Chapitre 15 - Lylhou
Ce matin, un croissant chaud à la main et à peine sortit du Refuge des Gourmands, un Aurore vient me quérir d’urgence. « Votre père désire vous voir immédiatement » me clame-t-il.
Par Tain, même pas le temps de déjeuner…
Front dégarni avec une barbe et des cheveux courts poivre et sel, yeux hazel profonds reflétant son vécu, ses années et ses combats, Vindikaëll porte un harnois d’apparat et un tabard aux livrées de sa guilde — la Mère Soleille naissante sur fond orange. Dos à nous, devant la fenêtre de son bureau qui donne sur la ville, il observe, un cure-dent aux lèvres, la pâle lumière du jour émergente des lambeaux de nuages qui flottent haut dans le ciel, poussé par le vent d’est.
Avec Arakis et moi, trois autres personnes sont présentes, dont une que je dévisage avec un air déconcerté, les sourcils relevés et la bouche entrouverte…
Éridan…
Mais qu’est-ce qu’il fait là lui ?
À ma grande surprise, il ne me trouble pas autant que lors de notre dernière rencontre. Son apparence, bien que digne d’un soldat aguerri, n’a rien de particulièrement intimidant. Engoncé dans une lourde armure de mailles et de plaques, il dégage une carrure imposante, mais son visage reste neutre, presque désarmant. Son ceinturon supporte un fourreau d’épée bien entretenue.
Je cherche une explication à ce calme inattendu. Aux bains, j’avais cru que sa prestance avait suffi à me déstabiliser. Pourtant, ici, je ne ressens rien. Pas la moindre pression, pas le moindre frisson d’avertissement. C’est comme si cet Éridan-là n’était pas le même homme. Ce constat m’intrigue, presque autant qu’il me rassure. J’essaie de me convaincre que la gêne éprouvée ce jour-là n’était qu’un effet passager, peut-être amplifié par le contexte... mais cette hypothèse sonne étrangement creux.
Il attend, les bras croisés. Sentant sans doute mon regard insistant sur lui, il me décoche un sourire que je fuis immédiatement en m’empourprant. J’ai parlé trop vite ! Pourquoi m’affecte-t-il autant ? Je détourne les yeux, fixant mes bottes comme si elles cachaient une réponse.
Je m’efforce de rassembler mes pensées, mais elles s’égarent à chaque instant. Une voix féminine, douce et enjouée, s’élève soudain, tranchant le fil de mon embarras. Je relève le tête vers une séraphin, qui attend patiemment à côté du guerrier et qui vient de lui répondre je ne sais quoi à l’une de ses questions.
Ses cheveux argentés, coiffés en une tresse épaisse retenue par un bandeau cyan, scintillent sous la lumière du matin, ajoutant à son visage une aura éthérée. Sa peau nacrée met en valeur des traits fins et harmonieux, tandis que ses prunelles d’un vert perçant semblent scruter au-delà des apparences. Elle porte une tunique bleue et crème, parfaitement cintrée, surmontée du tabard de la guilde des Poussières d’Étoiles. Ses ailes, d’un blanc immaculé, témoignent de son cœur généreux et de son tempérament empreint de sérénité. Les séraphins, par nature, possèdent une grâce et un charisme presque surnaturels, mais cette femme incarne ces qualités à un degré rare. Sa présence est telle qu’elle semble dominer l’espace, non par arrogance, mais par une majesté innée, comme si le monde lui-même s’accordait à son passage.
Un instant, je me retrouve captivée, Éridan effacé de mes pensées comme une ombre face à une lumière éclatante. Intemporelle, elle est à la fois jeune et sage, une figure digne d’un conte, mais bien réelle devant moi.
– Tes hormones te travaillent ? ricane ma sœur en me donnant un petit coup de patte J’avoue qu’elle est sacrément kawaï celle-là !
Je lui retourne sa chiquenaude d’une tape sur le crâne. Chuuuttttt ! !
– Lui, reprend-elle. Par contre, je me demande ce qu’il fout ici…
La dernière personne présente dans la pièce, assise solennellement sur le bureau de mon père, est Splin’ter, son félin sang-lié. Les yeux plissés, il me salue d’un hochement de tête à peine perceptible.
