Un regard vers le haut
Tes purs ongles très haut s'élèvent
Sont-ils d'onyx ou faits de sève ?
Victorieux, vers quel ciel partent-ils ?
Perdants, vers quelle terre creusent-ils ?
Tes purs ongles très hauts s'élèvent
Je t'invoque, âme des poètes
Telle Hérodiade, je veux ta tête
Inspiration, pourquoi une page
Si blanche pour te rendre hommage ?
Je t'invoque, âme des poètes
Montre-moi l'aube écarlate
À mes oreilles, douce sonate
Si loin du sinistre minuit
Être infâme qui me nuit
Montre-moi l'aube écarlate
Ô faune, laisse-moi rêver
Boire, écrire et t'adorer
Que ce soit un après-midi
Ou toute ma sinistre vie
Ô faune, laisse-moi rêver
Prends, je te l'offre, ma coupe
Bois donc cette bonne soupe
Sois sans crainte, elle est faite
Par ce monstre d'or qui tient tête
Prends, je te l'offre, ma coupe
Je m'apprête à jeter les dés
Abolir un hasard vicié
Car entre mes mains le pouvoir
Rejoint la plume et l'encre noir
Je m'apprête à jeter les dés
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