J’ai regardé le ciel et la liberté m’a souri.

Allongée sur le dos, le sourire aux lèvres et les yeux brillants, je contemplais l’immensité bleu foncée qui s’étendait au-dessus de ma tête. Dans le calme et la quiétude du crépuscule, les nuages commençaient à s’estomper pour laisser la place aux étoiles. Ces reines de la nuit semblaient former une ronde autour de la lune, laissant des traînées brillantes derrière elles. Dans la lumière nocturne, le croissant argenté parfaitement visible au milieu de l’encre bleutée ressemblait à un sourire à l’envers qui régnait sur moi tel un halo protecteur.

Rien que cette vision magique me procurait un bonheur incomparable. D’ici, je pouvais presque toucher les étoiles rien qu’en tendant le bras, même si elles étaient pour toujours inaccessibles.

Je plongeai la main dans le paquet de chips posé à côté de moi. Leur saveur barbecue me paraissait encore meilleure dans ce cadre si paisible dont je ne me lasserai jamais.

Autour de moi, tout était calme. La lumière de la lune projetait un reflet argenté sur le visage concentré de Bastien, l’enveloppant dans son aura majestueuse. Les cheveux de Jules semblaient voler au vent, s’immobiliser un instant dans l’atmosphère avant de retomber inertes sur sa nuque.

Le coup de coude de Maëlle me tira de ma rêverie.

-Regarde, Alex !

Je suivis le mouvement de son doigt et aperçus une étoile filante courir dans le ciel. C’était la première fois que j’en voyais une.

-Fais un vœu, m’incita mon amie.

Je fermai les yeux.

-Les filles, ça y est, nous informa Bastien.

Je me redressai, le cœur battant à mes tempes. Maëlle poussa un petit cri d’impatience. Les garçons sourirent.

J’ai regardé le ciel et j’ai fait un vœu :

« Je souhaiterais que ce moment dure à jamais. »

Conneries.