étage. Un simple matelas, un seau et bien sûr, pas de moyen de fuir. Aucune fenêtre.

— Pas de couverture ? J’ai froid Sergio…

— C’est Maitre et ça commence !

Il frappe mes fesses par un coup de pied avant de retirer ma laisse pour que je m’assoie. Deux ombres me donne une gamelle de flocons d’avoine mouillé, un bout de pain et un verre d’eau. Dans une vaisselle de terre cuite. Ils se retirent mais pas Sergio. Je commence à pleurer…

— À quoi ça rime tout ça ? Maitre ? Le but d’être nue, me fouetter, m’humilier ?

Il croise ses bras et rit diaboliquement. Derrière lui, des pas que je reconnais, Nicolas.

— Tu as donné ta confiance en nous. Sergio pour commencer par le don absolue de ton corps pour le plaisir des sens. Ici, chez nous, tu vas enfin déchiffrer ta greffe. Les effets secondaires ont été vite anéantie certes par la justice Terrestre mais, c’est l’essence du Culte de La Rose Noire qui t’a emmené en son sein. Chacun de nous, les disciples, sont passé par tout ses épreuves de souffrance, de mise à nue, de remise en question pour atteindre l’Eveil.

Les mains dans le dos, il reste de marbre. D’un mouvement de tête, Sergio l’attend à la sortie. Je n’ose plus me cacher, j’ai perdu ce droit….

— Pourquoi moi ? C’est quoi ton rôle ici ?

— Tu oses déjà dévier la première règle, je passe la punition pour cet instant. Mon rôle, j’en suis le plus grand Maitre. Chef d’orchestre de ta vie. Ici, des jeunes greffés par la lumière, n’ont pas réussie les test. Seuls les adultes, qui prie, croient en leur futur élue. Ils attendent tous, y compris moi.

— L’Élue pour quel but ?

— Choisi. La mort maintenant ou tu passes les tests pour nous prouver que j’ai bien fait de te sauver, que tu as du courage.

D’une main, il me menace d’un flingue. Je masse mes temps, essuie mes yeux avant de reprendre des forces lentement. Je devine que Sergio sourit. En tout cas, Nicolas range l’arme.

— Tu nous remercieras un jour de passer des Enfer à la Lumière. On compte sur toi et lors de la fin de la Fusion, je t’expliquerais les origines du Culte ainsi que ta mission. Bon appétit, ton corps de déesse doit grossir pour féconder une nouvelle Marta de manière définitif.

Enfin seule, je m’allonge pour me reposer un peu. Le feu me réchauffe à peine alors je me recroqueville en pensant à chaque fois, à mes proches. Mes larmes coulent en silence. Je finis par m’endormir.

Au réveil, le feu s’est éteint et le verre est rempli. Je marche pour me dégourdir les jambes, tournant en rond, dans cette cage en me demandant si finalement, j’aurais la chance de faire connaissance avec les autres disciplines. Après tout, s’ils ont tous réellement passés ces caps….

Bon, c’est quand qu’ils viennent ? J’ai en plus, envie de me laver, de me brosser les dents, enfin d’être propre. Pour combler l’ennuie, j’échauffe pour danser ce que ma mémoire a retenu de mes cours.

— Jamais !

J’hurle tandis qu’on tire mes cheveux pour me mettre à genoux. Deux me maintiennent tandis qu’une femme me fouette six fois :

— Les danses sans accord de l’essence du Culte est proscrite. Nouvelle règle, imprime le dans ta chair.

Ils me relâchent sans compassion. Je reprend mes larmes à terre. Ils me refusent même ça ! Sergio me l’accordait avant. Avant…en moins d’un an, tout a changé. Pourtant, la danse c’est toute mon âme. Le lien qui me retient à Adela, Roberto, mes amis…Non ! Pour eux, ils sont morts…Couper les liens, c’est presque hémorragique. Je n’en suis pas prête pour ça !

— C’est ça notre futur élue ?! Une pleurnicharde qui boude parce qu’elle n’a pas saisi que quand tu danses, c’est n’est plus de ton ressort ?! Debout ! Droite ! Avant la nuit, l’heure de la Répétitions des Plaisirs. Tu es si belle avec une laisse, ne baisse ta tête ! Soit fier, mains dans le dos.

