La prophétie de l'Absorption

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— Voir la vie ne te réussi pas ma chérie. Tu as mauvaise mine, vient t’assoir. Dépêche.

Je retire mon manteau tranquillement tout en le fixant, assis sur le canapé, sa main qui m’appel sur le canapé en cuir. Il est même pas midi, il a raison, la vie dehors est bien fade. Pourtant, je me devais informer ma sœur d’une intuition, celle d’éliminer au nom du Culte, mon cardiologue. Comme si, elle ne devra pas être surprise si je suis arrêté pour meurtre autant que de l’a rassurer une dernière fois.

— Je sens que tu veux me parler, comme toujours, je suis à ton écoute.

Il attrape mon bras, une fois proche de lui pour que je sois collée. Sa main caresse ma cuisse tandis que l’autre, prend mon visage pour l’embrasser. Sa langue me dégoute plus, elle me laisse indifférente.

J’ai confondu le vrai amour avec de faux. Ses rares tendresses d’antan, refont surface. Le jeu, j’en connais les règles. La Lumière m’a éveillée, si je suis l’Élue, je pourrais tenter de négocier, non plus ma liberté totale mais plus, le contrôle.

Il faut que je lui parle du meurtre, je ne suis plus folle, enfin, je le crois. Cependant, l’éliminer, serait le clou sur mon cercueil. Marta, est ici. Supprimer tout les liens et éviter que plus les mois passent, plus ce type, se doutera de quelque chose.

— Ne me repousse pas ma chérie. Profitons de nous retrouver, ces dernières heures fût longues à contempler les midinettes en répètes au club.

— Je dois te parler Sergio.

— Plus tard ma beauté. Ferme les yeux et laisse toi guider par le feu.

Il ouvre le tiroir de la table basse alors que je me suis pas exécutée. Une fois le bandeau bien serrer, il descend un à un mes fines bretelles jusqu’à palper mes seins. Il en prend soin, avec plein de passions que l’était Roberto.

Mes mains sur le côté, il continue à explorer mon corps pour m’emmener au septième ciel. Embrassant le sceau jusqu’en bas. Il prend son temps et je lui me relâche, jusqu’à mon réveil.

— Le repas est prêt, des sushis maison et une bonne bière t’attende.

Je cligne des yeux et dans le flou, il termine de mettre la table. Non, c’est un piège, un test…Il ne peut pas s’amuser sur deux tableaux ! Sinon, à quelle couleur me fier ? Pour moi, c’est gris.

— Désoler d’avoir coupé ta parole, mon désir passait avant les tient. Tu es bien plus réveillée, j’imagine que tu as faim ?

— Sergio…je peux prendre une douche ?

— Parfaitement, j’ai conscience que ça te perturbes mon comportement. Je vais t’expliquer tout ça après. Bien que j’aime ta nudité, mon élue à désormais des privilèges.

Groggy, je souris maigrement. Faut rester prudente avec lui…autant que le Cercle. Une fois en nuisette car je sais que je n’ai plus rien qui ressemble à un jogging voir un jean, on trinque en silence et je sens son amour dans la manière de m’admirer déguster ses sushis qui, je le reconnais comme sa cuisine, était à chaque fois, parfaite.

— Tu voulais donc parler de quoi ?

— Avant de me dire ces privilèges, je dois te dire que je désires tuer le cardiologue.

Il est plus choqué que satisfait, faisant retomber sa bouchée. Il se reprend pourtant assez vite :

— La justice lui a ordonnée de changer le protocole. Pourquoi tu veux le voir en terre ?

— Sergio, je ne partirais jamais. Tu m’as éveillée, ce que je doute, c’est de mon rôle attendu. J’ai cru me souvenir que la dame des bains, m’a dévoilé quelques informations sur le culte. Si jamais voulu partir, je ne serais pas ici.

— Tu devances nos projets Marta. Ce fou était sur la liste et pas la peine d’en dévoiler tes raisons, elles se rejoignent.

Il savoure sa bière et c’est à moi d’être surprise. Il reste le Maître de ma vie, tels les chaînes gravés sur mes poignets.

