Chapitre 12

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Je n’entends plus rien. Ni le ressac. Ni le cri des oiseaux. Ni le bruit du vent. Juste mon coeur. Mon coeur et le sien. Mes mains se sont retrouvées dans ses cheveux pendant que les siennes se sont posées sur mon visage. Sa langue s’amuse avec la mienne et j’en redemande. Il ne m’avait jamais embrassé comme ça.

Mon petit lion est joueur : il s’éloigne avant de revenir à la charge, retire sa langue juste pour dévorer ma bouche de la sienne. Il va jusqu’à me mordre la lèvre inférieure avant de déposer un baiser dessus et de finalement s’éloigner.

Je rêve de sentir ton piercing depuis la première fois que je l’ai aperçu… me murmure-t-il, tout contre ma bouche, légèrement essoufflé.

  • Putain de merde…

Je n’ai pas pu retenir ces mots. Mon petit lion pique un fard, rouge pivoine, et cherche à se cacher contre ma poitrine.

  • Je… Euh… Pard…
  • Tais-toi.

J’attrape son menton pour le forcer à me regarder, mon oeil dans ses jolies prunelles incertaines. Je ne compte pas laisser passer cette occasion en or. Si je lui tais mes sentiments, je ne vais certainement pas me priver de notre nouvelle promiscuité. Ni de cette nouvelle marque de tendresse.

Je ferme mon œil pour qu’il comprenne que je m’apprête à recommencer. Doucement, lentement, je repose mes lèvres sur les siennes. J’apprécie ce contact, le lent mouvement de sa bouche contre la mienne, comme s’il hésitait. Ma main glisse sur sa nuque et je me rapproche de lui tout en étouffant son petit cri de gorge. Ses mains finissent par s’attacher derrière ma tête, ses doigts se perdent dans mes cheveux et nos corps se frôlent.

Il faut que je m’éloigne. Avant de perdre le contrôle.

Je ne peux m’empêcher de poser encore quelques baisers sur ses lèvres avant de m’éloigner. Juste un peu.

  • C’était quoi ça ? murmure-t-il…

À qui parle-t-il ? À lui ? À moi ?

  • Ça quoi ? lui répondis-je malgré tout.
  • Ce… Ce qui vient de se… passer ?
  • Alors… Si mes souvenirs sont bons… Il me semble que cela s’appelle un baiser. Enfin… Je crois…

J’utilise à nouveau la carte du sarcasme, la carte magique. Je le sens se détendre dans mes bras. Il se met soudain à rigoler.

  • Alors… C’est donc ça embrasser… Désolé… Je te rappelle que j’ai perdu la mémoire donc…
  • Ne t’inquiète pas… Je te le rappellerai autant de fois qu’il le faudra.

Il lève alors vers moi des yeux surpris. Ma main caresse son visage. Je ne sais vraiment plus quoi faire pour qu’il comprenne, qu’il comprenne enfin le sens vrai de ces paroles. Pour qu’il puisse enfin ressentir cet amour profond que j’éprouve pour lui. Je serai même prêt à ce que mes sentiments soient à sens unique pour peu qu’il le sache…

  • Depuis que tu l’as aperçu alors ?

Je hausse un sourcil, narquois, tout en lui tirant la langue et en jouant avec le piercing. Il l’attrape dans sa bouche et j’ai failli m’étouffer de surprise.

  • Exactement, me répond-il avec un clin d'œil.

Il se lève, enlève son t-shirt et son short avant de plonger dans l’eau.

Je crois que l’eau glacée me fera le plus grand bien.


Nous retournons à la maison aux environs de 15h00 : ce n’était pas vraiment prévu mais nous sommes tous les deux plein de sel et de sable. Une bonne douche avant de retrouver Liliou ne sera pas de trop. Je n’ai encore rien dit à Trist à son sujet : ce sera une surprise supplémentaire.

