La répartition des classes
Une fois la plus grande difficulté passé; reveiller Léo, Mathilde le regarde tristement partir pour l'école, et se tourne vers son mari.
-Ça nous rajeunit pas tout ça, voir mon petit Léo grandir me brise le coeur.
Son mari l'entoure de ses bras et répond,
- A moi aussi. Tu penses qu'il a remarqué que nous étions stressés ? s'inquiète soudain Jean.
-Non je ne crois pas, on a été discret.
- C'est vrai, c'était compliqué...
***
Après environ vingt minutes d'attente devant les grilles, Léo pousse enfin la porte d'entrée du collège et se fait bousculer par un flot ininterompu d'élèves qui se hâtent dans les couloirs bleu clair de l'école, n'ayant même pas besoin de suivre les indications, il se laisse porter par la foule. Il arrive au pannneau d'affichage où sont punaisées les classes.
Un attroupement s'est créé autour, et c'est un parcours de combattants de réussir à atteindre sa feuille de classe. Des surveillants essayent de rétablir le calme tandis que les plus anciens regardent la bataille, blasés. Léo regarde abasourdi ce remue-ménage, habitué au calme qui régne dans son ancienne école. Il fixe cette masse humaine que crie, bouscule et pousse avec incrédulité.
Maintenant entièrement reveillé, il pense avec effarement, il s'est trompé d'endroit ! C'est pas une école ici, mais un stade de rugby !
Un garçon blond au sourire ravageur suivi d'une fille au traits délicats et à la même chevelure dorée viennent à sa rencontre,
- Salut mon gars, t'as une tête de nouveau, j'me trompe ? s'exclama-t-il, une lueur de malice dans ses yeux bleus.
Sans lui laisser le temps de répondre il continue de parler,
- Moi, c'est Max et cette magnifique créature à côté de moi c'est Rose, ma jumelle !
La magnifique créature en question devient rouge comme un pivoine,
- Arrête Max ! bafouille-t-elle.
- D'ailleurs, je peux te dégoter un rencard avec elle, dit-il d'un ton sérieux.
Rose lui donne un vigoureux coup de poing dans l'épaule, celui-ci grimace et explose de rire au vu de la mine ahurie de Léo.
- Excuse mon frère, il n'a aucun savoir vivre. Et toi tu t'appelles comment ?
- Léo.
- Alors, premières impressions de notre école ? le questionne Rose.
- Vous êtes fouhum... spéciaux, pardon.
Tandis que Max distribue des têtes de nouveaux à tout le monde, sa sœur salue Léo d'un petit signe de tête et cours rejoindre son frère qui s'avançait dangereusement vers la nouvelle directrice. Elle lui prend l'oreille et le tire jusqu'au panneau d'affichage pendant qu'il se lance dans des grimaces grandiloquentes.
Rose le lâche enfin, et il maugré dans sa barbe des noms d'oiseaux à l'encontre de sa jumelle, en se tenant une oreille écarlate .
Léo regarde le duo, destabilisé, puis il se reprend et marche jusqu'au feuilles, libérées de l'attroupement. Il cherche son nom et les jumaux font de même, survolant les listes des yeux.
- Bingo s'écrie Max, on est dans la même classe Rose !
Léo a tous juste le temps de trouver sa classe qu'une grande claque dans le dos le prend de court.
- Tu croyais pas te débarasser de nous si facilement ! s'écrie le beau jeune homme blond.
Sa soeur lève les yeux au ciel,
- Encore un an avec cet idiot ! s'exclame-t-elle à l'attention de Léo.
Les deux jumeaux se précipitèrent dans les couloirs, tandis que Léo, à la traîne, un peu gêné et complétement déboussolé essaye de les suivre tant bien que mal.
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