La Fille Aux Yeux Vert Menthe
Quand elle danse
Ivre et libre
Ils sont tous a l’épier
La fille aux yeux verts menthe
Quand elle fait don
Quand elle se livre
Ils sont tous a ses pieds
Dans la lueur des néons
Elle déambule, belle et habile
Milles étoiles filent sous ses faux cils
Sur ses hanches qui se balancent
Tous les regards la déshabille
Du corps ardent d’la fille qui danse
De doux effluves s’égosillent
Quand elle danse
Ses jambes gravitent
La poésie du corps s’invite
Sa robe sucrée
Les perles sur son front
Ruisselantes
Étincelante
Un collier de diamant nacré
Les sirènes de ses bas nylons
Et les pendus
A sa crinière
S’accordent au cou
Les suicidaires
Comme ses yeux sont immenses
Si terrifiants
Et si profonds
De milles feux
Quand elle danse
Le cœur battant
Le souffle prompt
La fille aux yeux verts menthe
Quand elle danse
La meute aiguise ses dents
Elle, a sa guise
Se montre éprise
Et brise l’émaille
Des loups soudainement abstinents
Insaisissable
Elle est si sage
Définissable
A son visage
Apparent et trompeur
Un sourire
L’ange leurre
La fille aux yeux verts menthe
C’est la fournaise
La bise qui attise la braise
Le coup’ret qui aiguise les rêves
Pas de trêve
Pas de trêve
Tous les regards deviennent hagards
Une part de rêve quand elle danse
Pour tous les dépourvus d’un soir
La fille aux yeux verts menthe
C’est une mante religieuse
Dieu sait que les religieuses mentent
C’est une amante dévoreuse
Comme ses yeux sont immenses
Si violents
Et si profonds
On peux y voir
L’irrévérence
De toute une génération
La fille aux yeux verts menthe
Yeux de diamant
Perlant du front
S’abandonne a la deca-dance
Jusqu’au matin, tournoyant
En rond
Un ange
De désolation.
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