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-Vous vous trouvez sans doute plus fort que tout le monde, mais vous êtes surtout le plus con !
-Voyons, je ne vous autorise pas à me manquer de respect à ce point, et...
-TA GUEULE. A cause de vous, regardez où on en est ! Plusieurs soucoupes volantes attendent de pouvoir se poser ! Il leur faudra des semaines et sans doute pas mal de paperasse ! Si vous n'aviez pas autorisé les Hiltomiens à envahier la Terre, nous n'en serons pas là ! Mais voilà, nous y sommes ! Bravo, Du Con !
M. Edd [Redacted] n'a rien osé dire. La franchise du Président de la Zone 3 lui avait coupé le sifflet. Tout le monde est resté muet un petit moment. Personne n'avait envie de s'attirer la foudre de notre Patron. Surtout maintenant. Le seul bruit que nous entendions, c'était celui de l'écran télévisé, sur lequel le Président de la République annonçait l'état d'urgence aux Français, sans vraiment expliquer pourquoi. Nous seuls le savions.
-Les Américains sont bons contre de tels désastres dans les films, pas dans la vraie vie, s'était moquée Anksa [Redacted]. Pourquoi qui que ce soit a fait confiance à ce type pour diriger une telle mission ?!
-C'est ça le problème, avait répondu M. Mateo [Redacted], il n'a prévenu personne avant de le faire. Alors qu'il aurait dû contacter pas moins de cinquante autres Présidents de Zones avant que ce qu'il allait faire soit approuvé. Ce n'est même pas comme si c'était compliqué, ou long : un coup de fil et c'était bon ! Mais non, comme d'habitudes, le Président de la Zone 51 s'est cru plus fort que tout le monde.
Là, le Président de la Zone 3 avait fait signe aux autres de se taire. Il m'avait fait signe d'arrêter de prendre des notes (je lui servais de secrétaire, en plus des autres choses que je faisais à la Zone). Il s'était levé. Il avait semblé chercher quelque chose. Il avait chuchotté :
-...Vous entendez ça ?...
-Quoi ? Avait demandé la Présidente de la Zone 2, la Russe Anksa [Redacted].
-Chuuuuuuut... Attendez-moi un instant...
Le Président avait fait le tour de la salle de réunion, et, par défaut, n'ayant rien trouvé de probant, il s'était engagé dans le couloir. De loin, on pouvait distinctement entendre ses pas fermes, même s'il marchait sur une espèce de fine moquette rouge. Et soudain... il avait arrêté de marcher.
Il était revenu en trombes dans la pièce ou les cinquante autres Présidents l'attendaient.
-QUI EST LE CON QUI A ALLUME LA CLIMATISATION ?!
Tous les yeux s'étaient posés sur le Président de la Zone 51. Timidement, il avait levé la main.
Et là... Le noir complet. Avant de sombrer dans le sommeil, je ne me souviens pas de grand-chose. A part un grand "boom".
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