La capsule traversait l’atmosphère à une vitesse folle. Le petit espace qui confinait Claria s’agitait tout autour d’elle. Des grésillements lui transperçaient les tympans, la clouant contre les parois d’acier de sa cage. Son cœur battait intensément dans sa poitrine. Les événements ne se déroulaient pas comme prévu.

Les panneaux de vitesse affichaient son accélération. Elle était en chute libre. Claria devait ouvrir le parachute, mais elle en était incapable, dans l’impossibilité d’actionner la commande, de se souvenir de laquelle s’était. Bientôt, elle se mit à suffoquer. L’air lui manquer. L’aiguille du baromètre s’affolait. Pourquoi ne pouvait-elle bouger, qu’est-ce qui l’en empêcher d’agir comme elle l’avait toujours fait. Sa vision se flouta, divisant les objets en double autour d’elle. Les acouphènes s’accentuèrent à la rendre folle. Elle tomba inconsciente au sol laissant la capsule seule sans pilote fondre les airs et se rapprocher de la terre dangereuse.

À des milliers de mètres au-dessus d’elle, un vaisseau stagnait dans le vide. Autour de lui, le monde semblait si calme, comme suspendu, pourtant à l’intérieur, une panique avait atteint le personnel. Le centre des services secrets observait sur leurs impressionnants écrans la dernière position de Claria.

Le général Mallors tentait de maintenir les rangs et de reconnecter avec la capsule perdue dans l’atmosphère de Gaia 2-1-8. Les rapports fusaient tout autour de lui. Il semblerait que la perte du contact s’était faite dès que la capsule larguée avait dépassé la frontière de l’atmosphère. À ce moment précis, les communications avaient été rompu, que ce soit avec les commandes, qu’avec Claria.

Soudain, un bruit sonore leur indiqua que la capsule avait été reconnectée. Celle-ci filer droit sans parachute vers le sol. Le général Mallors en fut empli de colère.

- Activer les parachutes, maintenant ! s’enragea-t-il.

Après, quelques modifications sur les commandes d’un tableau de bord, l’icône du parachute s’indiqua sur les écrans de contrôle. Malgré cela, la vitesse peinait à ralentir.

- Général ! Nous ne parvenons plus à nous connecter avec Claria.

Toute une partie du secteur semblait éteinte. Seuls quelques panneaux indiquaient les battements cardiaques et quelques informations neuronales.

- Elle est inconsciente, rectifia l’un des experts.

Le général pesta et ordonna de faire tout ce qui était possible pour ralentir la capsule. En quelques secondes, des affaires contenant des rations s’éjectèrent afin d’alléger la capsule, les systèmes de sécurité furent vérifiés et opérationnels et pour finir, en dépit d’en pouvoir faire plus, ils activèrent les bouées d’amerrissage.

La capsule se confronta brutalement au sol, faisant perdre le contact avec une partie des capteurs. Le général retint son souffle lorsque les battements de cœur de Claria, certes faibles, battaient encore.