Je suis le vent qui souffle à tes pieds

Je suis là tous les jours à t'épier

Je peux sentir le parfum du miel

S'échapper de sous tes ombrelles

On dit de toi que tu es de celles

Qui font monter les larmes de sel

Aux yeux des garçons du quartier

Je n'suis pas du quartier

Je suis l'incendie qui te consume

Le corps et réchauffe tes lunes

Je peux sentir ta peau ruisseler

Au creux des étreintes sucrées

On dit que tes yeux sont des Saphyrs

Et qu'ils ont maintes fois fait souffrir

Les coeurs des garçons du quartier

Je n'suis pas du quartier

Je n'suis pas du quartier

Je viens d'un pays lointain

Où tout l'illusoire est vain

Et ça tu le sais bien

Et ça tu le sais bien

Je suis l'eau qui submerge ton âme

Le fleuve impassible où tu râmes

Je peux sentir la douleur d'aimer

Au tic tac des aiguilles lassées

On dit que tu es un arc en ciel

Qui évoque monts et merveilles

À tous les garçons du quartier

Je n'suis pas du quartier

Je suis la terre qui te recouvre

Quand l'oubli a besoin de sa douve

Je t'ai vu doucement te faner

Manquer d'air, d'eau, de feu et céder

Il se dit que tu étais de celles

Qui ont vécus trop loin du soleil

Et trop près du béton du quartier

Je n'suis pas du quartier

Je n'suis pas du quartier

Voici mon pays lointain

Où tout l'illusoire est vain

Voici mon pays lointain

Où tout l'illusoire est vain

Et tu le savais bien

Et tu le savais bien.