Robe rousse tabby mi-longue, striée de nuances sombres rappelant les écorces brulées, Splin’ter arbore des pupilles dorées, acérées et fendues, qui semblent toujours prêtes à juger le monde. Ses oreilles dressées, ornées de pinceaux auriculaires à moitié rongés par les flammes — cicatrices d’une ancienne bataille — sont agrémentées de plusieurs anneaux métalliques, chaque bijou racontant une histoire qu’il garde jalousement. Splin’ter est un margay rouge, un majestueux chat arboricole. Sa carrure imposante, avoisinant les dix ou douze kilos pour une longueur d’environ un mètre cinquante, n’a d’égal que sa prestance naturelle.
Il porte une cape sobre, mais élégante qui couvre ses épaules et son dos, maintenue par une broche finement sculptée en forme de la Mère Soleille. Ce détail, ajouté à son attitude noble, lui confère cette aura de supériorité si typique de son espèce — et de sa personnalité.
En le regardant, un sourire discret m’échappe. Je remarque qu’il a un nouveau bracelet d’argent autour de sa patte, preuve de son insatiable penchant pour l’ornement. Décidément, rien ne semble pouvoir freiner les ambitions esthétiques de ce félin.
Vindikaëll se retourne et s’éclaircit la voix. Je sors immédiatement de mes pensées.
– Bien, je vous présente Okamy, fille d’Orimy, cleresse des Poussières d’Étoiles. Sa guilde nous la détache pour la mission d’élimination que vous allez mener.
J’incline la tête respectueusement. Elle me rend mon salut d’un magnifique sourire, dont la grâce et la beauté me font limite chavirer. J’ai l’impression que mon cœur remonte à mes lèvres et s’apprête à jaillir violemment de ma gorge.
– Elle sera votre guérisseuse, reprend mon père.
– Que les Ondes du Soigne-Monde nous gardent, dit-elle.
Sa voie d’ambre est fluide et vaporeuse, avec les intonations des lointaines iles du Confins.
– Ensuite, continue mon père. Voici Splin’ter, mon camarade de toujours, qui vous accompagnera et veillera également sur vous.
Il désigne d’un geste de la main le chat qui nous salue à son tour.
– Lylhou, Arakis, c’est un plaisir que de partir enfin en raid avec vous, miaule-t-il.
Je lui réponds d’un hochement discret le visage fendu d’un sourire.
Je suis contente que Splin’ter, aussi appelé Rouge Treize, participe à la mission, mais…
Je pose un œil sur ma sœur et m’aperçois qu’elle accuse le coup sans sourciller. Sa grappe d’yeux se lève vers moi et elle hausse les épaules.
– Je le boufferai s’il me les brise, dit-elle d’une voix nonchalante.
Je secoue la tête en pouffant.
– Quoi ? grince-t-elle. Ce chat me déteste. Et c’est réciproque.
– Et pour finir, termine mon père. Éridan, fils de Lillian, un membre nouvellement promu dans nos rangs. Il sera votre guerrier.
– C’est un honneur pour moi, dit-il en s’inclinant respectueusement devant le maitre de la guilde.
Je grimace. Même sa voix semble appartenir à une autre personne. Aujourd’hui, elle est monocorde, grave, dénuée de toute chaleur. Chaque mot qu’il prononce tombe avec une lourdeur presque mécanique, bien loin de celle qu’il avait la veille. Hier encore, elle était douce, envoutante, empreinte d’une musicalité presque hypnotique qui paraissait s’accrocher à l’air lui-même. Cette transformation me déroute, comme si l’homme que j’avais rencontré avait été remplacé par une ombre plus austère et insaisissable.
– Un noub pour nous accompagner ? siffle Arakis. Tu pouvais pas trouver moins uz’less, Vindi ?
Le war ne semble pas impacté par la réaction plutôt vache de la tarenkas, « uz’less » étant un terme militaire que l’on pourrait traduire pas « inutile ». Il a donc parfaitement compris l’insulte, mais en plus de l’ignorer, un infime sourire de mépris se tend sur ses lèvres.