Je n’arrive toujours pas à me remettre de ces baisers échangés, bien qu’il aient été les seuls. Je veux croire en une victoire, même petite mais j’ai peur… peur qu’il ne se soit juste laissé porter par… je ne sais pas… un moment d’euphorie ? Quoiqu’il en soit, il n’en a pas reparlé ni même tenté de recommencer… Seules nos mains se sont encore touchées…

Nous arrivons au centre commercial pile à l’heure et j’aperçois Lydia attablée au glacier, une énorme coupe de glace au chocolat posée devant elle. Dès qu’elle nous aperçoit, elle se lève et court vers nous. Ses cheveux bouclés volent dans tous les sens.

  • Trist ! Rey ! s'écria-t-elle, en plantant ses yeux verts dans le mien.
  • Mon dieu ! C’est elle ! Mon ange roux ! marmonna mon petit lion, presque imperceptiblement.

Mon ?! … ange… roux ?!

Elle me donne une accolade puis campe devant mon petit lion, les poings sur ses hanches. Elle le dévisage de haut en bas et son visage se teinte légèrement de tristesse avant de s'illuminer d’un sourire. Tristan penche la tête sur le côté et son expression est bizarre : c’est comme… comme avec Ma. Il semble la reconnaître sans pour autant la définir.

  • Oh et puis zut ! clame Liliou.

Elle attrape Tristan par le cou avant de le serrer contre elle : il est tellement gêné qu'il n'ose pas lui rendre son étreinte. Personnellement, je vois rouge. La jalousie est vraiment un sentiment détestable. Lydia semble le remarquer car elle me mime un “pardon” silencieux, l’air contrit avant de le lâcher. Les joues rosies, mon petit lion me regarde d’un air interrogateur.

  • Mon petit lion - et là les yeux de Liliou s’arrondissent de surprise - laisse-moi te mmmmh… re-présenter Lydia, ma - notre ? - seule et unique amie, si je puis dire.
  • La seule et l’unique hein ? Waouh mais quel honneur ! rigole-t-elle, en nous faisant une révérence. Salut Trist ! Contente de revoir ta bouille ! s’adresse-t-elle à lui directement en lui pinçant la joue. Bon, on va la manger cette glace ?

Nous nous installons à sa table et mon petit lion, bien que quelque peu surpris par cette nouvelle venue, commence à discuter avec Liliou, comme s’il (re ?) faisait connaissance. Elle est tellement facile à aborder que cela se fait naturellement.

  • Tu as changé… lance-t-elle au bout d’un moment.
  • Ah ? Et en quoi ? demande-t-il.
  • Je ne sais pas… Tu me parais… plus sûr de toi. Plus confiant, si tu préfères.

Il la regarde, sincèrement étonné et lui sourit, en penchant la tête légèrement sur le côté. Cette image est tellement belle que mon coeur se met à accélérer. Je crois même que même Lydia rougit. Sous la table, je serre et desserre le poing pour espérer me calmer. Je sais pertinemment que Lydia ne le drague pas mais je ne peux m’empêcher de penser le contraire. Je ne sais pas comment réagir et cela m’énerve prodigieusement.

La conversation va bon train et… je me sens comme exclu. Tristan me paraît subjugué par Lydia : il ne détache pas son regard d’elle. Je ne l’ai jamais vraiment regardée comme une potentielle petite amie mais c’est vrai qu’elle est plutôt jolie. Dans mon coin, je bous littéralement de jalousie. Je touche à peine à ma glace tandis que Tristan dévore la sienne avec beaucoup d’appétit.

Un peu plus d’une heure plus tard, nous sommes allés rendre visite à Hannah. Je ne crois pas que Lydia le fasse exprès, elle a toujours été d’un naturel tactile, mais le simple fait qu’elle puisse glisser son bras sous celui de Tristan et que celui-ci rougisse me met hors de moi. J’essaie tout de même de faire bonne figure.

Arrivé à la boutique, mon petit lion semble avoir un instant d’hésitation : il s’arrête et prend le temps de détailler la devanture. Il passe sa main sur la vitrine puis pousse la porte d’entrée. Le tintement de la clochette le fait sourire. Il entre et jette un œil - appréciateur ? - à la pièce. Il se met à hocher la tête et son sourire s’élargit.

