En fait nombreux sont les obstacles qui entravent la route de l’Infini.

Le premier obstacle a pour nom Dieu.

En philosophie, pour la religion, c’est la clé de l’infini.

Spinoza définit Dieu ainsi : « J'entends par Dieu un être absolument infini, c'est-à-dire une substance constituée par une infinité d'attributs dont chacun exprime une essence éternelle et infinie. »

Le Dieu de Spinoza se veut rationnel et intelligible, mais autant le dire tout de suite : expliquer un concept complexe, comme celui d’infini par un concept hautement spéculatif comme celui de Dieu , c’est avoir toutes les chances de se perdre !

En revanche l’astrophysique nous permet de mieux saisir le concept d’infini.

Mais là, il faut se défaire de la représentation commune de l’Infini et force est d’admettre que pendant longtemps je suis resté englué dans cette lecture du concept.

Pour moi, pour nous, l’infini c’est l’indéfini, ce dont on ne voit pas la fin, ce qui est très, très grand, ce qui nous échappe.

Cette lecture approximative est totalement fausse et ici le concept astrophysique d’univers absolument infini peut nous guider.

L’univers observable comporte 10 puissance 80 particules élémentaires.

C’est un nombre inimaginable, voire impensable.

Mais un univers infini est sans commune mesure, au sens propre, avec cet univers observable.

Prenez l’univers observable multipliez par 10, par 100 par un milliard de milliards, vous n’arriverez pas à l’infini.

Reprenez l’univers observable, multipliez le par un nombre que vous ne cessez d’agrandir depuis le big bang, vous n’arriverez pas à l’infini.

Avec ce concept d’infini, nous atteignons les limites de notre pensée (l’imagination est disqualifiée depuis longtemps).

Pour mieux comprendre ce concept, on peut partir de notre univers observable.

Il est immense et Pascal a raison de dire qu’il est effrayant, mais il est fini.

Logiquement, si cet univers fini s’inscrit dans un multivers infini, il doit se répéter non pas une mais des milliards de fois.

Sautons le pas, il peut se répéter à l’infini, car l’infini peut inclure un infini d’infinis ( là aussi Cantor peut nous guider).

Le vertige me saisit, et je pense qu’il vous saisit aussi lectrices et lecteurs.

Mais nous nous approchons de ce qui peut donner sens à cette vie et à un infini de vies.