– Il a fait ses preuves, réplique mon père sans même regarder ma sœur. Tu pourrais essayer de ne pas juger les gens au premier coup d’œil… pour une fois.
Je fronce les sourcils, attendant presque avec horreur la réaction de la tarenkas. Mais cette dernière se contente de lui offrir un de ses rictus carnassiers qui en dit long sur ce qu’elle pense vraiment de la situation...
Cette mission débute sous de bien sombres auspices : me voilà escortée par une mage d’une guilde rivale à la beauté renversante, un guerrier dont le charme trouble bien trop mes pensées, et deux ainés qui s’entendent comme chien et chat. Un mélange si explosif ne peut augurer rien de bon...
– Vous partez demain à l’aube, mais le briefing aura lieu ce soir, ici même. Profitez de l’après-midi pour faire connaissance, conclut mon père.
Alors que mes yeux sont arrondis sous la surprise d’une telle précipitation, le maitre des Aurores nous dévisage patiemment. Puis, après avoir sondé nos regards ou je ne sais quoi d’autre, il reprend :
– Vous pouvez disposer.
Okamy et Éridan obéissent, s’inclinant légèrement avant de quitter la pièce avec une aisance presque synchronisée. Je reste en retrait, observant leur départ, comme si leurs mouvements allaient m’offrir un ultime indice sur ce qui m’attend. Lorsque le silence s’installe à nouveau, je prends une profonde inspiration et m’avance, laissant la porte se refermer doucement derrière eux. Ce n’est qu’une fois certaine d’être seule avec mon père que je m’autorise à combler la distance, mes pas prudents résonnant faiblement sur le sol.
– Fais-moi confiance, ma puce, commence-t-il avant que je n’ouvre la bouche. Même s’il ne le parait pas, Éridan est un bon war. Il a de la bouteille.
– J’en suis sure.
Alors que je réponds, pas franchement convaincue, je sens que mon père perçoit mon trouble.
– Et Okamy est sans doute la meilleure guérisseuse que je puisse t’offrir, continue-t-il d’un ton calme et rassurant.
Je secoue la tête.
– Là encore, je ne remets pas en doute ton jugement, papa. Mais pourquoi effectuer cette mission si vite ? Pourquoi ne pas attendre le retour de nos vétérans ? Et surtout, pourquoi demander l’aide d’un hil d’une guilde rivale ? Neïa, Aya’busa ou Ysphaé, ne sont-ils pas à la hauteur ?
– Si, ma puce. Mais j’ai appris de tristes nouvelles hier, en allant voir le flambellan Marakof. La maitresse des Poussières d’Étoiles était également présente et elle a apporté elle aussi des rapports des plus inquiétants sur les activités au Fort Noir. Il semblerait que l’armée que vous avez observée ait doublé de volume… Une horde serait descendue des pics Déchiquetés il y a deux semaines environ. Des ogrirks auraient même été aperçus… Puis, la majeure partie de cette légion se serait mise en route, vraisemblablement vers la vallée du Parte, si l’on en croit les éclaireurs kirks capturés dans la région. Pour l’instant, le grand capitaine est encore au fort. Mais il n’y demeurera pas éternellement. Nous devons donc nous hâter, et tirer parti de l’absence de ses troupes pour nous infiltrer rapidement et l’éliminer. Personne n’a oublié les Invasions des Sables, et personne ne souhaite qu’on se retrouve à nouveau enlisé dans une guerre avec ces monstres. Voilà pourquoi vous êtes peu nombreux et surtout, pourquoi une Poussière a rejoint le groupe. Le flambellan a confié cette mission à nos deux guildes.
– Pourquoi ?
Mon père soupire, non d’agacement, mais de fatigue, il me semble.
– Marakof désire que ce soit les armées de Mas’Kiria qui les arrête. Il cherche ainsi à couper l’herbe sous le pied des Suniens qui profiteraient de cette occasion pour assoir leur influence dans la vallée et sur les goliaths qui y habitent. Tu n’es pas sans savoir que les Suniens et les Partisans ne s’entendent pas vraiment, et le flambellan ne veut surtout pas qu’ils leur doivent quelque chose. Les hommes de la Terre de Parte doivent rester indépendants…
Je retiens un soupir et réponds :
– Et donc, il est prêt à envoyer une équipe au casse-pipe pour éviter cela ?