  • Une minute ! J’arrive ! fait Hannah, de l’arrière salle.

Mon petit lion réagit au son de la voix d’Hannah et d’emblée ses yeux se portent sur le rideau séparant les deux pièces. Lorsque Hannah le franchit, elle a un petit sursaut de surprise alors que j’étais persuadé que Lydia l’avait prévenue de notre venue. Je la regarde, un peu étonné, et elle me tire la langue en haussant les épaules. Je soupire et lève les yeux au ciel : je crois bien qu’elle a oublié.

  • Oh mon dieu… Tristan !

Elle s’approche, un peu trop théâtralement à mon goût, et finit elle aussi par le serrer dans ses bras.

Bon, c’est quoi ça ? Une habitude ?

Encore une fois, Trist semble plus gêné qu’autre chose. Je lui explique pour l’amnésie. Hannah le savait : Paps le lui avait confié mais elle ne s'attendait pas à notre visite. Du moins, pas aujourd’hui. Lorsqu’elle nous dit cela, Hannah fusille Lydia du regard. Cette dernière se cache derrière un Tristan souriant timidement.

Hannah nous propose un café : de toute façon, il est bientôt l’heure de fermer la boutique. Dans les grandes lignes, elle explique à Tristan qu’il a travaillé quelques jours ici. Mon petit lion semble étonné tout autant qu’Hannah sur le fait qu’il parle. Malgré tout, le courant avec elle passe toujours aussi bien. Elle finit par lui demander si il veut bien revenir : elle a vraiment besoin de quelqu’un de confiance et les deux derniers apprentis qu’elle a pris ne lui ont vraiment pas donné satisfaction.

  • Je ne sais pas trop… Euh… il y a quand même beaucoup de zones d’ombre dans ma tête… se confie mon petit lion.
  • Ne t’en fais pas, compatit la patronne en lui souriant de façon maternelle, prends le temps qu’il te faudra.
  • Je… Merci, Hannah.
  • Enfin, pas trop quand même, j’ai vraiment besoin de quelqu’un ici moi !

J’aime voir mon petit lion ainsi : insouciant, souriant. Je ne savais pas qu’il pouvait être aussi social. Je crois même que je l’envie un peu.

  • Ce n’est plus le même, hein Bibou ? me chuchote Ludia en aparté, tout en passant un bras sous le mien.
  • Oui et non. Il est peut-être plus sûr de lui mais il est et reste Tristan.

Lydia glisse sa main dans la poche de ma veste pour serrer la mienne, certainement pour me marquer son soutien et son attachement. Elle me sourit et je décèle quelque chose dans ses yeux avant de poser sa tête sur mon épaule : peut-être que maintenant que je connais la nature de ses sentiments pour moi, je suis un peu plus lucide. Pourtant, elle le sait : mon cœur est déjà pris. Je retire donc ma main avant de me lever.

Durant ce petit interlude, j’entends Hannah partir dans un fou rire, juste accompagnée d’un sourire de la part de Tristan. Il me semble fatigué tout à coup : je l’aperçois étouffer un bâillement. Je lui prends la main, j’aimerai dire discrètement mais ce n’est absolument pas le cas, et lui demande s'il veut rentrer. Ses yeux soudainement éteints se plongent dans les miens et il me fait signe que oui.

Nous quittons la boutique après avoir salué Hannah. Lydia préfère rester avec elle pour l’aider à fermer la boutique. Elle fait un câlin à Tristan puis me serre contre elle avant de m’embrasser sur la joue.

  • À plus tard, mon Bibou.

Mon petit lion s’est un peu refermé : il est étonnement silencieux. J’ai envie de lui parler mais préfère respecter son silence. Nous roulons jusqu’à la maison : je sens ses mains se crisper sur mon T-shirt et il se rapproche sensiblement de moi.

