Lili
Fallait voir y'a pas si longtemps qu'ca, les planètes
Les paysages, les corps inertes
J'avais peur, j'avais froid, j'étais nu mais j'avais toi dans la tête
Pas de toi, pas de toit, plus de moi
Peu d'émoi et pourtant, les aiguilles du temps
Faisaient battre l'ardeur
Sais-tu quand viendra l'heure
Sens-tu l'espoir venir aux vents
Les promesses d'une fleur
C'est peu être un leurre
Mais s'il faut croire
Ma religion c'est ton cœur
Espérer l'avant
Espérer la résurrection du printemps
Je suis peu être fou
Un fou prêt à se faire crucifier, Lili
Mais j't'entends partout
Même quand les fleurs fanées s'invitent dans mon lit.
Y'a la ville qui m'appelle, les ruelles qui transpirent
Y'a ton image sur leur sourire
Y'a le goût du dégoût dans la fresque du jardin qu'ils admirent
Y'a l'Automne, toute l'année, tu verrais ca
Y'a l'aumône aux damnés puis y'a l'herbe a mes doigts
Y'a mon ciel, tes pétales
Y'a ma peine sur l'dédale
Lili, c'est pas la mort qui règne
C'est l'apesanteur
C'est peu être un leurre
Mais il faut y voir
Toute la beauté des malheurs
Quarante deux grammes innocents
La splendeur blanche de l'infini néant
Et si je suis fou
C'est de cette chose qui fait tourner l'monde
Lili
Moi je l'ai figé
Pour que l'on soit enfin réuni.
Tu verrais l'ère du temps, le vide sur ma planète...
Les paysages, les âmes inertes...
J'ai si peur, j'ai si froid, j'pense a toi
Et j'ai ce flingue sur la tête.
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