Le paladin serre les dents, puis hoche la tête avec lenteur.
– En effet… Dis-toi que si j’avais vraiment eux le choix, je ne t’aurais pas désigné…
– Je n’ai pas peur d’y retourner, papa. Au contraire. Mais je me serais mieux sentie seule. Tu sais que je n’aime pas travailler en groupe. Encore plus avec des inconnus, même s’ils ont l’air compétents, là n’est pas la question. Je suis une solitaire, je n’aime pas les gens, tout comme toi.
Il sourit.
– Dommage que je t’ai légué mon côté asocial alors qu’aucune goutte de mon sang ne coule dans tes veines. Mais il faut faire avec, ma fille. Beaucoup de gens sont des abrutis, c’est vrai, mais il y en a tout autant qui valent le coup d’être connu.
Sa risette s’efface, et il reprend avec sérieux.
– Et dis-toi que j’ai négocié pour Éridan. À la base, le flambellan voulait nous dépêcher le war d’un Art de la Guerre. J’ai fait tout ce que j’ai pu, mais la politique nous rattrape toujours dans ce fichu monde.
Je remarque l’ombre qui traverse le regard de mon père, mais ce dernier se compose immédiatement un masque d’indifférence. Je fronce les sourcils, comme pour tenter de percer à jour le trouble qui l’accapare.
– Ça va ?
– J’ai peur pour toi, ma fille, dit-il d’un souffle. J’aurais aimé t’accompagner, mais ne je le peux, à mon grand regret. Marakof m’a ordonné de prendre la tête du bataillon de défense qui ira aux Trois-Ponts. Je dois diriger l’armée des Poussières, des Arts de la Guerre, des Rêveurs et des Alchimistes et les apprêter là-bas pour bloquer la légion des kirks. Plusieurs commandos de rôdeurs du Conclave des Ombres seront également dépêchés dans la Sapine pour leur tendre des embuscades s’ils venaient à passer par la forêt. Le stratège des Cieux, Kronit de Mas’Souna, qui était en déplacement chez nous, nous a indiqué que sa guilde rejoindra le gros de nos forces dans la vallée avec sans doute de nouveaux renforts. Il est parti ce matin et a envoyé des aigles messagers. Même si Marakof ne veut pas que les Suniens gagnent la guerre à eux seuls, il sait qu’il a besoin d’eux…
Je fronce les sourcils.
La gravité de la situation me frappe de plein fouet, bien plus préoccupante que tout ce que j’aurais pu imaginer. Je serre les dents, la mâchoire tendue. Par Tain, pourquoi n’ai-je pas cartonné la rondelle de ce grand kirk quand j’en avais l’occasion ? Une vague de frustration monte en moi, mais elle est rapidement noyée par une inquiétude sourde qui s’installe peu à peu.
Mon père s’approche lentement. Sa barbe, taillée court, est parsemée de fils d’argent qui trahissent les années écoulées. Pourtant, ce n’est pas son âge qui me frappe, mais l’expression gravée dans ses prunelles mi-vert mi-noisette. Ce n’est pas seulement de l’angoisse que je lis dans son regard, mais une profondeur de doute et de peine que je ne lui ai que rarement vue. Ce simple échange silencieux suffit à me faire vaciller, et une sensation glaciale commence à se répandre dans mes entrailles, les nouant jusqu’à l’écœurement.
– Je n’ai pas oublié que Silik s’est levée seule hier… dit-il d’un ton lourd, presque résigné. Et tu sais aussi bien que moi qu’elle n’apporte jamais rien de bon. Je suis presque sûr qu’une guerre se prépare… Et je suis loin d’être certain que nous soyons prêts pour cela.
Sa voix, si terriblement désincarnée et froide, résonne dans l’air comme une lame glacée. Mon cœur s’emballe de plus belle. Une angoisse viscérale, insidieuse, s’infiltre en moi, comme si sa peur avait trouvé un chemin direct jusqu’à mon âme. Elle s’insinue, s’accroche, et serre ma poitrine dans une poigne gelée.
