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Des poubelles malmenées, un moteur ronronnant bruyamment, des freins sifflant et des voix : voilà ce qui me réveille. Je m'assois au bord du canapé, avec difficulté. Un coup d’œil à l'horloge m'informe qu'il est six heures seize. Malgré l'heure matinale, il fait chaud. Normal, vu que les fenêtres sont fermées. Je les ouvre ainsi que les volets, terminant par la porte. J'en profite pour sortir sur la terrasse et bénéficier de la fraîcheur.


Aujourd'hui, le ciel est couvert, le vent souffle légèrement. Je ferme les yeux et me laisse porter par les bruits de la nature. Cette accalmie est de courte durée, mes pensées sont de nouveau encombrées de questionnements. Subitement, une idée me parvient. En temps normal, je l'aurais balayée dès l'abord, mais une irrésistible envie de la mener à bien grandi en moi. À l'époque, ça avait fonctionné.


Je retourne à l'intérieur, nouveau regard vers la pendule. Il est encore tôt, mais tant pis. J'y vais, sinon mon courage va retomber comme un soufflé.


Dans la salle de bain, je me lave les dents, le visage, mets du déodorant et du parfum. Je détache mes cheveux. Ma longue chevelure tombe en cascade sur mes épaules. Pour une fois que mes boucles sont bien dessinées, je souhaite les garder lâchées. Avant de me rendre dans la chambre, je mets un élastique autour de mon poignet.


Je prends les premiers vêtements à portée de main : une tunique rose pâle, un short noir taille haute et une culotte en dentelle blanche. Je m'habille promptement. Mon haut couvre quasiment tout le bas, mais je ne m'en formalise pas. De toute façon, je ne compte pas faire de défilé.


Sandales enfilées, lunettes sur la tête, clés de voiture dans une main et mon sac dans l'autre, je pars vers une destination connue.


La circulation est fluide et au bout de dix minutes, je me gare à la sauvette devant son portail, à moitié sur le trottoir et sur la route. Je me précipite sur le portillon et prie silencieusement pour qu'il soit ouvert. La chance est avec moi. Je remonte l'allée de dalles anciennes jusqu'au perron. Devant la porte, je vais pour taper, mais mon geste se stoppe à quelques centimètres. Je ne peux pas abandonner. Pour braver mon angoisse, j'inspire et expire longuement. Ma main frôle la porte au moment où elle s'ouvre.


Le souffle court, je le vois apparaître en tenue de sport. Son visage témoigne la surprise. Avant même qu'il puisse dire un mot, je me jette à son cou et l'embrasse avec ferveur. Sous la véhémence de mon geste, il recule d'un pas. Je retire doucement mes lèvres et mon regard s’imprègne du sien. Il place sa main gauche sur ma hanche et la droite me caresse le bras. À ce simple toucher, je frissonne de désir. Je souris amoureusement sans le quitter des yeux. Soudain, d'une pression de sa main gauche, il me colle davantage à lui. Son corps contre le mien, mon bas-ventre menace d'exploser de plaisir. Il me dépose un baiser sur le front, le nez et termine par la bouche. Affectueusement, il serre ma main et m'entraîne vers l'étage.


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