Qu’est-ce qui se passe ?

Une fois la moto rentrée dans le garage, je constate que Ma n’est pas là : il n’y a aucune voiture dans la pièce. Tristan me semble perdu : depuis le centre commercial, ses yeux sont désespérément vides. Je ne sais pas pourquoi mais tout à coup un sentiment de panique s’empare de moi : mon coeur bat à une vitesse folle et mes mains se mettent à trembler. Je pose mon casque sur l’établi et récupère le sien.

  • Mon petit lion… Qu’est-ce qu’il y a ? le questionnais-je.

Il lève alors les yeux vers moi et là je vois ses sentiments déferler : peur, incompréhension et surtout, surtout des questions. Je ne peux m'empêcher de le prendre dans mes bras. Il s’accroche à moi comme si sa vie en dépendait. Je caresse son visage, persuadé d’y trouver des larmes mais non : son visage est sec. Ce qui est encore plus terrifiant.

  • Rey… Ton… Ton coeur…
  • Quoi mon coeur ?
  • Il… Non… Ce n’est rien…

Il pose alors sa tête contre mon épaule, son souffle dans mon cou, ses lèvres à un petit centimètre de ma peau. Ses mains glissent lentement le long de mes épaules pour se retrouver à plat sur ma poitrine. J’essaie en vain de contrôler mon corps mais c’est clairement impossible. Des frissons de plaisir remontent le long de mes bras pour redescendre vers mon bas ventre. Je veux m'éloigner. Je dois m’éloigner.

Des phares. Dans l’allée. Ma ou Paps vient d’arriver. Que faire ? Trist entend le grincement de la porte du garage et s’éloigne brutalement de moi. Il entre dans la maison et je mets cinq secondes avant de comprendre qu’il a fui. Qu’il m’a fui. J’arrive au bas des escaliers, juste le temps d’entendre la porte de ma chambre se fermer.

Il est allé dans ma chambre ?

J’hésite. Je ne comprends pas ce qui se passe. Il me fuit pour s’enfermer dans mon antre ? J’essaie de m’armer de courage et monte avant que Ma n’entre dans le salon. Arrivé devant ma porte, j’inspire un grand coup et l’ouvre. Il est là, assis sur le rebord de la fenêtre, les yeux fixés vers moi. Une étrange lueur habille ses pupilles. Il me fait signe d’approcher. Je m'exécute silencieusement et me stoppe à moins d’un mètre de lui, le cœur battant.

C’est quoi cette tension ? D’où vient-elle ?

Je déglutis. Je déteste cette sensation. Sa main attrape la mienne et il m’attire tout contre lui. Me voilà entre ses jambes, sa main dans la mienne et sa tête contre ma poitrine. À nouveau, mon rythme cardiaque s’accélère : j’ai peur et en même temps, j’aime être contre lui ainsi. Encore un chaud/froid. Le silence entre nous n’est pas pesant… il est intime. Comme si l’on se disait des choses mais sans la parole. Sauf que… Je ne comprends pas ce qu’il exprime. Et j’ai peur de mal interpréter…

Il finit par se lever sans me lâcher des yeux. J’ai comme l’impression de me noyer. À nouveau, j’avale ma salive, ce qui le fait sourire.

  • Rey… Embrasse-moi. Maintenant.

Quoi ?!

Mon corps réagit plus à sa voix qu’à ma raison. Ma main sur son visage, je pose mes lèvres sur les siennes et doucement je les déguste. Mais ce n’est pas ce qu’il veut. Sa langue passe la barrière de ma bouche, presque insolemment, et vient titiller la mienne. J’arrive à peine à étouffer mon soupir de plaisir. Elles s’enroulent encore et encore. Je ne peux empêcher mon corps de réagir à ce baiser torride.

Il va la sentir. C’est sûr.

Peu m’importe. Mon petit lion colle son corps au mien, ses mains explorent mes cheveux et ses lèvres ne quittent pas les miennes. Je ne sais pas comment mais mes genoux finissent par toucher le bord de mon lit. Nos bouches se séparent, essoufflées, tandis que nos yeux s’accrochent.