— Tu le sais que tu m’appartiens autant qu’au Cercle Marta. Je sais, que tu essayes de grapiller quelques droits, que tu veux choisir. Être l’élue du Culte, est un stade ultime. Tu n’es pas unique par ta naissance, ni ta vie de traumas, ni même par tes exploits artistiques. Tu es le fruit mûrement réfléchis par ton oncle. Bien que depuis son origines, quelques filles sont passés par les mêmes étapes que toi, toutes ont échouées car :

— Elles n’étaient pas assez fortes ?

— Le cœur. Tu veux donc tout connaître ? Bien, écoute là suite. Les greffés étaient des test, leurs cœurs uniques n’ont jamais pu atteindre leurs potentiels contrairement à toi. Pour la raison évoqué tout à l’heure, ton oncle, depuis ta naissance, à tout planifié pour que tu en sois là aujourd’hui. Tu es forte parce que vous avez du sang parfait. Mais, je sais, tu te demandes pourquoi avoir sacrifiés des vies sans être certain que la dernière sera là ici. Ça, c’est à Nicolas, que tu pourras lui poser des questions.

— Je pensais que…enfin, je me doutais qu’un vrai greffon ne pouvait pas tenir aussi longtemps mais…la lettre ? C’est bien quelqu’un qui était dans…et les petits messages ? Mes effets secondaires et puis….

— L’origine du mal a démarré chez ton médecin.

— Nicolas a dit que c’était de lui l’opération ? Et puis, il travaille désormais dans….

— Oui et non. Non parce que c’est une couverture, une fausse manière de faire croire au monde que son génie doit être dans la lumière pour l’humanité. Sauf que, le Cercle agit pour une autre justice. Écoute la prophétie de l’Absorption :

« Elle boira les fautes comme l’eau noire,
Et son ventre portera les crimes des autres.

Elle n’aura plus de nom.
Ni voix.
Ni choix.

Elle écoutera sans parler,
Et agira sans trembler.

Son sang accomplira ce que les justes n’osent pas.
Et nul ne saura ce qu’elle fut avant l’Ombre. «

— Et voici les privilèges. Tu connaîtras les missions avant qu’elles ne soient murmurées, les noms avant qu’ils ne soient effacés, les vérités que nul n’ose porter. Tu ne seras jamais jugée pour tes actes, seulement pour ta voix. Tu n’as de comptes à rendre qu’au Silence lui-même. Tu écouteras tout, tu porteras tout, et parfois, tu frapperas à leur place. Voilà : tout savoir, tout faire, ne jamais parler. Enfin, bien sûr, continuer à me suivre. Après, tu oses les enfreindre, tu connais déjà les punitions.

Je reste sans voix devant tout ses aveux. Au moins, c’est assez claire.

— Je pensais que Nicolas voulait tout me dire après ma première mission. Pourquoi me le dire maintenant ?

— Tu es exceptionnel Marta. Bien que tu as ce rôle à nous prouver au quotidien, te revoir revenir si déterminé à vouloir faire disparaitre ce cardiologue par mise en danger d’autrui est d’une belle avancée.

— Nicolas lui a donc fournit un cœur artificiel sauf que…

— Ton oncle avait déjà son laboratoire secret. C’est dans le club Marbre, lors des échanges select, que Ortega avait rencontré ton oncle. Désireux d’être plus reconnue, il était prêt, dans l’ombre, à tester de nouveaux cœurs. Nicolas lui avait donc parlé de son prototype, qu’il cherchait des médecins pour faire avancer la science. Sauf, qu’il y avait quelques conditions.

— Et moi dans tout ça ? Ils ont parlé de moi ?

— Ton oncle sentait que ce type voulait la gloire à tout prix sans tenir compte des échanges de donnés entre deux scientifiques disons. Impatient de greffé, il était prêt à rentrer en force chez Nicolas pour repartir avec les premiers prototypes. Nicolas avait deux buts donc. L’un pour illuminer le monde par le biais d’un cardiologue à qui, il était prêt à donner un peu de sa recette, de sa gloire et le deuxième, pour nous.

