Chapitre 11
Ma main posée dans ses cheveux défaits, j’enroule une mèche entre mes doigts. Mon petit lion a fini par se rendormir. Ainsi, il n’a pratiquement pas fermé les yeux depuis… une semaine ? Incroyable. Il a bien réussi à cacher son jeu… heureusement, sinon, il n’aurait jamais pu sortir de l’hôpital.
Les seules fois où j’ai vraiment réussi… c’était quand tu étais près de moi.
Il n’a donc qu’une seule nuit de sommeil au compteur. Je ne retiens pas dans ce calcul les quelques heures volées ici et là.
Bon… Si tu n’arrives à dormir que dans mes bras… Ce n’est vraiment pas pour me déplaire…
Mais pour le coup… c’est moi qui ne dors pas. Peu importe. Je dois trouver le moyen de reconquérir mon Tristan. Comment ? Comment ai-je fait la première fois ? Je n’en ai aucune idée… Cela s’est fait tellement naturellement ! Comme si nous étions destinés à nous rencontrer…
Ouh là… Je pars un peu dans le mélodramatique là non ?
Je pouffe. Mon petit lion se met à bouger comme s’il voulait quitter son cocon. Je le laisse faire : il se met dos à moi et se colle à mon torse. Sa main cherche quelque chose. J’attrape la couverture pour la rabattre sur lui et il prend ma main pour enrouler mon bras autour de lui. Ma paume finit contre son cœur. Tristan pousse un soupir d’aise.
Mon nez dans ses cheveux et respirant mon parfum préféré, je m’endors paisiblement.
Je me réveille avant lui, comme à mon habitude. Sauf que cette fois-ci, c’est lui qui est dans ma chambre et non l’inverse. Nous sommes restés dans la position de la petite cuillère, exactement comme la toute première nuit que nous avons passée ensemble. J’aime le sentir près de moi mais je ne veux pas resserrer trop mon étreinte : mon corps aussi est “heureux”...
Je lève les yeux au ciel et me dépatouille pour sortir du lit sans le réveiller. J’ai à peine le pied à terre que Trist attrape mon oreiller pour le serrer contre lui tout en marmonnant mon prénom. Je ne peux m’empêcher de sourire, un peu fier.
Je descends à la cuisine et y trouve Paps attablé devant son café.
Serait-ce un signe ? Peut-être que…
- Salut Paps…
- Bonjour mon grand… Hum… Comment vas-tu ?
- Ça peut aller… Euh… Si tu as quelques minutes avant d’aller bosser… Tu pourrais me filer un coup de main pour ma moto s’il te plaît ?
Je pourrais peut-être lui parler…
Arnold me sourit avant de hocher la tête. Nous nous retrouvons dans le garage : après une rapide inspection de la moto, je constate qu’elle ne manque que d’un peu d’huile et que les plaquettes de freins ont besoin d’être changées.
- Je crois qu’il m’en reste un jeu sur l’étagère, je l’avais pris par précaution, m’annonce Paps.
- Ah… Euh… Merci…
- Bon, Rey. Qu’est-ce qu’il y a ? Tu transpires la culpabilité !! Il y a quelque chose que je dois savoir ?
Je n’ai pas arrêté de faire les cent pas et de tourner en rond : je réalise que je suis mort de trouille. Beaucoup plus qu’avec Ma… Je me mets à trembler et j’ai même la larme à l'œil… Je ne pensais pas que cela serait aussi difficile. Paps me tire par le bras pour que l’on s’appuie sur le capot du 4X4 : je ne peux m’empêcher de me recroqueviller sur moi-même. Paps me laisse faire, respectant mon silence.
Je me décide. Prends une grande inspiration pour me donner du courage.
- Paps.
Mon ton est un peu solennel : je ne fais que croiser son regard et… et là, je débite tout. Presque sans respirer. Mon mal être de ces six derniers mois qu’il avait évidemment remarqué. Mes sentiments pour Trist. Mon impuissance face à son amnésie. Mes peurs. Toutes mes craintes. Je termine mon monologue dans un sanglot involontaire. Paps est resté silencieux. Lorsque je lève les yeux vers lui… Son visage est dur, fermé. Je me mets à craindre le pire.
