Chapitre 35
“Presque poussé dans la cellule d'isolement, il n'entendit plus qu'un lourd silence après le tour de clef de là porte derrière lui.
En état de choc, Marc repensa à cette célèbre série avec un docteur accro au Vicodin, prennant la décision de se faire soigner en internement psychiatrique. La scène dans laquelle il est confronté au psychiatre est l’une des plus intenses. Le médecin est calme mais impitoyable dans sa manière de manipuler l´anti-héros. Il lui fait comprendre que la sortie de cet hôpital ne sera pas une option à moins qu’il accepte réellement d’abandonner le contrôle. Mais le protagoniste, qui a toujours été l’homme le plus intelligent dans la pièce, se retrouve dans une position de vulnérabilité extrême, face à un adversaire mental qui a le pouvoir de décider de son sort. Le psychiatre joue avec la peur du personnage, insistant sur le fait qu’il est pris au piège, qu’il ne sortira pas tant qu’il n’acceptera pas ses faiblesses et son besoin d’aide. Cette peur d’être piégé à vie dans l’hôpital est palpable, et pour la première fois, son intellect n'est pas suffisant pour se libérer. Il est enfermé, non seulement physiquement, mais mentalement.
Dans le cas de Marc, ce même sentiment de désespoir et de perte de contrôle commence à s’installer. Il réalise qu’il n’est plus maître de son propre destin, qu’il est enfermé dans cette institution où ses actions n’ont plus de répercussions immédiates. Comme House, Marc est initialement un homme d’action, capable de manipuler les situations autour de lui. Mais ici, l’internement n’est pas seulement une question de confinement physique ; c’est une remise en question totale de son identité et de sa liberté.
Tout comme le psychiatre avec House, l’environnement dans lequel Marc se trouve cherche à l’effondrer, à lui faire comprendre qu’il ne pourra sortir qu’à condition d’abandonner tout ce qu’il croyait être. La chambre vide, froide, avec ce lit fixé au sol et ce toilette en inox, renforce cette idée de contrôle absolu exercé par l’institution. Marc commence à prendre conscience qu’il ne s’agit plus de se cacher ou de se battre pour sortir, mais qu’il est coincé dans une spirale qui le consume mentalement.
Cette peur d’être pris au piège pour toujours, que House ressent dans cet hôpital psychiatrique, résonne profondément avec Marc. Le lien entre les deux réside dans cette lutte pour reprendre le contrôle, mais aussi dans la nécessité d’accepter leur impuissance.
Marc se répète à voix basse: "Ici, je ne sortirai jamais. Alors, je ne resterais jamais ici vivant. Vous allez voir."
Il se lève précipitamment, tire un drap du lit et commence à l'accrocher à la bouche d'aération juste au-dessus de la porte. Ses mains tremblent alors qu'il fait un nœud large, juste assez pour passer sa tête. Il mesure la hauteur, calculant mentalement que s'il se balance du rebord du toilette en inox, cela suffira à le pendre.
Il se tourne ensuite vers le bouton d'appel au mur, à côté du lit. Il hésite une seconde, puis, comme s'il s'adressait à un public invisible, murmure: "Vous voulez me garder ici ? Je sais que je ne sortirai plus jamais... Alors regardez-moi crever."
D'un geste déterminé, il appuie sur le bouton et court vers la porte, monte sur le toilette, et glisse la corde autour de son cou. Il entend un bruit sourd : une clef tourne dans la première porte du sas.
"Vite."
Il prend une profonde inspiration, prêt à se laisser glisser.
La deuxième porte s'ouvre.
Trop tard.”
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