Chapitre 3
Je ne peux m'empêcher de sourire: tout à l'air de s'arranger ! Mais une fois dehors, il me propose d'une voix un peu étrange :
"- Heum... Ça te dirait de venir à la maison?
-Oui, avec plaisir.
-Cool, il faut prendre ce métro, c'est pas trop loin tu verras."
Je le suis silencieusement. Je ne pense pas qu'il veuille parler de ce qui lui ai arrivé hier soir. On se connaît à peine. Alors pourquoi il m'invite chez lui? Est ce qu'il a une idée derrière la tête?
En sortant du métro on se dirige directement vers une porte à gauche de la sortie de métro. Le bâtiment a l'air plutôt vieux. Il sort ses clefs et m'ouvre la porte. J'entre et l'attends en bas des escaliers. Les murs son un peu délabrés et le carrelage est vieillot. Il n'y a pas d'ascenseur apparemment. Il ouvre sa boite aux lettres et en sort trois enveloppes. Il me passe devant en lisant son courrier. Arrivé au premier palier, il ouvre enfin la bouche et dit tout en continuant à marcher :
"C'est au cinquième. "
Après un très long moment nous arrivons. Il m'ouvre encore une fois et me laisse passer. J'entre un peu timidement dans le salon. La déco est plutôt sobre. Les murs sont blancs et le sol est en carrelage rougeâtre. Il y a une grosse télé en face de l'entrée et deux grands canapés autour. Il va vers ce qui semble être la salle de bain en me disant :
"Tu peux t'installer sur un des canapés, j'arrive."
Je m'assoie donc sur le canapé le plus large. Le temps que je me rende compte du tableau gigantesque qui trônait au dessus de l'entrée, il revient. Il me demande :
''-Un café?
-Oui s'il te plaît."
Il ve donc allumer sa cafetière et attends devant que les cafés se préparent. Mon regard se repose sur le tableau de l'entrée : c'est un tag géant, haut en couleurs. C'est lui qui l'a fait ? Sans pouvoir vraiment me retenir, je le regarde de nouveau, enfin, je l'observe plutôt... Il est pa smal musclé en fait. J'avoue que pour un homme il a un très beau visage. Moi je fais tâche à côté de lui, enfin du moins je suis plus banal je trouve. Mais il finit par tourner la tête vers moi. Je détourne le regard en rougissant un peu. Il a un regard très intense. La couleur de ses yeux ne les rendent pas très chaleureux. Les cafés sont près. Il s'approche et me tend un des petits verres. Puis il s'assoie à côté de moi en posant un pot en métal sur la table basse :
"-Là tu as le sucre."
J'en prends un mais lui non. Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas bu un café avec quelqu'un comme ça. Je sort plus du tout en fait. Alors du coup je suis pas très à l'aise... Au moment où je porte la tasse à mes lèvres, je sens son regard sur moi. Je délutit et baisse ma tasse. Lui, se tourne vers moi en posant sa tasse sur la table basse devant nous. Il me regarde longuement de bas en haut pour finir par me regarder droit dans les yeux. Gêné, je lui demande :
"Pourquoi tu me regardes comme ça?"
Il tourne la tête en disant un peu gêné :
"Excuse moi je t'admirais en fait."
J'écarquille les yeux. Il a dit quoi là? Il m'admirait? Moi? Un sentiment que je n'avais pas ressentit depuis longtemps me submerge. Je bégaye :
"-T-tu m'admirais ?
-Pardon, je ne voulais pas te mettre dans l'embarras. C'est juste que je suis quelqu'un de franc tu sais, et je te trouve très mignon."
Mes joues se tintent de rouge. Je ne sais pas trop comment réagir. Je n'ai pas peur, je n'ai pas envie de m'enfuir, je suis juste touché par ses paroles. Il se penche en avant et continue en mettant ses coudes sur ses genoux :
"-Tu sais pourquoi j'ai bu hier soir?
-Non.
-Pour me donner du courage.
-Du courage, pourquoi?
-Pour faire ça..."
Il s'appuie sur le dossier du canapé d'une main et s'avance vers moi en levant ses fesses. Complètement envoûté par son regard sur mes lèvres, je reste immobile. Je crois que dans le fond ce qui allait ce passer, j'en avais envie... Je savais exactement à quoi m'attendre en venant ici. Mais...ça fait trop longtemps. J'en ai besoin. Et tant pis si c'est un homme.
Aide moi à oublier, Bruce.
Mon vis à vis pose enfin ses lèvres sur les miennes. Un frisson parcours mon corps. J'avais oublié tout ça : cette sensation indescriptible qui nous submerge quand des lèvres étrangères aux notre se posent sur nous... Je répond tout de suite à son baiser en passant ma main dans sa nuque. Il comprends que je lui donne le feu vert et s'assoie plus près de moi. Ses mains glissent doucement sur mes genoux, puis sur mes cuisses. Mon cœur bat la chamade. Je commence à avoir chaud là. Je le sens me pousser doucement en arrière, je m'allonge et il se met à quatre pattes au dessus de moi. Heureusement que son canapé est grand. Il continue à m'embrasser mais cette fois je sens sa langue contre la mienne. C'est terriblement excitant. Il passe ses mains sous mes genoux et les soulèvent pour les poser sur ses hanches. J'ai l'impression de faire un rêve. Je le connais à peine! Mais j'ai tellement envie de lui...
Il se recule un peu et me demande en regardant mon pantalon :
''Tu...tu m'autorises?"
Je lui fais oui de la tête. J'ai envie de lâcher prise là. Je veux penser à autre chose qu'à ma vie. Je veux juste kiffer avec lui, là, tout de suite. Et tant pis si je ne le connais pas. Laissez moi faire ce petit écart dans ma vie de merde...
Il ouvre mon jean et pose ses mains sur les bord de mon t-shirt comme pour me demander si il peut me l'enlever. Pour toute réponse, je retire mon haut et le sien juste après. Il me sourit. Il me parait de plus en plus beau... Je fais alors glisser ma main de son cou à ses abdos. Wouah j'ai vraiment de la chance. Il attrape ma main et la pose sur son entre jambe. Oh mon dieu...c'est très dur.
Mais d'un coup il se lève, toujours souriant. Je lui demande tout de suite :
"Tu vas où?"
Il me dit de loin :
''-Je vais acheter des capotes, je crois qu'on va en avoir besoin! A tout de suite!
-Mais t'es torse nu!
-Pas le temps! "
Pas le temps? Il en a autant envie que moi on dirait! Je me mords les lèvres et sourit tout seul dans cet appart' que je ne connais pas. Puis je me laisse tomber de tout mon poids sur le canapé.
Je n'ai jamais autant sourit depuis des mois. Être ici, avec lui, ça me fait un bien fou en fait. Rien ne peut nous atteindre ici. On peut être qui on veut...
Quelques minutes après il est à nouveau là. Il pose par terre, à côté de nous, une boite de capote toute bleue et un lubrifiant. Il sort un préservatif et le pose à droite de mon visage. Ensuite il remonte sur la divan, nous repositionne comme toute à l'heure et me dit en caressant doucement mon torse :
"Ça fait tellement longtemps que je n'avais pas eu quelqu'un d'aussi beau devant moi..."
Je rougis légèrement. C'est tellement bon de plaire comme ça. Bruce se penche en avant et viens m'embrasse tendrement...
Annotations
Versions