The Queen Lézard
- Bonsoir et bienvenue dans le journal télévisé de 20h. Nous acceuillons en cette soirée du 30 Octobre Marine Averest pour nous dévelloper les caractéristiques de la nouvelle espèce de lézard, découverte dans la semaine par Arnaold Lutarkin, un chercheur reconnu dans le monde des animaux. Bonsoir, Marine.
- Bonsoir Anne, en effet, une nouvelle sorte de lézard a été découvert ce mardi dans les Aples. Les recherches sont toujours en cours, mais il semblerait que cette espèce soit sur Terre depuis déjà un siècle et demi. Celui que nous avons attrapé ne pèse que 12 grammes, soit l'équivalent de deux carrés de chocolat, pour une taille de dix centimètres. Selon nous, il viverait dans les sous-sols des grottes désertiques. Nous ne sommes pas tombés sur un groupe de Queen Lésards, mais sur seulement un, ce qui nous laisse supposer qu'ils sont des animaux solitaires.
- Nous vous remercions pour toutesces informations, nous en saurons peut-être plus dans la soirée. En attendant je vous propose de....
Arnaold coupa la télé, avec nonchalance, à la fois furieux et indigné. Comment avait-elle osé s'emparer du secret des Queen Lézards ?
Il balaya d'un geste rageur le contenu de son bureau, avant de lâcher un grognement de douleur : il s'était entaillé le bras, et du sang s'écoulait à présent de la plaie ouverte. Cela le rendit encore plus rageur. Il attrapa une compresse et appuya fermement sur la blessure, avant de partir la désinfecter dans le laboratoire.
En entrant, il jeta un coup d'œil vers la cage de la nouvelle espèce. L'animal était parfaitement éveillé, et guettait le moindre de ses gestes.
"Salut, toi" marmonna le scientifique en pansant son bras. "Alors comme ça, tu deviens populaire ? Et moi qui pensais que cette fichue peste ne t'avait pas vu !".
Il enfila des gants et un masque, puis ouvrit la cage. L'animal se recroquevilla au fond, en signe de peur, et fixa Arnaold de ses petits yeux jaunes violacés. Il possédait quatre pattes, une petite queue, et toute sa peau était recouverte d'écailles.
Rien d'extraordinaire, en soit.
Non. Ce qu'il y avait d'extraordinaire, en revanche, c'étaient ses oreilles. Elles étaient grandes, par rapport à son corps, dressées, et avaient l'intérieur gris, presque noir. Des légères dents étaient aussi ancrées dans ses gencives et ressortaient de sa bouche, donnant à l'animal un air de Dracula.
Il saisit fermement l'animal par le cou, l'empêchant ainsi de le mordre ou de le griffer, mais tout en le laissant respirer, puis le déposa sans le lâcher sur une petite table d'occultation. Mais alors qu'il desserrait légèrement son emprise pour attraper un petit outil, l'animal bondit, et s'écarta, sans pour autant disparaître de sa vue.
Arnaold garda son calme, mais ne put retenir l'écarquillement de ses yeux quand il poussa des ongles à l'animal. Des ongles jaunis, en forme de griffes d'aigle. Puis ses canines s'allongèrent, comme celles d'un vampire, et pour finir, les légers os du minuscule animal se craquèrent, et il se redressa, métamorphosé.
Il se passa dix secondes pendant lesquelles aucun des deux ne bougea. Le scientifique sentait son cœur battre à cent à l'heure. Il se força à se calmer, mais n'y parvint que très peu, même pas du tout.
L'animal prit une couleur bleutée, ses yeux se rétrécirent puis il les posa sur le bras de l'homme, couvert de sa blouse blanche.
La bête sentait l'odeur du sang. Il bondit vers le docteur, qui poussa un hurlement de Terreur, et l'animal mordit dans le bras de sa victime, avant d'enfoncer autour de la blessure ses ongles.
Arnaold sentit un poison se diffuser dans son corps, plus vite que l'éclair, son corps se raidit brutalement, et dans un spasme convulsif, il s'écroula sur le sol.
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