Petit P. vs O.
Suite à notre article sur l'affaire dite du Petit P. nous avons reçu ce droit de réponse de Me Hautcus, que nous avons l'obligation de publier.
En tant que représentant des intérêts de M. O., je me dois de rectifier certaines allégations avancées dans votre article sur l’histoire du petit P.. En effet, votre article ne présente que le point de vue du jeune P. et porte préjudice aux intérêts de mon client, frisant parfois la diffamation.
Il faut d'abord rappeler la mauvaise réputation, malheureusement bien connue, de la famille P., qui a déjà fait l'objet de poursuites pour fraudes aux allocations familiales. C'est à une de ces occasions que le nom du jeune P. est apparu la première fois.
Il faut aussi noter que la famille ne compte que trois garçon, le plus petit, souffrant de nanisme, étant en fait l'aîné. Les quatre autres sont des comparses, bien que d'une même engeance.
Voici les faits, rapportés par M. O.. Alors que les parents P. étaient incarcérés pour larcins et abus de confiance, il a été approché par cette bande de jeunes. Il est de notoriété publique que monsieur O. a une attirance pour les jeunes garçons, qu'il appelle affectueusement « mes filles ».
Quand monsieur O. a répondu qu'ils allaient « passer à la casserole », c'était, bien entendu, une formulation imagée d'acceptation par monsieur O.. Jamais aucun acte de cannibalisme n'a pu être imputé à ce commerçant respectable. En effet, monsieur O. est spécialisé dans la revente directe au client final de produits d’importation, avec un réseau performant dans la cité des Perdrix.
L'allusion à une madame O. relève de l'affabulation, puisque l'entreprise de monsieur O., on l'aura compris, est exclusivement masculine.
Lors de cette entrevue, un malheureux accident par armes à feu a décimé l'équipe de monsieur O., qui ne peut être rendu responsable de la mort brutale de « ses filles ».
Le jeune P. et sa bande ont abusé de la confiance de monsieur O. en lui subtilisant les clés de son Audi RS7 et en s'enfuyant avec. Avoir dévoilé sur la place publique le fétichisme de monsieur O. pour les bottes n'est pas à l'honneur du petit P.
Notons enfin que le rapport de police mentionne de la poudre blanche, trouvée en la possession du petit P., et non de petits cailloux blancs, comme se complait à dire le petit P.. Les quantités évoquées pourraient laisser penser à un trafic. À ce stade de l'enquête il est difficile de déterminer si leur fâcherie provient d'une liaison refusée ou d'un différent sur cette poudre blanche. Monsieur O. parle également d'une tentative d’extorsion de fonds avec chantage.
On peut cependant reconnaître les capacités du petit P. à conter des histoires le mettant en valeur, sans doute en compensation de sa taille maladive.
Il était important que vos lecteurs aient connaissance de cette version des faits.
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