Il ne va jamais l’accepter. C’est foutu…
- Hum… Je… Je dois t’avouer que… que je ne m’y attendais… mais absolument pas !
Sa voix ne trahit aucun sentiment. Je baisse les yeux. Je n’ai pas honte non. Mes sentiments sont là et je suis prêt à me battre pour eux. Mais… Je réalise que l’opinion de cet homme… de mon Paps… compte énormément à mes yeux. Et que si…
- Je… Argh… C’est exactement le genre de situation que je n’aime pas !
Je sursaute. Bien qu’il n’ait pas crié, sa grosse voix porte énormément dans le silence du matin et a coupé net le cours de mes pensées.
- Excuse-moi, Rey. Je… je ne voulais pas te faire peur, se radoucit-il. C’est juste… Ben… Je… Comment dire… Je n’ai rien contre les gars comme vous…
Comme nous ?
- Rhha je m’exprime mal… Ça se voit à ton visage. Non. Je n’ai rien contre l’homosexualité… Simplement… Je ne m’attendais pas à ce que cela arrive sous mon toit. Voilà.
Voilà.
Le silence s’éternise entre nous. Je ne sais plus quoi dire. Les seuls mots qui sortent de la bouche de Paps suite à cette révélation sont juste le nom des outils utilisés pour changer mes plaquettes de freins. Une fois le tout terminé - et cela ne nous a pris en tout et pour tout qu'une demi-heure alors que pour moi j’ai l’impression que ça a duré une éternité - nous retournons dans la cuisine où Ma fait des pancakes.
Elle nous lance un joyeux bonjour avant de se raviser face à nos mines déconfites. Elle me questionne du regard et je ne sais pas ce qu’elle lit sur mon visage mais elle comprend instantanément la situation. Elle fusille Paps de ses yeux cristallins : ce dernier ne réagit pas à ces menaces silencieuses.
Je prie pour que Trist ne descende pas encore : je ne veux pas qu’il assiste à tout ça. Paps se ressert une tasse de café avant de s’attabler comme à son habitude. Sauf que là, il ne prend pas son journal. Ses yeux se sont perdus dans le vide, il est là sans l’être et ses doigts martèlent la table en rythme.
Tiens… Comme Trist.
Ma pose ma tasse de café devant moi et je la remercie, mécaniquement. Elle fait alors quelque chose de totalement inattendu : elle ébouriffe mes cheveux, mélangeant toutes mes mèches. Ce geste totalement anodin accompagné de son sourire d'encouragement me met du baume au cœur. Je pose ma main sur ma tête. J’ai comme l’impression de rougir et me met à sourire comme un idiot.
Paps se lève et me fait signe de le suivre.
- Fanny le savait ? me demande-t-il, devant la porte d’entrée.
- Oui… Je le lui ai avoué il n’y a pas si longtemps… mmh à mon avis, elle l’avait deviné et je crois bien qu’elle l’avait même compris avant moi…
- Cela ne m’étonne pas d’elle : elle a toujours été très perspicace. Écoute Rey. Je suis extrêmement maladroit : je sais bien que je… comment dire… que je n’ai pas su m’exprimer tout à l’heure… Je… Enfin bref. Rey, je respecte tes sentiments et quelle que soit la décision que vous prendrez, Tristan et toi, je vous soutiendrai.
Je le regarde, étonné, pas vraiment sûr d’avoir bien entendu. Paps éclate de rire devant mon expression et finit par me prendre dans ses bras. Sa grosse masse menace de m’écraser mais bon… ça me fait du bien de savoir qu’il est là pour moi. Maintenant que je sais qu’il me soutient, je me sens beaucoup plus léger.
- Merci Paps.
