84. Le Valhalla des jeunes mariés

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Einar

Lorsque le soleil se lève, il me faut un petit moment pour me repérer et réaliser que je ne suis pas dans mon lit, chez nous, mais dans la chambre que j’occupais quand je vivais chez ma mère. Il faut dire qu’hier soir, j’avais bien du mal à marcher normalement. Je crois que j’ai un peu abusé de l’hydromel, mais la fête s’est bien déroulée et je suis content d’en avoir pleinement profité.

Un mouvement à côté de moi me rappelle d’ailleurs que je ne suis pas seul dans ce lit. Clothilde a été beaucoup plus raisonnable que moi et, si je me souviens bien, c’est elle qui m’a aidé à me déshabiller, hier. Des images de ces trois derniers jours défilent dans ma tête et je réalise à quel point je suis heureux. Je crois avoir rencontré la femme parfaite et qu’elle soit officiellement à mes côtés désormais me remplit de joie. Je me soulève un peu sur mon coude et l’observe, toujours assoupie. Ses magnifiques cheveux bruns dessinent des arabesques le long de son dos gracieux. En me penchant un peu, je peux voir ses seins qu’elle comprime contre son corps avec ses mains jointes, comme si elle faisait une prière silencieuse. Son ventre rebondi attire aussi mon regard. Je n’en reviens pas qu’elle porte déjà mon enfant. Mes enfants, à la croire. Elle est convaincue qu’il y a deux bébés et cela m’effraie autant que cela m’excite. J’espère que l’accouchement se passera bien.

Je dois avoir fait un peu de bruit ou alors mes mouvements semblent la réveiller un peu car elle bouge dans son sommeil et étend ses jambes dans notre lit. Je ne résiste pas à la tentation de poser mes mains sur ses jolies fesses. Clothilde trouve qu’elles ont grossi et semble avoir quelques complexes à ce sujet, mais dès que je peux, je la rassure. J’adore les sentir dans mes mains, les caresser comme je le fais là. J’aime glisser mes doigts entre ses globes et m’approcher de ses lèvres intimes que je me mets à caresser doucement.

Clothilde semble se réveiller, un sourire se dessine sur son visage et son corps commence à réagir à mes attentions. Ses tétons encore plus sensibles depuis qu’elle est enceinte se dressent sous mes yeux et je la sens se contracter légèrement lorsque je la pénètre de mon doigt. Je me colle dans son dos et dépose des petits baisers dans le cou. Elle s’étire alors comme un chat et ses fesses rebondies viennent buter contre mon sexe dressé. Je continue mes caresses et mes baisers et sens avec plaisir ses doigts se refermer sur ma hampe. Que c’est bon de la sentir ainsi me serrer dans sa main. Ses petits mouvements de va-et-vient se coordonnent avec ceux de mon doigt dans son intimité.

— Bonjour, ma jolie épouse. Je t’aime, chuchoté-je à son oreille alors que sa main m’attire vers son intimité.

Depuis que son ventre a pris de l’ampleur, nous avons dû nous adapter dans les positions que nous adoptons pour nous aimer. J’ai toujours peur de lui faire mal mais elle a su me faire comprendre que même enceinte, elle aime quand je la prends avec force et que je la soumets à mes coups de reins. Pour l’instant, cependant, je veux juste profiter de ce moment et je me positionne dans son dos pour la pénétrer avec tendresse. Cette sensation de me retrouver enserré en elle est la plus merveilleuse du monde. Quelques mouvements m’aident à m’enfoncer plus entièrement et je reste ainsi tout en parcourant son dos et son cou de mes baisers. Mes mains la font frissonner en découvrant ses courbes, son ventre et je termine ma course en revenant à l’endroit où son petit bouton de chair m’attire irrémédiablement.

Dès que je me mets à titiller cet endroit si sensible, la belle allanguie fait place à une femme passionnée et déchaînée. Ses hanches ondulent de plus en plus vite et sa respiration se fait courte. A chacun de mes coups de reins, elle pousse des gémissements qu’elle ne peut retenir et nous intensifions nos moments dans une parfaite harmonie qui nous amène à une jouissance folle. Je suis le premier à céder à l’orgasme et je me déverse en elle en poussant un râle que je ne maîtrise pas. Je continue mes mouvements jusqu’à ce qu’à son tour, ce soit le corps de ma femme qui se tende sous le mien et je l’admire quand ses doigts s’agrippent à la fourrure et que ses yeux se ferment dans une extase qui la laisse sans énergie dans mes bras.

— Ma chère épouse, il me semble que vous êtes réveillée, je me trompe ? murmuré-je à nouveau à son oreille, une fois que nous avons repris nos esprits.

— Tu ne te trompes pas… Il semble que tu sois plus en forme que cette nuit où tu dormais à moitié debout, cher époux, se moque-t-elle, le sourire aux lèvres.

— J’ai peut-être un peu abusé de l’hydromel, en effet. Rassure-moi, tu n’as pas eu à me porter quand même ?

— Non, juste à recadrer Rhadia qui s’est dit que tu étais aussi confortable qu’un lit, soupire-t-elle. Sans compter que tu semblais plutôt content qu’elle te tripote.

— Elle m’a tripoté ? demandé-je, incapable de me souvenir de cet épisode. Eh bien, elle doit être frustrée, là, parce que c’est la femme que j’aime à qui je viens de donner du plaisir. Je t’aime, Clothilde et désolé d’avoir manqué à mes devoirs dès les premiers jours de notre mariage.

