Oaristys
Mon autre moi-même, Toi mon aimante anaphore,
Objet d'idolâtries, refuge de mon ego,
N'usons ni n'abusons des usées métaphores,
Très cher hidalgo, source de mon vertigo.
Aimable semblable, ô Toi vénéré reflet,
Notre paisible oaristys ne doit flétrir
Face aux épreuves qu'inflige sur nous la destinée
Que notre secret sanctuaire souhaite adoucir.
Cherchant désespérément leur propre emblème
Du temps où la fatalité s'en emparait,
Glorieux élus, se sont fortuit'ment accostés.
À l'amour de toi pour toi, de moi pour moi-même.
Absorbés, enflammés par les grands yeux de l'autre
En lequel ils aperçurent leur propre reflet,
Lointain écho qu'ailleurs ils n'avaient su trouver.
Ainsi chacun de nous, de l'autre s'est fait vôtre.
Qu'on vainque l'éternité, qui nous a séparés.
De toi je m'ennuie, de tes yeux je me languis.
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