Les astrophysiciens aiment la danse et surtout le tango.

Un pas en avant : l’univers est infini.

Deux pas en arrière : oui mais ce n’est pas une certitude, il est même possible qu’il ne dépasse pas les frontières de l’univers observable !

Le problème est complexe : la clé est la courbure de l’univers.

Un univers plat ou de courbure négative est infini.

Un univers de courbure positive est fini (mais très, très, très grand).

On ne sait pas, alors on danse le tango.

Un pas en avant les multivers sont infinis et s’emboîtent comme des poupées gigognes.

Le multivers cosmologique simple n’est qu’une modalité d’un ensemble infini d’univers. Pour Everett, à chaque instant notre univers des dédoublerait, on peut aussi imaginer la création infinie de « bulles d’univers », voire des simulations numériques.

Chacun de ces univers se multiplierait à l’infini (inflation éternelle) et s’associerait aux autres

Deux pas en arrière ; aucune de ces théories n’est exacte et nous vivons dans un trou noir.

Mais (les physiciens sont farceurs) ce trou noir inclurait en aval des trous noirs qui créent des univers avec des trous noirs qui créent des trous noirs qui créent des univers et en amont notre trou noir serait issu du même processus.

Conclusion on retrouve l’infini.

L’hypothèse de l’univers infini est donc hautement probable.

Et c’est là que tout bascule.

Si on prend au sérieux cette hypothèse, scientifique et nullement religieuse, notre vie bascule.

En tout cas la mienne a basculé.

Car la conséquence est inéluctable : nous existons, nous existerons , nous avons existé des milliards de fois, voire à l’infini !

J’étais hésitant, mais un déni, un recul effrayé m’ont fait changer d‘avis.