Tristan me fait m’allonger, sans perdre notre eye contact : il rampe vers moi, tel un véritable lion vers sa proie. Je crève d’envie qu’il me dévore. Me voilà dans de beaux draps : j’ai grave envie de lui et je ne peux même pas le cacher dans cette position. Je suis sur le dos, sur mon lit, la porte fermée et mon petit lion est à califourchon sur moi, presque sans me toucher, ma prunelle dorée plongée dans les siennes noisettes.

Il se penche et cette fois-ci son baiser est plus tendre, plus langoureux. Il finit par s’arrêter et pose sa tête contre mon cœur. Ce dernier semble avoir couru un marathon. Je jure que je vais finir par mourir d’une crise cardiaque.

  • Je crois… je crois que j’avais besoin d’un petit rappel… me murmure-t-il, langoureusement.
  • Un… hésitais-je, petit rappel ?
  • Hum…Hum… Sur la notion du baiser…
  • Oh… je déglutis. Je… je suis là pour ça. Pour te le rappeler. Quand tu veux.
  • Ne me dis pas des choses pareilles mon… - ses sourcils se froncent, comme s’il voulait dire quelque chose mais il se ravise - …

Mon surnom ?

  • … Rey… chuchote-t-il tout bas, ton… ton cœur… Il… Il bat super vite…
  • Pourquoi à ton avis ?

Je me mord la lèvre. J’ai parlé beaucoup trop vite. Encore une fois sans réfléchir. Il ne relève pas et prend juste ma main pour la poser sur le sien : il bat presque aussi vite que le mien.

  • Peut-être pour la même raison que le mien.

Et là, il se lève et sort précipitamment de ma chambre.


Il me faut une dizaine de minutes pour me calmer. Calmer et mon corps et mon coeur.

Putain ! Il s’est passé quoi au juste là ?

Je ne comprends rien : qu’est-ce qui peut bien se tramer dans sa petite tête ? A-t-il conscience qu’il me fait faire des montagnes russes ? Je peine à le suivre. Je finis par m’asseoir sur mon lit et essaie de réfléchir. Impossible. J’ai encore la chaleur de son corps sur ma peau, le goût de ses lèvres sur ma bouche, l’odeur de son corps dans ma tête. Je me lève. Besoin urgent de nicotine. Je passe par la fenêtre et monte sur le toit.

Il est là. Assis sur sa lucarne, les yeux dans le vide. Il ne m’entend pas arriver.

Que faire ?

Je prends mon courage à deux mains et m’assoit comme je l’aurai fait il y a six mois : je passe mes jambes de part et d’autre de son bassin et place ma main sur son ventre. Sa réaction est immédiate : il colle son dos à mon torse et pose sa tête contre mon épaule.

  • J’ai bien cru que tu ne viendrais jamais… murmure-t-il.
  • Parce que… tu m’attendais ?

Il tourne la tête et délicatement pose ses lèvres sur les miennes.

  • Mon petit lion… je ne comprends rien…
  • Moi non plus, je t’avoue. Mais…

Il baisse la tête et sa main serre la mienne. Fort. Très fort. Il réagit comme s’il cherchait les mots pour me parler. Comme s’il avait quelque chose de désagréable à m’avouer.

  • Mais… quoi ? demandais-je, fiévreux.
  • Elle est tellement belle…

Elle ? De qui… Ah…

J’avale ma salive difficilement. Il me parle de Lydia.

  • Quand je l’ai vu… J’ai eu… comme une sensation bizarre. Comme un coup au coeur. Quand elle m’a pris dans ses bras… Il… Il s’est mis à accélérer. À accélérer jusqu’à me faire mal… Je crois… je crois bien avoir perdu tous mes moyens devant elle. C’était une sensation vraiment dérangeante…

Attends… Mais qu’est-ce qui me raconte là ? J’ai peur de comprendre…

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