Sergio a changé de tenue, passant d’une chemise et d’une jean, il a un costard noir avec une cravate où se dessine des délicates pétales de roses noires. Il dépose un délicat baiser sur le cotés de mes lèvres puis je le suis.

Le soleil semble se coucher derrière les carreaux brisées comme moi…C’est frustrant de n’avoir plus aucune notion de temps, de se sentir une moins que rien. Ce culte, peut-il réellement me réveiller ?

— Là, devant nous ma petite chérie.

Une ancienne petite chapelle est transformée en salle de jugement car sur une table, un maillet et un carnet. J’aurais aimé retenir le plan des lieux pour m’échapper.

— Corder ses membres.

Sortis de derrière les poteaux, quatre personnes s’exécuter en prenant mes bras pour les placer hauteur ensemble par une corde venant du plafond. Je souffre et je sais que ce n’est que le début. Mes chevilles sont aussi serrer par un grand nœud.

— Tu as mal ?

Sergio se place devant moi en caressant mes lèvres et séchant mes joues. Il joue avec le fouet de son autre main.

— Non, Maître…

— Parfait. Le sujet est donc prêt.

Il se tient sur le côté droit tandis que le juge s’installe. Un homme ou une femme, c’est avec la voix, que je peux le savoir.

— La Répétition des Plaisirs va consister à répondre la vérité à dix questions. Suis-je clair ?

— Oui Monsieur…

Il ouvre le cahier en cuir en douceur, pour tourner les pages jusqu’à trouver l Ce n’est pas le mien, est-ce celui de Sergio ? Il est vrai que parfois, il écrivais. Je déglutis, mon stress va me donner de l’amusement à mon bourreau.

— Combien de fois tu as vendu ton corps ?

Mémoire, mémoire aide moi ! Le fouet effleure le creux de mon dos amaigrie. Je pense avoir perdu du poids.

— Vingt !

Premier coup, je me retiens de crier. Faut que je sois forte, pas envie de terminer comme les autres qui ont échoués. Je n’ose pas imaginer ce que ces montres ont pu faire de leurs corps !

— Non ! C’est quarante !

— Bon. Avec qui as-tu simulé le plaisir pendant plus d’une heure ? Prénom, âge, métier.

— Le banquier, Vincent, quarante-six !

— Bon ordre !

Deux coups et mon dos ne peut plus supporter ça ! Je vais mourir, je ne pourrais tenir ! Les questions s’enchaînent, les coups diminuent, je réponds juste.

— Elle est prête pour le Passage de La Vierge Noire.

Le juge donne le coup de marteau qui vont revenir les autres pour que mon corps respire. Ma bouche est sèche, j’aimerais demander de l’eau sauf que je ne dois me taire. Le silence est de mise aussi pour Sergio.

Comment je peux l’aimer ? D’ailleurs la dernière question le concerner. Il me procure du plaisir ardent quand il me fouette. Enfin, j’aurais voulu répondre plus précisément que c’est l’intensité et la durée dans des fantasmes !

La procession s’agrandit de six personnes dehors. Il fait froid, humide et le hiboux donne une étrange sensation mystique.

— Stop !

Il m’arrête comme une jument par le fouet cette fois plus doux sur mes fesses. On vient de traverser la cour de gravier pour passer à travers une arche jusqu’au début de la foret. Rien de semblable au fameux piège de la veille.

Hormis les lampes torches portaient par les ombres. En fait, je ne connait leurs vrais noms, ombres, encapuches ou disciples…c’est flou et je préfère me concentrer sur ce qu’il m’attends sur le cercle de pierre pour la seconde fois.

Bref, elles nous dépassent pour s’installer en rond à l’autre bout. Des prières sont chanter si faiblement que je ne peux tout comprendre.

— À quatre pattes. Tête baissé, merci.

Il me frappe sur les fesses plusieurs fois pour que je m’avance. Comme prévu, j’ai mon corps en croix, enchainées. Mais, mes marques légères de signes de roses vont être plus forte. Sergio sourit de m’entendre hurler car plus il serre, plus ça brûle.

