Chapitre 4 : Mom, I fell into the apples!"
"Zzz... "
Ça seccoue. Anima tremble-t-elle ? Ou est-ce simplement mon rêve ? En tout cas, ça seccoue. Mais je ne veux pas ouvrir les yeux. Je ne veux pas voir la réalité en face. Je suis très bien là où je suis, dans mon rêve, sur mon nuage avec mon chéri...
- Mais tu vas te réveiller bon sang !!!
Une grosse gifle s'allonge sur ma joue. À peine m'a-t-elle éfleuré que je suis déjà debout, tremblante de peur. Ma mère et ma sœur tentaient de me réveiller depuis un bout de temps déjà. C'est pour ça que ça tremblait. Tout s'explique...
- Qu'y a-t-il ? demande-je.
- Tu as oublié ? s'étonne ma sœur. C'est aujourd'hui !
- De quoi ?
- Ta cérémonie de fiancaille ! s'exclame maman. Alors maitenant, au bain et que ça saute ! Ta sœur et moi, on va te bichoner pour que tu sois aussi ravissante que ta grand-mère à ton âge.
Je n'ai pas tout saisi de l'histoire mais si on doit me faire aussi belle que Miss Anima 502 à 527, c'est qu'il y a quelque chose d'important. Je jette un coup d'œuil à ma montre : il est à peine 3 heures ! "Mais pas le temps !" me répète ma mère. "Tu dois être aussi ravissante que ta grand-mère !" Aussi ravissante que Miss Anima record woman ? Moi ? Mais c'est impossible !
Une heure plus tard, toute propre, en habit traditionnelle, pleine de maquillage, je ressort de ma chambre. Accompagnée de mes deux doucheuses/maquilleuses/habilleuses, je descend doucement les escaliers et me rend dans la salle principale pleine à craquer. Il y a juste une allée pour que je puisse passer. Tout le reste de l'espace est utilisé par des membres de la famille. Ils bouffent tout l'air disponible ! Pas une seule once de dioxigène à ma portée. L'air me manque. Mais l'air de rien, je continu mon chemin sur les yeux ébahi de mes parents, tantes et oncles.Tous m'aplaudissaient pour ma "splendide beauté". C'est la première fois qu'on me surnome de "splendide bauté". Suis-je si belle que ça ? Vraiment ? Je n'ai aucun mirroir pour voir à quoi je ressemble. Cette sensation d'inconnue de soi est désagréable. Mais il y a pire. Je commance vraiment à manquer d'air. Devant tous, j'ai toujours mon regard angélique et je transpire la santé, mais interieurement, je sufoque à ne plus sentir mes poumons. Un point noir vient d'apparaitre au centre de ma vision. Au fur et à mesure de mon étoufement, il grandit de plus en plus jusqu'à recouvrir tout mon champ de vision. Je ne vois plus rien. Aveugle, je sens mes dernières forces mes quitter et m'évanouie.
***
Quelques temps plus tard, je recouvre mes esprits. Une lumière aveuglante m'éblouie avant qu'on ne l'éteigne peu après mon réveil. Je distingue quelques formes autour de moi mais tout est flou.
- Myrajane...Myrajane
Je sens qu'on m'appelle. Mais je n'ai la force de répondre, je suis trop fatiguée pour le faire. Je tourne ma tête à la gauche. Un médecin qui se penche sur une machine spéciale d'hopital dont je ne connais évidement le nom. Je me retourne vers la droite. Un edroit plus sombre. Je distingue un mur percé d'une longue fenètre, des chaises posées contre ce mur et sur ces chaises, ma famille. Mon père, ma mère, ma sœur et mon frère, assis, le visage fermé, le regard sombre, comme si ils étaient à un enterrement. Et pourtant, je ne suis pas morte !
- M...maman, tente-je de dire. Papa... Nora...et mon p'tit Will'.
- Mary' ! disent-ils tous en cœur.
- Ça va ?
- Qu'est-ce qui t'ai arrivé ?
- Comment tu te sens ?
- Tu vas bien ?
Après cette avalange de question, je soupire calmement avant de me retourner dans mon lit pour faire face au plafond.
- Disons que ça aurait pu être mieux... finis-je par dire.
- Tu nous as fait peur !
- Tu es sûre que tout vas bien ?
- Tu as besoin de quelque chose ?
- Mais qu'est-ce qu'ils s'est passé en faite ?
Trop de question en un coup que ça me fait mal à la tête. Je retrouve ma vieille famille toujours inquiète pour rien. Cela faisait un petit bout de temps que je ne les avais pas vu sous cet angle là.
- Vous en faite pas, je vais bien. Juste un peu sonnée, c'est tout. Sinon, la fête a pu continuée sans moi ?
- Mais de quelle fête parles-tu ? Ce n'était pas une fête ! commence papa.
- C'était une cérémonie traditionelle que l'on fait dans notre famille pour présenter une future mariée, précise ma mère.
- Dès que tu t'es évanouie, on a tout arreté et on s'est tous rué sur toi, continue ma sœur. T'aurais du voir tes oncles et tes tantes tant vouloir sauver leur nièce, c'en était à mourir de rire.
- Voyons, Nora, parle un peu mieux de tes oncles tout de même.
- Désolé maman... Bref, donc on t'a envoyé ici, à l'hopital, et tu viens de te réveillé trois heures après, termine ma sœur.
- Mais dis-nous, que s'est-il passé là-bas ? demande mon frère. On a pas compris nous.
Petit instant de pause où je reprend toute ma tête et cherche dans mes souvenirs pour savoir ce qui s'était passé.
- Eh bien, c'est comme si l'air me manquait, qu'il disparaissait peu à peu et qu'il ne m'en restait plus pour moi. Oui, c'est ça ! Il y avait trop de monde et toute ces personnes ont bouffés l'oxygène de la pièce, si bien que je m'en suis étoufé. Prochainement, n'organisez pas ce genre de cérémonie dans une si petite pièce où tout le monde est empilé les uns sur les autres. Mes pauvres prédessesseuses, j'y pense. Elle ont dû elles aussi survivre à un tel enfer.
- Et oui, en effet... chuchote ma mère.
- Enfin bref, moi, je vais bien, dis-je en décrochant tout les cables qui étaient attaché à moi. Pas vrai docteur ?
- Hm, aquièce le médecin à côté de moi.
- Soit ! dis-je en descendant de mon lit en blouse d'hopital. Rentrons !
Et, la première, je quitte la pièce. Mais à peine ai-je mis un pied dehors qu'un portail s'ouvre sous ce dernier. Que me veut-il encore celui-là ?...
To be continued...
Annotations
Versions