Une nouvelle étrange
Direction la calèche. C'est le majordome qui porte les sacs. Il les pose à l'arrière. Roan m'aide à monter. Il s'installe en face de moi. Je pose ma tête sur ma main et réfléchis au cadeau à offrir à l'impératrice. Certainement pas un bijoux ni une robe, elle en a des milles fois mieux que ce qu'on pourra jamais lui offrir. Un papier volant interrompt le fil de mes pensées. Il se pose comme une feuille sur le sol de la calèche. On se regarde avec Roan.
- On ne sait pas où ça a traîné...
- Roan, regarde, il y a le sceau de l'impératrice.
- Ça me fait plaisir que tu me tutoie.
- De même.
Un petit rire et un petit sourire de joie et puis la discussion continue.
- Pourquoi y a-t-il le sceau royal de l'impératrice ?
- Un message public de l'impératrice, ça doit être important.
Je m'abaisse pour le ramacer mais c'est Roan qui prend. Il le lit une première fois dans sa tête. La curiosité me monte.
- Aller, fais voir !
Je lui prend des mains en souriant bêtement comme une enfant qui obtient ce qu'elle veut. Elle lit à voix.
- "Bonjour, nous avons l'honneur de vous annoncer que pour le jour de l'anniversaire de l'impératrice Sandrine, tout le monde sera convié au bal, tout le peuple, tout les sujets sans exception. Alors mettez vous sur votre trente-et-un ! Pas de cadeaux à apporter. Sa majesté, l'impératrice Sandrine fera une annonce capitale et elle veut que tout le monde soit présents et témoins de ce qu'elle annoncera." C'est stupéfiant !
- Je trouve aussi. Elle va certainement annoncer le couronnement d'un de ses fils.
- Certainement. Elle en a combien déjà ?
- Quatre. Ça fera beaucoup de personnes à aller saluer.
Je rigola.
- C'est une tradition importante. Mais ça ira.
- Avec toi, toujours.
On se regarde dans les yeux jusqu'à que le majordome annonce que nous sommes arrivé. On se dirige vers la salle des repas. On s'installe et on mange.
Une fois fini, je me lève et je dis à Roan :
- Qu'est-ce que tu as prévu pour cet après-midi ?
- Je vais voir où en sont les enquêteurs au sujet de l'affaire de ton père et je dois en faire le rapport à l'empereur.
- D'accord.
- Tu veux que je t'accompagne chez ma sœur ?
- Je veux bien.
Il me prend dans ses bras et je lui confia :
- Il me terrifie.
Je laisse échapper deux larmes. Je m'essuit les joues et on se dirige vers la calèche.
Une fois arrivé vers la magnifique demeure de la famille Kitopa, nous sommes accueilli par la comtesse Kitopa, la grande sœur de Roan. Il me laisse avec elle et on va en direction du jardin pour prendre le thé. C'est elle qui engage la discussion sur un sujet qui lui vint aux oreilles presque en même temps qu'à Roan et moi :
- Tu as entendu ? L'impératrice a convié tout le peuple pour son anniversaire.
- Oui, nous avons vu une affiche avec Roan.
- C'est surprenant !
- Oui, avec Roan, on pense qu'elle va annoncé le couronnement d'un des princes.
- C'est une possibilité mais d'habitude, on possède autrement.
- Oui, c'est étrange.
- Je me languis de connaître la nouvelle.
- Moi aussi, qu'est-ce qu'on est curieuse !
- Ça va être catastrophique, ce bal !!
- Pourquoi ?
- Les bals regroupent toujours la noblesse, tous des gens distingués et polis mais imagine qu'on y rajoute des personnes malpropres, malpolis, ect... Je ne leur en veux pas, c'est leur conditions de vie qui les rendent ainsi. Mais ça fera carnage. Je ne pense pas rester très longtemps.
- Tu as sans doute raison. Je ferais de même surtout que mon père risque d'y être aussi. En plus, les gardes seront certainement occupé avec les gens du peuple.
Elle me dit cette gentille phrase d'un ton sérieux.
- Ne t'en fais pas. Roan ne te lâcherai pas. Et je suis là avec Mathieu s'il y a un problème.
Elle me prend la main en signe de soutien sans sourir pourmontrer son sérieux.
- Merci.
- C'est normal.
Elle se leva brusquement, elle était comme ça, ma belle sœur.
- Viens, on va chercher, les plantes pour le thé !
Je la suis. Elle me montre tellement de variété de plantes et de fleurs que j'ai la tête qui va exploser !
- Stop ! Je ne peux pas tout retenir. Passons à la pratique !
- Si tu veux.
On ramasse quelques feuilles de diverses variétés de plantes dont je ne me souviens pas le nom. On se dirige vers la cuisine. Les feuilles à bouillir et à écraser. L'eau à chauffer. Et en quelques minutes c'est prêt !
Vers la fin de la journée, Roan vient me chercher et on rentre à la demeure.
Un petit dîner nous attend et hop, au dodo ! Pas un mot, le silence pour repos. Ça se comprend. Pas de confusion.
Annotations
Versions