Il me noie le poisson et ça commence légèrement à me gonfler. Je finis de boire d’une traite avant de lui prouver que je ne lâcherais pas le morceau. Ce qu’il l’amuse.

— Bon, tu me dis rien et je dois deviner, sans doute, que le cardiologue est tombé un jour, sur mon dossier. Nicolas, comment il a pu prédire ma maladie ? Prédire que justement, le médecin, celui-là, allait m’opérer ? Hein ?!

— Ton oncle garde bien au chaud le processus. En revanche, les planètes se sont bien alignés parce que oui, Ortega a vu ton nom et celui du culte. Il a pris peur, voyant sans doute qu’on est des vilains voulant inventer des superhumains pour un Dieu quelque conque. Alors, Nicolas l’a menacé de rien dévoilé sinon, il lui dirais que certains patients, sont étrangement morts pour causes d’effets secondaires intenses. Oui, comme tu l’as eu toi. Ton oncle a remarqué qu’il modifié les doses, ne respectant pas aussi, cette consigne. Mais, pendant des années, ils ont collaborés, Ortega a pris peur et lui a fait confiance. Ce dernier avait durant ces six dernières années, eu une envie de moins voir plus du tout, commander ces supers cœurs. Jusqu’au jour où tu es arrivée. En fait, ton oncle ne pouvait pas savoir quel cardiologue tu allais consulter. Et oui, ton médecin se souvenant de ton nom, toujours paniqué qu’on dévoile ses échecs, heureusement bien cachés, avait appelé ton oncle. Tu es là maintenant et il en sait trop.

— Ok…je comprends mieux qu’il a pu recommencer à empoissonner mais, pourquoi il n’a jamais pu réussir ?

— C’est un fou point. Et, je pense qu’il a fait exprès de vouloir te rendre malade pour ensuite, dénoncer ton oncle sur le projet de la secte. On l’a observé cette année, il a une mallette « Justice » chez lui. On voudrait le prendre autant que sa vie. Il mérite de mourir par ses vieux crimes et parce qu’il avait tenté jusqu’au bout de rien changer pour toi. Tu vois, si Nicolas est revenu, si je suis là, si tu as vu tes traitements se stabiliser, c’est que tu es fais pour être avec nous. Le Cercle peut ressembler à une secte hors, on n’accueille plus de disciples et plus personne d’autres passeront les épreuves de feu. On n’a fait que débattre sur divers sujets. Aujourd’hui, tu as des propres missions avant d’engloutir les désirs sales ou malveillants, car ta robustesse, ta capacité a encaisser sans souffrir, à porter les masques, tout ça est bon pour nous. La Rose Noire c’est toi. Une renaissance pour accompagner sans juger, les besoins des graines d’en bas. Tu seras notre miroir.

— J’en suis donc honoré Sergio. Je me demandais, les essais avant moi, vous avez dit qu’ils sont morts, ces greffés, ils avaient un rapport avec le cardiologue ?

— Non, non. Des volontaires malades qui voulaient exprimer, eux aussi, l’envie de renaître. Bien qu’ils n’étaient jamais destinés, ils sont morts lassitude, fatiguées de lutter malgré un cœur robuste. En parlant de ça, suis moi.

Je l’aide à ranger, un mal de crâne surgit et je me doute bien qu’il a senti que j’avais besoin d’un petit remontant. Sur le plan de travail, de la poudre blanche.

— Tu iras dans ta prison uniquement donc si tu m’as désobéis. En attendant, tu auras la chance de revenir au club avec ton jolie collier et le luxe de démarrer les drogues. Je suis le garant avec ton oncle, des doses pour le cœur. Bien qu’artificiel, tu te doutais bien ces derniers temps, qu’il ne faut pas qu’il soit rejeté. La coke avec moi, va permettre aussi d’explorer d’autres sens.

— Je ne suis pas quand même immortelle…

— Une espérance d’une quarantaine d’années est envisagée.

— Et c’est quand que j’irais tuer ?

— Feux vert de ton oncle, ne brûle aucune étape.

— Il a vraiment eu un cœur comme moi ? Qui avait pu l’opérer ?

— Il ne dira rien et moi non plus. Le passé c’est justement le passé. Aller, prend moi cette bonne poudre blanche pour fêter ta libération.

