MER MORTE
Une minute de lecture
À toi qui te croyais déliée, voilà que tu es radiée !
Je ne l’ai jamais cru, ton amour pacotille :
Tu te croyais choyée, tu n’étais qu’estampille...
Le sceau d’un nom porté, le seing de pauvreté.
Je te vomis de jour, je te vomis de nuit :
Le soleil et la lune ont quitté leur clarté.
Il n’y a plus rien ici qu’un courant d’air vicié :
Remugle à déserter quand le rêve est traduit !
Dans le ciel catastrophe où se dit ma fureur,
Tu n’es qu’un abandon, un débris sans portée,
Poussière à la dérive, exhalaison, fumée,
Corps déjà putréfié, empyreume à tumeurs !
L’obscurité est l’ombre où se tapit ton crime :
La noirceur de ton lit se noiera dans l’amer...
La brume et le brouillard vont nimber ton enfer :
Ainsi se finira ton exil anonyme !
Annotations