Chapitre 3
Au terme d'une nouvelle journée de dur labeur, Martin rejoignit l'église. Après s’être signé, il confia de nouveau au seigneur ces peines d’un cœur doux mais bien trop seul. Soudain, des pas résonnèrent. La belle fille était revenue. Elle se mit à genoux et pria. Et Martin la regarda. Son regard n’était pas insensible à l'amour qu’elle semblait accorder à notre père du ciel, ni à la douceur de son visage. Mais leur regard de nouveau se croisèrent, et celui-ci était bien trop impressionnant pour que le garçon parvienne à l'affronter. Il quitta l’église sans que la belle fille ne quitta son esprit. “Je dois l’oublier, pensait-il, elle est comme tous les autres”. Martin avait à cœur de continuer à n'être l’esclave de personne. La liberté ne valait pas la beauté de ces cheveux. Bien que douloureuse, la solitude était, croyait-il, la seule façon de se préserver.
Mais le lendemain, la belle fille revint.
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