Miroir
Errant, mortel hère, sur la mortelle Terre
Aride, stérile, rencontras par hasard,
Arrêté, ton autre ! Miraculeux miroir.
Erreur, là le reflet d'une flaque auxiliaire
Brouille tes sens, ta vue, et t'abreuve d'ombres.
Vois : le jour ici-haut, nuit ci-bas ne renvoie.
Voilée de nuit, la Terre cor une fois entrevoies
Brièvement car les ombres t'engloutissent de cinabre.
Érèbe. Prisonnier te voilà de ses serres,
Arraché, las, à l'au-tre côté du miroir,
Harassé, submergé, noyé sous l'argile noire.
Ergo Terre est désert, où plus aucune âme n'erre.
***
J'avais déjà expérimenté la "rime de début", mais c'est la première fois que j'en mets autant partout ! Ça rime de haut en bas, de gauche à droite, et quand c'est fini ça recommence !
Remarquez également que la deuxième strophe reprend la première strophe, mais inversée (au niveau des rimes, comme au niveau du sens).
Sinon, c'est un poème qui m'a beaucoup amusée. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas autant cassée la tête sur des vers, et ça fait du bien ! J'ai triché par-ci par-là, mais chut ;)
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