Peur du lendemain
Je ne dors plus, j'ai si peur pour mon avenir
Dans les méandres de l'obscurité, j'erre
Je m'agrippe à la lumière de mes souvenirs
Et je pense à tous ces moments qui me sont chers
Ces plaisirs qui sont mes seules tortures
Qui ne sont qu'un refuge illusoire
Dans lesquels je m'engouffre
Dans un enfer de soufre
Jusqu'au petit matin
Puis, le soleil vient, pensant qu'il sera ma cure
Ses rayons chauffent mon cœur qui, déjà, se fatigue
Va-t’en, démon, retourne dans ta tanière obscure !
Laisse-moi, seul, admirer couler ces heures liquides
Ce fleuve courant du matin au soir
Terrible sablier fait de saphirs
Brillants à la lueur
D'un regard de tueur
Et je reste anodin
Pourtant, au plus profond de moi, je garde espoir
J'évite à tout prix mon ennemie, la Paresse
Je préfère la fuir et me cacher dans le noir
Et rejoindre mes amis démons dans leur sombre messe
Entouré de nains, d'elfes et de satyres
À mes côtés, passé et luxure
Emplissent d'obscurité
Mon jugement apeuré
Aucune joie pour demain
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