Suite.
Combien de temps dure le bonheur ? En comptant bien : sans doute dix ans.
Il y a, bien sûr, ces petits tracas vécus au quotidien. Le temps de l'enfance est riche d'anecdotes et d'émotions de toute sorte. Le cocon familial nous protège, bien que l'on sache que toutes sortes de drames se passent, à chaque instant, et partout dans le monde.
La prise de conscience de notre précarité devrait nous pétrir d'angoisse, et bloquer tout désir chez nous....
Nous n'y pensons pas. Nous faisons comme si tout allait bien, quoiqu'il arrive.
Programme nécessaire, inséré dans notre disque dur, afin que le logiciel fonctionne. Jusqu'au moment fatal où tout bascule, sans qu'on ait eu le temps de dire "ouf" !... Tout est remis en cause.
Nouvelle carte, nouveau menu ! Un plat unique à déguster, comme il vous plaira. Bon appétit, messieurs/dames !
Tu prends ou tu laisses ?
Pas le choix. Voilà ton rôle ! Le scénario est écrit :
- Alors tu signes?
Au collège, tout le monde est bienveillant avec moi. Les filles, plus grandes et plus mûres m'ont prisent sous leur aile légère. Ils sont tous ma famille maintenant. Je passe toute la semaine avec eux.
Je me suis fait des amis.
Surtout la plantureuse M J : poitrine généreuse, et longue queue de cheval, de grands yeux noirs, comme les miens. J'aime me mettre derrière elle en classe, pour sentir son odeur enivrante.
Le mercredi, je joue au hand vaillamment. Le car, nous emmène souvent dans les communes autour, affronter d'autres clubs. J'avais fini par imposer ma petite taille aux autres.
D'abord sur le banc de touche, j'avais un jour hurlé ma rage, et semé le doute chez eux...Puis, redoublant d'effort, mon courage et à la fin, mon efficacité, l'ont emporté.
- Je suis petit, je me glisse partout,...je vous ferai des passes !
Nous irions en quart de finale en fin de saison.
L'école était un trésor....J'y découvrais les Stones et Maxime le Forestier, au foyer, tout en jouant aux échecs, ping-pong et autre baby foot. Et surtout, il y a la bibliothèque !
Je ne manquais aucun rendez-vous hebdomadaire.
Les livres étaient mes amis. Définitivement.
Surtout les romans de SF, tellement excitant : " A la poursuite des Slans", "Les joueur du (non) A"..., Van Vogt était mon auteur préféré. Des moment d'oubli total de ma condition, et d'apaisement
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