Une autobiographie est un défis pour moi. Je voudrais raconter mon vécu, qui peut être celui de tout le monde. Je ne suis pas un grand personnage mais je voudrais vous raconter ma version de l'histoire et mettre au clair ce passé qui m'a détruite, pour ainsi, mieux me reconstruire. Mes souvenirs ne sont peut être pas les même que les votre, vous aurez un point de vue différent du miens. Je voudrais vous expliquer le monde tel que je l'ai ressenti à l'époque. J'ai fais l'erreur de garder secret ce que je subissais à longueur de journée, et ma deuxième erreur a été de me laisser faire sous prétexte que ces personnes étaient mes amis. Je fermais les yeux parce que je voulais garder une amitié, mais ils ont abusé de ma gentillesse pendant trop longtemps. Mais laissez moi vous raconter : une journée banale au collège pour moi, était tout d'abord le matin on me touche la poitrine, l'après-midi on me met des fessées et on me frappait, je me souviens même d'une fois où on m'a déshabillée dans la cours de récréation. Aujourd'hui j'ouvre grand la bouche et j'active les cordes vocales pour proclamer mon dégoût de la société. Si l'homme n'avais pas évoluer vers la haine, certains métier du corps militaire n'aurait jamais vu le jour tout comme les prisons, la Terre ne serait pas contrainte de s'autodétruire et de laisser la haine et la violence prendre le dessus. On m'a tout d'abord donné naissance pour que je sois jugée par le monde autour tout au long de mon enfance. Je suis née avec ma sœur jumelle, nous sommes arrivé dans une famille aimante où se trouve ma grande sœur et mes parents. Du côté de ma famille tout se passe bien. Nous avons évolué ensemble dans l'amour. J'ai grandi en ressemblant à un garçon. C'était un choix vestimentaire mais également un mode de vie. J'aimais ce que j'étais. Mais j'ai fini par perdre confiance en moi et j'ai cédé aux critiques que les gens me faisait, parce qu'à l'époque le monde n'était pas autant ouvert Pendant 17 ans mon âme s'est nécrosée. Mes idée noires ont commencé quand j'avais 14 ans... J'en ai parlé seulement à mes 18 ans. Le premier facteur était la honte et la peur que j'avais en allant au collège, la peur d'être ridicule car j'avais honte d'exister. C'est à ce moment la que j'ai commencé à écrire bien que j'ai toujours aimé ça. Pour moi l'écriture est comme une peau, gravé par nos souffrance du passé. L'écriture comme exutoire, le passé comme une potence. La mort comme une vie sans souffrance et la vie comme un enfer sans espérance. C'est ainsi qu'à 14 ans je voyais la vie. Les gens m'appelaient « la zombie » sans savoir que j'étais vraiment un cadavre ambulant. Jusqu'au lycée j'ai subi des critiques qui pour moi, au lieu de me forger, m'enfonçait dans un enfer constant.

À partir de mes 18 ans la maladie s'est corsé. J'avais un manque d'attention naissant et je n'avais plus la capacité de retenir les choses. L'école pour moi était devenue un mélange puant d'angoisse et de peur. J'étais arrivée à un point tel de saturation que mes jambes ne voulaient plus marcher, et mon cœur voulait juste s'arrêter. Je n'avais que la capacité d'écrire ma souffrance, à quel point la vie me blesse à travers des lettres à moi même.

L'écriture pour survivre dans ce monde hostile. Personne ne remarquent qu'on vit pour les autres, ils ne voient pas les yeux cernés, les cheveux en bataille et les cicatrices. Ils n'entendent pas les pleurs et les cris de douleur, ils ne voient que l'épanouissement dans nos yeux malades, un sourire sur notre visage pâle, et le bonheur dans l'âme en détresse. Ils ne voient que ce qu'ils veulent voir, la joie plutôt que l'agonie, le bonheur plutôt que la souffrance et la volonté d'être plutôt que la mort intérieur.

Mais tant que mon cœur continuera de battre, je me battrais pour continuer, je dois survivre même si le monde ne veut pas de moi. Si je n'ai pas ma place ici, alors je dois la créer. Bien que la vie me pousse à bout, me torture, je persiste à vouloir rester parce que le monde m'oblige. Mais aujourd'hui, la violence de mon passé me donne plus d'élan pour affronter les obstacles et sauter par dessus les murs qui bloquent le chemin de la liberté.
L'écriture pour garder espoir, j'écris depuis ma plus tendre enfance. Mais quand je me retrouve face à cette page blanche, je ne sais par où commencer. Trop de souffrance, trop de choses à dire, mais que du mauvais et jamais du bon. Aujourd'hui je veux éveiller ce bonheur qui se cache derrière la noirceur car sachez qu'il y a un soleil éclatant après la tristesse de la nuit. J'ai connu la souffrance du harcèlement, j'ai subi les chaleurs d'un être ignoble et j'ai perdue la joie de vivre mais aujourd'hui je lève les yeux vers un avenir heureux plutôt que de regarder ce passé destructeur. Ce présent qui s'offre à moi est plein de petites merveilles comme notre entourage qui tient à nous et cette âme artistique qui nous soulage. Je veux éveiller en vous, non pas de la pitié mais une prise de conscience sur le monde d'aujourd'hui, et se dire qu'il 'y a pas que ce malheur qui nous tend les bras mais bien qu'il y a un monde qu'il faut créer nous même et dont il faut profiter avant qu'il s'éteigne.