Quand la brune est en bleu, le silence est la lune...

Il est une traînée s'offrant aux plus légers :

C'est dans leurs yeux ourlés que les uns sont les unes,

Quand le bleu est la lune, un zéphyr azuré...

Quand l'aube est émeraude, alors le vent se lève

Pour siffler à l'insane où son cœur s'est blessé :

Son rêve éparpillé, son présent qui s'achève,

Dans les airs remuants de ses feuilles froissées.

Le grand midi flottant est infiniment blanc :

Ce n'est plus qu'un courant sans lit pour le border...

Ses embruns au cours lent sont ma larme aux gisants ;

Mon tiglé les contient : apeurés mais scellés.

Elle est le son du feu, Elle est un souffle en rouge :

Sa flamme est un serment : Elle vient s'étancher !

Ses rubis sont un fouet pour les démons qui bougent :

Son croc seul les assigne en leurs cœurs ébrasés.

Mon soleil est fait d'or : il déborde en rosée...

C'est le vase suprême où le désir renaît

De se savoir connu et bientôt satisfait :

Ce soleil est la femme où la lune est innée !