Tandis que les cloches carillonnent au clocher de St Pierre, je pense aux répliques à répétitions, à l'amplitude du séisme depuis l'épicentre , sur l'axe vertical du temps. D'abscisses en abscisses, on peut repérer aisément, et identifier les évènements successifs, comme autant de degrés sur l'échelle de notre existence.

Là : rupture.

Ici : échec.

Encore ici : sortie de route.

Inflexible sur les conditions de mon bonheur, je continue ma quête impossible d'absolu. Sais-je ce que je veux ?

Je patauge dans l'étang boueux, inlassablement, ne remuant que ma propre fange. Inébranlable, dans mon entêtement absurde de perfection....

Tout effacer, anéantir les scories du passé, retrouver les grands espaces, vierges de toute spoliation.

• C'est irrationnel !

Je comprends ces navigateurs téméraires, fous et obstinés, fanatiques et rebelles.

Je ne renoncerai pas. Je toucherai terre, en héros victorieux, usé par le combat, et irréductible.

Le petit studio où je vis aujourd'hui, sera mon tremplin vers une nouvelle vie. Je fais l'inventaire de toutes les péripéties, du parcours effectué. J'évacue tout état d'âme parasite, ayant conscience des dégats colatéraux.

• C'est au moment où l'on s'accomplit, que l'on nait !

J'y crois.

Je saurais, quand ce sera le moment.

C'est certain.