Vaines nuances
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Une feuille tombe de l'immense Arbre d'Amour
L'été fut sulfureux, ardant et superbe
Nous deux, deux amants, nous nous embrassions sur l'herbe
Simple passé, automne souffreteux, sans contours
Les racines noueuses se couvrent de rose
Le cerisier, jamais plus, ne refleurira
Sous cette douce masse, il suffoquera
Sous cette ombre, enfin, je me repose
Je ramasse une nuance rose...non...noire !
Déjà fanée, déjà pourrie, où se trouve-t-elle ?
Ma plume superbe, mon pouvoir, ma mémoire
L'écriture, dernier rempart face de l'oubli pour toi
Qui avait partagé cette branche avec moi
À jamais sur ma feuille, beau souvenir d'ivoire.
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