Divines Peines
Fatigués du poids des pleurs enneigés
Les courbes de nos cœurs élimés
Qui se meurent sous un ciel qui toujours nous oublie
Comme un ange enténébré de brûlantes abîmes
Se penchent un peu trop au bord du — vide
Enragés par des bouches salement tordues
Aux pieds de leurs mœurs toujours vendus
Se balancent nos rêves de douceur embuée
Alors nos râles déchirent les corps dépréciés
Font pleuvoir les mains rouges sur les faces — détestées
Tristes des sangs salissant les rues blanches
Se déchirent Cieux Pourpres aux travers élégants
Puis s’éclatent en lacs noirs contre les suies du monde
Qui sans cesse abrite ténèbres, aux sales rires du démon
Se délite dans les heures que dame Tristesse — inonde
Hargneux rétiaire tenant Filet de ses doigts colériques
Éperonne Ouragan et ses courbes magnifiques
Trois piques dans les chairs de ces autres médisants
Rendent aux vieux rêves leur draperies bleues sous les vents
Qui se parent de dorures et délaissent le — méchant
Méchant dieu aux mâchoires ébréchées
Que l’oubli use sans jamais l’oublier
Le laissant, pâturage, aux valeurs embrumées
Qui s’encrassent dans la suie d’un monde abîmé
Où courent Gladiateurs et leurs lourdes épées
Aux puissants des ombrages, aux douleurs des enfers
Petit dieu se traîne dans la nuit qui toujours
Le dévore complètement, tout au bout de sa chair
Et rapièce son cœur en soldat de velours
Dieu des peines nous enlace sous des cieux — éclatés
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