Que le jour est gris, que l'hiver est froid

Pas une seule présence, pas un seul rayon

Pour chauffer mon coeur et ce vert gazon

Tout est silencieux, tout le monde est coi

Le vent, très faiblement, soulève une feuille

Zéphyr semble être lui-même en deuil

Qui sont ces fantômes qui hantent ces lieux ?

Deux perles apparurent dans un ciel de soie

Elles dispersèrent les nuages de coton

À nouveau brillèrent des rayons vairons

Enfin, la lumière imposa sa loi

Elle vint réchauffer mon âme, doux linceul

Et me poussa loin du morose cercueil

Qui sont ces fantômes qui hantent ces lieux ?

Lumière salvatrice, bienvenue chez moi

Écoute donc ma funeste oraison

C'est le dernier vestige de ma raison

Ne me quitte pas, ne rentre pas chez toi

C'est avec grand amour que je t' accueille

Reste avec moi sur ce vieux fauteuil

Qui sont ces fantômes qui hantent ces lieux ?

Et voilà que tu pars derrière la feuille

Et, à nouveau, je referme mon cercueil

Qui sont ces fantômes qui hantent ces lieux ?