Découverte
En arrivant au pied de la falaise, Edwin ne peut que constater les dégâts de la tempête. La plage a perdu sa topologie habituelle, les dunes ont été soufflées. Les pierres ont été comme projetées de manière concentrique. Etrangement, tout laisserait à penser qu'une explosion a eu lieu, dont l'épicentre serait la cavité de la potentielle géode.
C'est d'ailleurs la seule explication logique, qui justifierait également l'électricité statique environnant, mettant même à mal la pilosité de Sture. Un éclair aurait-il frappé la falaise pendant la nuit, eu coeur de la tempête ? En tout cas, Edwin ne se souvient d'aucune détonation dans la nuit.
L'âne se met soudain à trotter dans cette direction. Il doit probablement avoir une idée en tête, têtu comme il est. Une seule solution s'impose, le suivre jusqu'à son objectif. Peut-être se tas de laitue de mer ? Il est vrai que c'est le bon moment pour venir récolter des algues fraiches, la tempête ayant balayé les fonds marins et remonté tout ce qu'elle pouvait. La laisse de mer est aujourd'hui très riche de bois flottés, de coquillages en tous genres, mais aussi de friandises pour un bourricot gourmand.
Pourtant Sture ne s'arrête pas devant le tas vert et brillant, et continue sa route vers l'éboulis, en faisant très attention aux endroits où il pose ses sabots, le nez en l'air, les narines grandes ouvertes, les oreilles bien dressées, l'oeil aux aguets. Il a senti quelque chose, et rien ne l'empèchera de l'atteindre.
Edwin, connaissant son ami, décide de le rejoindre pour observer sa découverte. Ils se rapprochent du pied d'éboulis, au plus près de l'épicentre.Notre tailleur observe la paroi rocheuse et se rend compte que la cavité est parfaitement lisse, comme si elle avait été polie,ce qui est impossible à moins qu'une immense chaleur n'ait été utilisée et ait fait fondre la roche, pour ensuite la solidifier instantanément avec un froid suffisant pour vaincre l'inertie thermique de la roche rendue malléable.
En arrivant au pied de la muraille, Edwin ne voit rien de particulier, si ce n'est que les roches ont vraiment des formes étranges,complètementincohérentes avec un éboulis, et même avec une explosion.
Notre héros est perplexe. Il n'a jamais vu d'impact de foudre sur une roche, mais aurais plus imaginédes pierres boiséesbrisées plutôt que ces boules rappelant le refroidissement d'une coulée de lave dans l'eau de la mer.
Cette zone ne ressemble d'ailleurs en rien avec les éboulis qu'il a pu rencontrer lors de la descente vers la plage.
D'ailleurs, ces boules pourraient être intéressantes pour construire une tour. Elles semblensemblent solide et il serait facile de les tailler en cube.
Sture observe la cavité, les oreilles dressées. Edwin décide donc de grimper. L'âne ne pourra pas le suivre, il va falloir escalader cet amas de roches jusqu'à atteindre une sorte de plateau.plateau. Pourtant l'animal têtu essaye d'y aller, coûte que coûte. Oui, se dit le tailleur, c'est bien là qu'il faut que j'aille.
Edwin caresse son ami, le rassure, lui ordonne de rester tranquille en lui expliquant avoir compris son message, avant de poser son sac au sol. Il observe la pente, à la recherche d'un passage plus facile sur cet amas qui semble si instable, prêt à debouler sur . La montée va être longue et pénible. Mais il n'a pas le choix, il le sent, il doit y aller, même au péril de sa vie.
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