Il me donne une petite bourrasque dans le dos avant de me souhaiter bonne chance. Je repars vers la cuisine et j’aperçois mon petit lion descendre les escaliers. Je lui souris et - oh ! - il rougit.
- Salut toi…
- Bonjour, Rey… Je… À propos d’hier soir… marmonne-t-il, rougissant de plus en plus.
- Hier soir ? Il s’est passé quelque chose ? lui répliquai-je en lui prenant la main.
Ses yeux s’arrondissent avant de me remercier silencieusement. Nos mains ne sont plus qu’un entrelacs de doigts.
Je ferai en sorte que tous les soirs se passent comme ça.
Après avoir pris le petit déjeuner, je décide de l’emmener à la grotte. Je monte préparer un sac lorsque mon téléphone sonne : c’est Lydia. Elle appelle pour avoir des nouvelles de Trist. Après l’avoir mise au courant des dernières nouvelles, elle me demande si nous pouvons nous retrouver cet après-midi pour manger une glace.
- Pourquoi pas ? Mon pe… Trist doit revoir le maximum de personnes pour espérer réveiller sa mémoire. On se retrouve dans celui du centre commercial ? On pourra faire un saut voir Hannah par la même occasion !
- Super ! Rendez-vous vers 16h00 ?
- Ok ! À ce soir !
Je souris en pensant que cela fera sûrement plaisir à mon petit lion. Mais en attendant… Je lance le sac sur mon épaule et dévale les escaliers. Je retrouve Trist en grande discussion avec Ma dans la cuisine. Je l’entends rire : c’est fou comme j’aime ce son ! J’entre dans la pièce et décide d’être joueur.
J’attrape la main de Trist et le force à se lever. D’abord surpris, il rougit légèrement et essaie de me résister. Je lui lance un regard “tu ne devrais pas !” et il me répond d’un sourire… insolent. Je maintiens ma prise et y mets un peu plus de force : l’effet est immédiat. Je le soulève de sa chaise et il a failli tomber directement dans mes bras. Sauf que… Je le cueille sur mon épaule et le porte comme un fétu de paille.
Il éclate de rire et me demande… non… m’ordonne de le reposer.
- Pas question !
Je l’emmène ainsi dans le garage, sous les yeux amusés de Ma. Je finis quand même par le déposer délicatement au sol et lui tend un casque.
- On va où ? me demande-t-il.
- Surprise… lui répondis-je avec un clin d'œil.
Je n’ai pas rêvé là ?
Sa bouche s’est juste entrouverte et la pointe de sa langue est venue effleurer ses lèvres. Tout ça, ses prunelles noisettes plongées dans ma dualité. Ce geste était… tellement… WAOUH ! Mon cœur a raté un battement.
- Je vois que j’arrive aussi à te faire rougir… me murmure-t-il.
Il l’a fait… exprès ?!
Il rit avant de me prendre le casque des mains, non sans frôler mes doigts. Je crois bien que je vais perdre à ce jeu-là. Il est beaucoup plus entreprenant que je ne le croyais. Je déglutis avant de me tourner pour allumer ma moto. Je l’enfourche et l’y invite. Il s’assoit derrière moi et me tapote l’épaule. Je me retourne : il lève les mains pour me demander où les mettre. Je souris et hausse les épaules tout en lui désignant mes hanches et les poignets sur les côtés.
À toi de voir.
Je lis l’incrédulité dans ses yeux mais son casque m’empêche de voir s’il a rougi ou pas. Ce jeu est vraiment dangereux. Il hésite une fraction de seconde avant de rapprocher son bassin du mien et de coller son torse à mon dos : ses mains se rejoignent sur mon abdomen. Je souris bêtement et démarre.
Arrivé sur le chemin qui mène à la grotte, j’observe mon petit lion à la dérobée. Il dévore tout des yeux, regarde chaque arbre, chaque chose avec une acuité incroyable.
- Ne réfléchis pas. Souviens-toi… Laisse parler tes sentiments.
- Je… Je ne sais pas si…
- Taratata ! Fais-moi confiance et laisse-toi guider.
