Le deuil d'un absent
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J’entreprends l’impossible : imaginer un vide
Où rien n’a été plein, où rien ne peut changer...
C’est mon destin de pair : une ombre, un homicide
Qui est né par défaut une fille manquée.
J’entreprends l’indicible : c’est un absent qui meurt !
Comment dire l’absence d’une absence avérée ?
Comment dire l’espoir au cœur de la torpeur ?
Je me perds et vacille en des oublis faussés...
J’entreprends le secret : pleurer de l’intérieur…
Sans même le savoir, sans même le vouloir,
Voir s’écouler les pleurs, désaffecté, ailleurs !
Je suis vide et je sais tous les fonds de tiroirs !
Tu me vois vaciller et tu crois voir ma fin
Mais ce qu’un mensonge où règne la stupeur...
Un jour viendra l’éveil et ce sera la fin :
Des espoirs, des dépits et puis des crève-cœur !
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