Tableau veveysan
À l'ouest, se trouvent des nuages gris et imposants
Ils ne laissent aucunement voir le ciel bleu
Ils dévorent tout et ne laissent que du noir et blanc
Bientôt, ils envahiront la Terre, sinistres dieux
Dévorent des toits brillants
À l'est se découvre un soleil étincelant
Timide, il peine à se faire une place dans le coin
Ses rayons, trop fatigués, se perdent dans le vent
Ils ont l'air si vieux qu'ils ne peuvent fermer leur poing
Vagues reflets sur l'eau frêle
Entre ces colosses célestes, des montagnes irréelles
Prenant leurs racines dans le coeur chaud de la Terre
Et élevant vers les cieux leurs neiges virtuelles
Se terrent dans le brouillard, là-bas, loin, en arrière !
Chastes déesses invisibles
Je reste coi devant ce combat indicible
Qui mime et imite les humeurs de mon coeur
Lui qui, toujours, prend pour cible l'inaccessible
Qui passe d'un simulacre de bonheur au malheur
Aussi vite que le vent
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