Il baisse alors la tête et semble peser le pour et le contre. Lorsqu’il relève ses yeux, ils brillent d’un certain éclat. Il attrape ma main et entrelace nos doigts.
- Alors ? Où va-t-on ?
Je le guide vers le sentier escarpé. Comme la première fois, il s’extasie devant le spectacle de la grande bleue se fracassant sur les roches volcaniques. Lorsqu’il voit vers où je l’emmène, il me demande si je suis complètement fou.
- Viens, je vais te montrer quelque chose. C’est un petit secret. Notre petit secret.
Il penche sa tête sur le côté, l’air interrogateur. Je vois bien qu’il hésite à me suivre : je lui tends la main et il la prend, là sans aucune hésitation.
- Ne t’en fais pas. Plutôt mourir que de te laisser tomber.
Son sourire à ce moment-là vaut mille mots. Nous descendons vers notre endroit, notre grotte et à nouveau ses yeux s’émerveillent devant ce coin de paradis. Il avance doucement vers le sable noir, se penchant pour en prendre une poignée dans sa petite main. Son regard dévore chaque détail de notre antre.
- C’est… tout simplement magnifique…
- N’est-ce pas ?
Il s’assoit au bord de l’eau et frisonne : pourtant elle n’est pas si froide et il fait une chaleur torride.
- Ce lieu… Je l’aime beaucoup mais… il y a… comme un mélange de sentiments contradictoires… que je n’arrive pas à définir… c’est étrange.
- Je t’ai dit de ne pas réfléchir… laisse-toi aller… je crois que c’est le mieux à faire, lui dis-je, tout en m’asseyant près de lui.
- Mmh… Je ne sais si c’est une réelle bonne idée.
Cette phrase a été dite sur un ton moqueur.
Qu’est-ce qu’il veut dire par là ?
Je le regarde et ses yeux sont remplis de malice. Tout à coup, une immense gerbe d'eau m’atteint en pleine figure. Je l’entends exploser de rire.
Ah oui… Tu veux jouer à ça ?
- Oh… oh… Voilà mon sourire démono-carnassier… Je crois que je vais plutôt m’enfuir…
- Essaie un peu pour voir…
Nous finissons tous les deux dans l’eau, complètement habillés. Nous jouons comme ça un moment avant qu’il ne déclare forfait. Nous sortons, essoufflés et morts de rire avant de nous effondrer sur le sable. J’enlève mon jean et mon T-shirt pour les faire sécher. Je sens le regard brûlant de Trist sur moi et cela me fait secrètement plaisir.
- Putain de merde… Mais qu’est-ce que…
Sa main s’est posée sur mon dos et remonte le long de l’une de mes cicatrices. Je les avais presque oubliées. Il est vrai que depuis sa disparition, plus rien d’autre ne comptait à mes yeux.
Mon petit lion a alors une action totalement inattendue pour moi. Son corps se rapproche du mien et il colle son torse à mon dos, comme s’il voulait les cacher, les effacer. Bien qu’il soit plus petit, la façon dont il s’est allongé le place au-dessus de moi. Son bras passe sous mon cou et me voilà appuyé contre son épaule. Ses lèvres sont proches de mon oreille et je sens sa respiration contre ma peau. Sa main cherche la mienne et je la saisis avec plaisir. Je suis totalement enveloppé par son corps frêle.
- Rey… qu’est-ce que c’est que ça ?
- C’est vrai… J’avais promis de tout te raconter un jour… Seulement… S’il te plaît… ne bouge pas et reste comme tu es actuellement…
- D'accord… me répond-t-il en resserrant son étreinte autour de moi.
Je lui raconte tout. Maman, Albi, Andy, les coups, mon oeil … Le suicide de mon petit frère sous mes yeux… Mon énorme perte… Ma douleur… Ma descente aux enfers. Je m’arrête là. Bien avant notre rencontre. Perdu dans mon récit, dans mes aveux, je n’ai pas perçu les soubresauts de sa poitrine. À présent, j’entends aussi ses pleurs étouffés. Je me retourne pour lui faire face.