— Je m’en remettrai. Cependant, sache que si elle a disparu, c’est parce que je l’ai enterrée derrière la maison après l’avoir battue à mort pour avoir osé toucher à mon Viking. Iona m’a aidée, d’ailleurs, parce qu’elle n’a pas été moins envahissante avec Bjorn. A croire qu’elle attendait de finir au lit avec vous deux cette nuit.

J’éclate de rire en l’entendant parler ainsi de Rhadia et je la rassure en l’embrassant à nouveau. Clothilde est vraiment une femme exceptionnelle et incroyable, je n’en reviens pas qu’elle puisse éprouver de la jalousie envers mon ex tellement elle est largement plus attirante, plus intelligente, plus… tout !

Lorsque je me lève, je note son regard appréciateur sur moi et lui souris. Je crois que les Dieux nous ont fait un beau cadeau le jour où ils ont permis que nous nous rencontrions. Voyant qu’elle grimace en se relevant, je lui tends la main afin de l’aider.

— Rassure-moi, ce n’est pas moi qui t’ai fait mal, au moins ? Tu as l’air de souffrir, m’inquiété-je.

— Ça dépend… Est-ce que tu vas te sentir coupable si je te dis que faire la fête pendant trois jours alors que tu m’as engrossée m’a littéralement donné mal partout ? rit-elle en s’étirant doucement. Je crois que je n’ai jamais autant ressenti mon propre corps que ce matin…

— Bien sûr que je me sens coupable, rétorqué-je en l’enlaçant. Tout est de ma faute et je dois me faire pardonner… Mais peut-être que j’ai la solution, lancé-je alors qu’une idée vient de me traverser l’esprit. Tu serais prête à marcher une petite demi-heure si derrière, je te promets un moment de détente et de relaxation ? Je connais un endroit un peu magique qui pourrait te faire le plus grand bien.

— C’est envisageable si tu n’oublies pas que tu as de plus grandes jambes que moi et que je n’ai pas à quasiment te courir après. Où comptes-tu m’emmener ?

— Tu verras, ça va te plaire ! C’est ma petite surprise du matin !

Nous prenons un rapide repas et nous habillons chaudement car, malgré la fonte des neiges, les températures restent particulièrement basses. Je prends un petit chemin qui s’éloigne du village, vers l’Est et les premiers contreforts de la Montagne. Le soleil brille et l’air est pur. C’est un véritable plaisir que de flâner ainsi sur le petit sentier, main dans la main avec la femme que j’aime et qui me suit sans savoir où je l’emmène, en pleine confiance.

Nous arrivons enfin à destination et je suis ravi de voir l'émerveillement dans les yeux de Clothilde devant le spectacle qui s'offre à nous. Nous faisons en effet face à une petite mare recouverte d'une légère vapeur. Les rayons du soleil irisent les petits nuages qui se forment au-dessus de l'eau et une impression de douce quiétude émane de ce paysage féérique.

— C'est une source d'eau chaude. Un cadeau magique des Dieux pour nous qui les respectons. Il suffit de s'y tremper pour que nos douleurs disparaissent. Tu es prête à essayer ?

— Bien sûr ! Que ça marche ou non, ce sera toujours un moment agréable. Tu viens avec moi ?

— Oui, allons-y ensemble. Je te conseille de te déshabiller entièrement par contre. Quand on sortira, cela te permettra de ne pas avoir froid.

Je montre l'exemple en me débarrassant de mes vêtements avant de me glisser dans l'eau chaude, en prenant garde de ne pas glisser sur les rochers mouillés. Je me tourne vers Clothilde qui n'a toujours pas bougé mais qui ne me quitte pas des yeux.

— Tu ne veux pas te joindre à moi ?

— Si, si, bien sûr, sourit-elle en se déshabillant. Tu m’aides ? Je ne voudrais pas glisser…

Avec le soleil dans son dos, j'ai l'impression que je suis en présence d'une déesse qui a fait le choix de s'incarner auprès de nous, simples mortels. Clothilde est sublime et je dois me secouer pour répondre à sa demande. Je tends mes bras vers elle et l'aide à pénétrer dans la petite mare chaude. Elle pousse un petit soupir de contentement et vient se nicher dans mes bras.

— Assieds-toi là, près du rocher, je vais t'aider à te détendre.

Elle fait ce que je lui demande et je m’agenouille derrière elle. Je pose mes mains sur ses épaules et commence à la masser doucement. Je passe ensuite mes doigts sur sa nuque puis descends dans son dos et continue ce massage quelques instants. J'ai l'impression qu'elle ronronne et qu'elle apprécie, surtout lorsque mes mains se posent sur son ventre.

— Oh, je crois que nos enfants aiment bien, eux aussi ! Je les sens bouger !

Je m'extasie en sentant des coups de pieds contre mes mains.

— Il faut croire ! Moi aussi, j’apprécie, je me sens moins lourde. Pourquoi ne m’as-tu jamais emmenée ici jusqu’à présent ? C’est magnifique !

— C'est un endroit où nous venons peu. Nous ne voulons pas abuser de la bonté des Dieux, expliqué-je en reprenant mes caresses. Je suis content que ça te plaise. Tu es splendide, ma belle Normande.

— Ça fait un bien fou. Merci de m’avoir amenée ici, Einar, sourit-elle en m’embrassant avant de s’immerger entièrement dans l’eau quelques secondes.

Elle ressort et secoue ses cheveux devant moi. Une fois encore, je me dis que le paradis doit ressembler à cet instant hors du temps. Elle se cale le dos contre mon torse, j'enroule mes bras autour de son ventre et réponds à son baiser lorsqu'elle me tend ses lèvres.

— Je t'aime, Clothilde. Je t'aime, je t'aime, je t'aime…

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