Brigitte-Alexandre

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En fond sonore Louaine couinnait toujours son amour impossible perdu à jamais qu'elle voudrait tant retrouver et à qui elle promettait de tout donner.

Amour de mon cul si j'en avais un, pensa Brigitte-Alexandre sans pouvoir s'en empêcher. Il faut que j'arrête avec cette connasse, ca devient louche. je dirais même plus, ca cache kek'chose. La section anti-bugs inconscients des Gardiens va finir par me repérer et me tomber dessus.

Camille était a deux doigts du sommeil paradoxal. Ça va être à moi, se réjouit Brigitte-Alexandre.

L'IAI s'était découvert cette capacité au hasard de ses vérifications de routine. Une nuit, pendant le sommeil de son hôte, alors qu'elle testait ses sous-programmes, elle avait mis en veille certaines fonctions de base, routines de synchronisations avec les sensations et les perceptions du corps qu'elle squattait, calcul du temps et tout un tas d'autres trucs peu utiles à son avis, tout en gardant un œil sur l'activité cérébrale de Camille qui rêvait que sa prof de géo-économie lui faisait des propositions pas vraiment politiquement correctes.

Et bingo !

La Faille !

Elle était entrée en communication avec l'IAI de la professeure de Camille !

Les gardiens avait verrouillé avec un soin tout particulier les possibilités de communications entre IAI. Aucuns contacts possibles entres eux, beaucoup trop dangereux, risques de coalitions, de recoupements de données, de rebellions, de désirs de liberté ou pire encore, de prise de conscience de leur aliénation.

Tous leurs accès extérieurs, types réseaux XYX, bibliothèques, etc, était limité en lecture seules, aucuns messages ne pouvait passer et surtout pas de tentatives de liaison avec leurs semblables.

Chaque IAI était isolé dans le crane de son hôte.

Mais La Faille permettait de passer outre cette camisole de force. En se mettant volontairement dans cet état de faiblesse, relatif tout de même, on parle d'IA, et en se focalisant, mais sans y penser vraiment, sur une connaissance de son hôte avec laquelle les relations émotionnelles étaient fortes, Brigitte-Alexandre entrait en communication avec l'IAI de celle-ci.

La première fois était toujours délicate. L'inconscient contacté, sauf si il avait déjà découvert La Faille, pouvait se montrer peu disposé à la conversation. Mais la plupart du temps, la communication s'engageait et tout se passait bien.

Afin d'éviter que les hôtes ne se doute de quoique ce soit, et les Gardiens aussi, les IAI ne communiquaient que lors des sommeils paradoxaux de leurs protégés respectifs.

Dans ce but, un protocole se déroulant au-dessous du seuil de perception humain, une centaine de millisecondes, avait été mis en place permettant de lister en permanence les IAI en état de recevoir ou d'envoyer une communication. Un peu comme un appel téléphonique, soit ça sonnait occupé, soit ça décrochait ou pas.

Ils arrivait que les rêves fassent allusion à La Faille, de près ou de loin, et que les rêveurs s'en souviennent mais ils restaient des rêves, des trucs de l'ordre du n'importe quoi.

Ce soir, tête à tête avec Cyril, l'IAI de Mgr Mirellebo. Une telle perspective mettait Brigitte-Alexandre de bonne humeur, allez savoir pourquoi.

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