Une voix faisait échos dans le lointain.

Claria, vous me recevez ? Ici, le commandant Mallors. Claria, à vous !

De puissants acouphènes résonnaient dans sa tête. Un douloureux mal de crâne lui traversait les tempes. Ses yeux s’ouvrirent avec peine affichant une vision trouble. La voix continua :

Claria, vous êtes consciente. Nous recevons des signaux visuels flous. Est-ce que vous nous entendez ? À vous…

Dans le brouillard qu'était sa vue, des formes grisâtres se dessinaient autour d’elle. Ses mains se déplacèrent pour en attraper un morceau. Elle le lâcha aussitôt. Ce dernier était brûlant.

Claria, nous recevons des signaux digitaux de votre part. Etes vous en capacité de bouger et de nous répondre. Vous êtes toujours en communication avec la base et le commandant Mallors. À vous.

Un mot peina à sortir de sa bouche : oui...

Claria, nous devons maintenir la communication. Etes vous dans la possibilité de voir ce qu’il y a autour de vous.

Des larmes coulèrent le long de ses joues : non...

Un léger silence, puis :

Claria, ne bougez pas. Nous sommes en train de vous reconnecter avec le système central. Nous allons essayer de focaliser les images pour que votre vue soit plus nette. Entendez-vous quoique ce soit d’autres que ma voix ?

non...

Elle voyait flou, n’entendait rien excepté les grésillements et la voix familière du général. Mais qui était-il ? Claria était perdu.

Ce n’est qu’une question de temps. Ressentez-vous une douleur particulière ?

Elle ne sut répondre. La missionnaire ressentait la fraîcheur de la terre, la chaleur des morceaux d’acier éparpillé autour d’elle. Mais de la douleur…. Tout lui semblait confus. Sa voix pateuse formulèrent mots perdus.

ma tête...

La voix du générale se fit davantage inquiète.

Claria, vous rappelez-vous de ce qui s’est passé ?

Sa réponse fut aussi claire que les autres semblaient confuses : Non.