….

Quatorze heure trente ans, je patiente dans une salle d’attente du club. Me revoilà, seule, bien avant l’entretien avec l’avocate. Personne ne le sait que j’ai retrouvé du souffle et j’ai la sensation, que ma sœur va revenir ici.

— Bonjour Madame ?

— Nikita Sanchez, je viens pour le poste d’agente d’entretien.

L’homme est suspicieux en ouvrant la porte. Il appel sa secrétaire qui ne l’aiguille pas non plus. Pourtant, assise sagement, déguisée assez pour ne pas être repéré par Sergio, je garde mon calme.

— On n’a pas déposé d’annonce Madame. Bien qu’on peut embaucher, en amont, qui vous a parlé de ce club ?

— Lara Diamantes, elle m’a parlé que le club recherchait à certaines périodes du personnel.

— Je vois qui sait. Pas la peine d’appeler, tant que vous faites le bon boulot. Il est vrai qu’il nous manque une personne. Voilà trois mois que l’ancienne est partit et jusqu’à maintenant, c’était les jeunes filles qui récurer la poussière. En tout cas, vous êtes sur place assez tôt, c’est une bonne chose pour vous présentez les lieux, les produits et les horaires en général de vingt heure à quatre heure du matin. Suivez-moi pour la visite, pas la peine de me demander le fonctionnement précis, sauf si votre amie, en a parlé. Ici, vous êtes autonomes, vous lavez si nécessaire, sinon, vous vous taisez. Pas de photos, ni vidéos. Vous pouvez arriver en avance pour profiter, boire un verre, en silence, je vous rappelle. En revanche, vous devez quittez les lieux comme tout le monde.

Soulagée, je pars vite derrière lui si pressé de me débarrasser de moi. En effet, à peine heure plus tard, je signe le contrat et il me laisse vaquer à mes occupations. J’ai le droit de lire aussi. En attendant, vu qu’il n’y a personne, je me décide de démontrer ma bonne volonté en allant passer l’aspiration dans le couloir.

Je suis finalement tellement à fond dans mon rôle que j’en oublie presque ma quête. La vrai mission de ce culte étrange, une fois plus d’indices, l’avocate pour reprendre la suite pour démanteler le réseau. C’est pour moi, la meilleure solution pour que ma sœur revienne. Après pour la question du médecin….

— Laisse-moi apprendre à manier les armes Sergio !

— Repose ça ma belle, il faudra être discret et ce n’est pas le moment.

Elle rit comme avant. En vérifiant que je ne suis pas suivie même avec les caméras, je me rapproche de l’origine du bruit. Je suis dans un autre couloir, celui réservé aux petits salons privés.

Ma main sur le cœur, je tombe des nues sur l’image qui s’offre à moi. Ma sœur s’amuse sur les genoux de Sergio avec un flingue. Lui plein d’amour, elle…heureuse. Où est-ce l’effet de la poudre sur la table basse ? Oui, c’est l’évidence.

— C’était mon idée Sergio ! Bien avant toi !

— Je sais, je sais. Il va payer d’en savoir trop, faudra s’organiser pour récupérer la mallette. En attendant, je brûle encore pour toi, ma Rose Noire.

Son baiser dans son cou l’a rend folle et elle laisse tomber l’arme pour se relever un instant, se mettre à nue et l’embrasser à califourchon :

— Moi aussi, je brûle. Vous m’avez éveillé pour me donner un sens à ma vie ! Je tuerais pour toi, pour vous ! Je suis vivante ! Mes silences sont tes ordres et mes cris sont des offrandes !

Je repars avancer ma journée. Ce soir, je l’aurais revue, moins droguée mais consciente de son état de bonheur. Je pense n’avoir rien eu comme indices…Hormis, une histoire de mallette. Le cardiologue ne peut avoir rien a se reproché, s’il a des preuves à la justice, c’est maintenant qu’il faut le faire !

Ma sœur est manipulée pour ôter la vie. Le médecin a sans doute eu affaire à ce culte. Le rendez-vous avec l’avocate, ne peut plus attendre.

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