Son visage… Il n’exprime aucune pitié. Aucune accusation. Simplement… de la douleur. Une immense douleur. Ses joues sont striées de larmes et il se pince la lèvre inférieure pour ne pas sangloter. Sa main se lève et se pose sur ma joue : je n’avais même pas réalisé que je pleurais moi-même. Puis, elle effleure ma cicatrice. Le silence n’est brisée que par le ressac de l’océan sur le sable noir.
Tristan pose son front contre le mien, ses mains dans mes cheveux. J’ose poser la mienne dans le bas de son dos pour le rapprocher de moi.
- Tu as tellement souffert… me murmure-t-il. C’est horrible ce qu’il t’a fait…
- Mmmhh… Je crois que tu n'es pas en reste… rétorquais-je, sur un ton que j’espère moqueur, tout en remontant ma main sur sa poitrine.
- Imbécile, me fait-il en souriant et en claquant ma main.
Il ramène alors ma tête vers son cou et me serre dans ses bras. Ses mains se baladent sur mon dos et je le sens se crisper. Son cœur et sa respiration se sont soudainement mis à accélérer. Je n’ai pas envie de quitter le cocon de ses bras mais…
- Mon petit lion… Je… Qu’est-ce que tu as ?
- Je… Je ne sais pas mais… Rien que l’idée qu’on ait pu te faire souffrir autant m’est totalement insupportable ! Je… Mais merde ! C’est quoi ce sentiment ? Je… Je ne… comprends… pas…
Ces derniers mots ont à peine été murmurés. Ses yeux se sont fermés et il semble complètement déchiré, perdu. J’étais comme ça moi aussi ? Dans cet état ? Je décide d’employer la même méthode que lui : la patience. Même si ce n’est pas du tout mon fort.
- Mon petit lion… Chut… Calme-toi. Laisse tes sentiments parler. Laisse-les te guider. Ne cherche pas à comprendre maintenant. Cela viendra. (Enfin j’espère…) Pour le moment… Essaie juste… D’apprécier chaque moment. Ce serait plus simple, non ?
- Laisser mes sentiments me guider ? Je me répète peut-être mais je… je ne suis pas sûr que ce soit une si bonne idée…
Cette phrase n’a pas la même consonance que tout à l’heure : elle me semble plus… désespérée.
- Pourquoi ? insistais-je.
Il ne me répond pas. Son visage marque une profonde indécision, comme s’il se battait avec lui-même. Il s’assoit et passe une main - rageuse ? - sur son visage. Le vent se met à souffler et s’amuse avec ses cheveux mouillés. Il pousse un énorme soupir, ramène ses genoux vers son visage et y dépose sa tête.
- Tristan… murmurais-je.
Ses yeux croisent le mien : ils expriment une certaine colère. Soudain, il se retrouve à califourchon sur moi, ses mains sur les miennes, nos doigts entrelacés, de part et d’autre de ma tête. Son visage ne se trouve qu’à quelques centimètres du mien, ses yeux plongés dans ma dualité. Je n’ose plus respirer et ne peut m’empêcher de déglutir.
- Je croyais t’avoir déjà dit que je n’aimais pas que tu m’appelles par mon prénom, marmonna-t-il, en détachant soigneusement chaque mot.
- Et donc ? m’entendis-je lui répondre.
- Je réfléchis - je hausse les sourcils en signe d’interrogation - Je réfléchis… si je dois te punir ou pas....
Me… Me punir ?
- Mmh… À toi de voir… chuchotais-je.
- C’est que… bégaie-t-il, tout élan de courage envolé. Disons… Que… Oh et puis merde !
Et là, il se penche… Et m'embrasse. Tout d’abord, tendrement. Juste ses lèvres sur les miennes… puis plus avidement. J'entrouvre la bouche et c'est lui qui y glisse sa langue pour venir rencontrer la mienne.
Seigneur…
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