Puis, contre toute attente, son visage se transforme. Ses traits marqués par l’inquiétude s’adoucissent, et un éclat chaleureux illumine ses yeux. Il me regarde avec cette tendresse unique, celle d’un père dont le bonheur se concentre tout entier sur son enfant.
– Enfin si, une fois, Silik m’a annoncé ton arrivée. Ce qui fut loin d’être un mauvais présage, ma puce, ajoute-t-il avec un sourire radieux, celui qu’il est le seul à savoir offrir.
D’un coup, toute ma peur se dissipe. Comme une brume balayée par un vent chaud, elle s’efface, et je peux de nouveau respirer. Je m’approche alors de lui, le cœur plus léger, et je l’enlace, cherchant dans cet acte simple un refuge contre mes propres doutes.
Encyclopédie des Savoirs Anciens :
Poussières d’Étoiles, guilde d’aventuriers
Fondée en l’An 2004, la guilde des Poussières d’Étoiles est le fruit de la séparation d’Illusion, une ancienne confrérie, en deux entités distinctes : Rédemption et Poussières d’Étoiles. La dissolution d’Illusion résulta de querelles internes profondes et incessantes, qui divisèrent irrémédiablement ses membres. Les deux guildes issues de cette scission, bien que créées à partir d’une même origine, continuèrent à entretenir des différends et une rivalité féroce pendant des années. Chacune nourrissant des rancœurs à l’égard de l’autre, elles se retrouvèrent, avec le temps, dans une animosité qui ne s’est jamais totalement apaisée. Rédemption et Poussières d’Étoiles devinrent, en somme, des ennemies jurées, comme le sont le chien et le chat.
Lors de la Bataille de Mas’Kiria, les Poussières d’Étoiles tentèrent de contrecarrer les actions de Rédemption. Cependant, la plupart des membres les plus aguerris de la guilde étaient absents, en mission à ce moment-là, ce qui leur couta une défaite cuisante. Leur échec déboucha sur de lourdes pertes humaines, commémorées aujourd’hui par le Murs des Mémoires, un monument érigé devant leur quartier général.
Après la déroute de Rédemption, marquée par la destruction des traitres par Vindikaëll et ses compagnons, les Poussières d’Étoiles tentèrent de reconstruire leurs rangs, mais ils demeurèrent dans l’ombre des Aurores Éternelles, une nouvelle guilde créée à la suite de la bataille et vue comme les sauveurs de Mas’Kiria. La majorité des fondateurs des Aurores étaient d’anciens membres de Rédemption, ce qui raviva la rancœur de Tyran, le maitre des Poussières à l’époque. Son ressentiment envers Rédemption se transforma alors en hostilité ouverte à l’égard des Aurores. Ainsi, les Poussières d’Étoiles et les Aurores Éternelles se retrouvèrent à nouveau dans une lutte mutuelle, ne sachant plus vraiment d’où venait cette vieille animosité. La mésentente entre les deux guildes se ressentait dans toute la cité de Pierre, et de nombreux membres des deux camps évitaient toute interaction, se contentant de se jeter des injures à la figure.
Ce climat de tension commença néanmoins à s’apaiser après le changement de gouvernance au sein des Poussières d’Étoiles en l’an 2014. Avec l’arrivée d’une nouvelle maitresse à la tête de la guilde, les rapports entre les deux anciennes rivales se transformèrent lentement. Les dirigeants des Aurores et des Poussières d’Étoiles, autrefois ennemis, engagèrent des discussions et établirent des partenariats. Au fil des années, cette collaboration progressive et mesurée a permis de créer de nouveaux liens et de surmonter les barrières du passé. Aujourd’hui, bien que les tensions ne soient pas totalement effacées, les deux structures les plus influentes de Mas’Kiria parviennent parfois à travailler ensemble pour le bien de la cité, signant des accords qui témoignent de l’évolution de leurs relations.
Par sieur Daraiden, maitre du savoir de Mas’Ilia
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