Je viens de remarquer les petites flammes qui me lèchent le bout des doigts. Le feu a été sans doute préparé à l’avance pour que les chaines de fer soient chaudes. Sergio se saisit d’un masque blanc donné par l’un deux et il me le dépose en me permettant de ne pas ouvrir ma bouche. En effet, une boule m’en empêche.

— Ce n’est pas ton corps. Ce n’est pas ta voix. Ce n’est plus ton nom.

— Reçois en guise de nouvelle peau, la terre riche de tes anciens os. Reçois en guise de nouvelle mémoire, le liquide enrichie de ton Maître. Reçois en guise de nouvelle âme, les pétales des Roses Noires.

— Ce n’est pas ton corps. Ce n’est pas ta voix. Ce n’est plus ton nom.

— Reçois en guise de nouvelle peau, la terre riche de tes anciens os. Reçois en guise de nouvelle mémoire, le liquide enrichie de ton Maître. Reçois en guise de nouvelle âme, les pétales des Roses Noires.

Le feu s’anime, je le ressens et j’ai bien peur de finir cramé ! Je m’agite pour leur dire stop, cependant, mes doigts brûlent et je replis vite mes mains comme mes pieds. Ils veulent une nouvelle personne soit ! Pas la peine de me torturer !

Une pluie fine tombe en même temps que les pas qui s’en font. Ils ne vont pas le laisser là ?! Dans cette clairière à la merci des bêtes ! Bé si ! Ils ne sont pas des tendres, ils seraient bien tant que tu l’admettes !

Alors, je me calme et apprend à maitriser l’environnement. Je chante de douces paroles dans accompagner mon sommeil qui sera haché.

— La Marche Sacrée te mèneras à l’examen.

La canne de Nicolas sur mon ventre qui d’un coup sec retire mon masque. Le jour m’aveugle, j’ai encore des cernes, l’eau me manque autant que de manger. Mon temps de réaction étant lente, je titube quand deux personnes qui me libère, me soulève rapidement.

Mon oncle me désigne le chemin retour, je me retourne pour tenter de voir les visages mais ces derniers me contraint à avancer, le dos bien droit. En journée, je peux observer que la route est plus courte.

Courte sans surprise à travers les pins ? Ho non…Des possibles clients me jugent avec un masque de chien, d’oiseau voir de rat. Tout ça me perturbe, je trébuche, on me relève et je reprends mes pas.

Soudain, on me demande de tourner à gauche et là, taillé dans un rocher, un trône. Le bienfaiteur Sergio, nue, déguste un verre de vin. D’un claquement de doigts, je suis à ses pieds. J’avoue que ses abdos m’excite, me rappelant Roberto…

— Mots pour mots les sainte paroles des Réveilleurs ?

— Reçois en guise de nouvelle peau, la terre riche de tes anciens os. Reçois en guise de nouvelle mémoire, le liquide enrichie de ton Maître. Reçois en guise de nouvelle âme, les pétales des Roses Noires. Ce n’est pas ton corps. Ce n’est pas ta voix. Ce n’est plus ton nom.

— Une bonne mémoire. Tu veux savoir ta récompense ?

— Oui Maître….

— Montre moi ce que je peux attendre de ma Marta. Ensuite, je déciderais de ton cadeau.

Il finit son verre, le repose et je procure du plaisir. Marta, oui mon ancienne moi est bien morte, un peu avant lui et bien après lui. Donner mon corps était dans l’entre deux. C’est à la fin de tout ce cirque, que je vais accepter enfin, ce que je refusais jusqu’à maintenant. Être quelqu’un d’autre….

— Merci pour tout ça. J’ai encore besoin de toi pour accueillir ma nouvelle moi. J’ai encore du chemin.

— Le sujet est prête à se décoller des cendres de la nuit. Au Lavement pendant deux jours.

On me relève et m’embarque dans une grande salle d’eau aménagée dans la cave. Des bassins différents en termes de contenus et de profondeurs.

— Au Lavement, assis toi ici.

C’est une voix d’une femme plus grave qui prend le relais. Elle me désigne un tabouret, la porte en fer est refermé derrière moi et me donne enfin à boire.

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