CONSTANCE ET AMOUR
Les jours et les nuits passèrent. Les sept sœurs poursuivirent leurs magies avec constance, Amour et acharnement.
Arkan s'éveilla finalement, avec hésitation, lentement. Quelques couleurs étaient revenues sur son visage au yeux cernés de noir. Les guérisseuses s'approchèrent de son lit en silence, fantomatiques dans la lumière qui filtrait à travers les arbres. Il les vit sourire, tout comme son frère.
― Arkan de Montalba, te voici de retour parmi nous, c'est grand plaisir.
C'était Samira, la plus âgée, qui le saluait. Il a lremercia dans un murmure.
― Tu nous as donné bien du souci, mais tu t'es bien défendu.
― C'est chance...
Il referma les yeux en soupirant tandis qu'une des femmes posait de nouveaux cristaux sur son corps. Enguerrand, ému, s'adressa à elle:
― Merci, vous l'avez sauvé. C'est un miracle.
― Enguerrand, ce n'est pas vraiment ça. Il s'est sauvé lui-même, au bout du compte. Il a survécu parce qu'il a hérité de la robuste constitution de son père et de l'énergie de sa mère, et parce qu'il était en santé. Nous avons pris soin de son corps, certes, mais il a accepté de revenir...
― J'étais où ?
Tous les regards se tournèrent vers le blessé, avec étonnement.
Il y eut un moment de silence puis la femme posa un dernier cristal avant de répondre
calmement :
― Tu étais mort, Arkan de Montalba. Ton cœur s'est arrêté. Et nous l'avons fait repartir. Pour être exact, il s'est arrêté par trois fois. Tu es passé par le Tunnel. Nous t'avons accompagné mais tu n'es pas allé jusqu'au bout. Tu t'es arrêté avant la fin, avant l'Ailleurs.
― Je me souviens d'une belle Lumière...
Enguerrand observait son frère attentivement, interpellé par la lueur de bonheur qui faisait briller ses yeux. Ainsi, son frère avait vu l'Au Delà...
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